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Resident Evil : The Mercenaries 3D partait avec un sacré handicap, celui de proposer un mode bonus dont le prix fait mal au crâne. Capcom s’est donc attaché à rendre une copie propre à défaut d’être exceptionnelle, alors que l’on aurait apprécié un peu plus d’implication même s’il ne s’agit que de scoring. Si la 3D sans lunettes ne sert toujours à rien, Resident Evil : The Mercenaries 3D reste néanmoins agréable à regarder, et les compétences permettent d’épicer les parties où l’on a souvent l’impression de faire la même chose. On peut également compter sur les missions en duo - aussi bien en local qu’en ligne – pour varier les plaisirs, et c’est tout. Inutile donc de fantasmer sur la démo de Resident Evil : Revelations, il n’y a tout simplement rien à voir. On espère que ce sera différent une fois que la version complète sera disponible.
- L'univers Resident Evil
- Les parties en duo
- Joli graphiquement
- La démo de RE Revelations anecdotique
- Le prix
- Répétitif à la longue
- La 3D inutile
En attendant de passer aux choses sérieuses avec Resident Evil : Revelations, Capcom a décidé de faire patienter les possesseurs de 3DS avec Resident Evil : The Mercenaries, dont le prix peut donner la migraine. Car il ne s'agit en réalité que du mode "Mercenaires" que les fans de la saga connaissent par coeur, et que l'éditeur japonais estime suffisamment solide pour en faire un jeu à part entière. Une idée ingénieuse ? C'est ce que nous allons voir tout de suite dans ce test de Resident Evil : The Mercenaries 3D.
Comme souvent lorsqu'il s'agit d'un titre développé sur 3DS, on se demande comment Resident Evil : The Mercenaries 3D s'en sort avec la 3D sans lunettes. Grosse déception à ce niveau-là pour être franc, et il est vivement conseillé de désactiver l'effet de relief pour ne pas se brûler les yeux avec l'aliasing qui vient abîmer l'écran. Bon, on exagère légèrement mais le jeu ne fait pas preuve d'une netteté irréprochable. Par contre, une fois la molette abaissée, Resident Evil : The Mercenaries 3D est autorisé à sortir de chez lui, même si on n'oubliera pas les quelques ralentissements lorsque les zombies se font un peu plus nombreux. Mais dans l'ensemble, la qualité des textures et la modélisation des personnages font du jeu d'action de Capcom un titre assez réussi visuellement. Au moins, on sait que la réalisation de Resident Evil : Revelations ne décevra pas. Ce qui est quand même sacrément frustrant avec Resident Evil : The Mercenaries 3D, c'est l'absence de scénario qui perturbe assez lorsque l'on a pris l'habitude de cotoyer les équipes S.T.A.R.S., B.R.A.V.O. et BSAA. On s'y attendait, mais enchaîner les missions devient rapidement rébarbatif, d'autant que les terrains de jeu – tirés de Resident Evil 4 et 5 – ne s'étendent pas sur des kilomètres. On n'ira pas jusqu'à parler de claustrophobie, mais nul doute que des arènes un poil plus ouvertes auraient rendu l'expérience plus agréable. A moins qu'il ne s'agisse d'un moyen pour les développeurs de maintenir la pression sur le joueur, vu que les zombies de Resident Evil font rire depuis l'avènement des Nécromorphes de Dead Space. Avec des zones étroites et un champ de vision limité, il est en effet beaucoup plus facile de donner des sueurs froides et de rendre les mains moites.
"Mais dans l'ensemble, la qualité des textures et la modélisation des personnages font du jeu d'action de Capcom un titre assez réussi visuellement. Au moins, on sait que la réalisation de Resident Evil : Revelations ne décevra pas."
Et puis, ça permet de masquer les réactions archi prévisibles des monstres qui se ruent souvent sur le personnage, sans chercher à feinter pour donner un peu de fil à retordre. On reconnaît qu'il y a quand même moyen de se faire surprendre par un ou deux zombies vicieux – d'autant que le radar n'indique pas leur position –, mais c'est surtout dû à la taille de l'écran de la console qu'à une I.A. au top de sa forme. Du coup, viser les genoux confère un avantage quasi définitif à chaque gunfight. Une fois l'ennemi au sol, il suffit de l'achever avec un coup de pied dans l'oeil, sauf si un parasite occupe le corps de l'hôte. Là, il faudra tirer quelques balles supplémentaires pour s'en débarrasser ; ou alors avoir recours à une grenade aveuglante afin d'économiser ses munitions. Bref, une fois que l'on a pigé le truc et que l'on s'appuie intelligemment sur les QTE, ça devient un jeu d'enfant, sauf face aux semi-boss et au B.O.W. qui arrachent une bonne partie de la jauge lorsqu'ils s'énervent. Soulignons aussi que les commandes tactiles de Resident Evil : The Mercenaries 3D offrent l'occasion de switcher d'arme d'un coup de stylet, sans oublier les fameuses herbes médicinales pour soigner la barre vitale du personnage. Bien vu. Bien vu également le précieux demi-retour rapide, ainsi que la possibilité de tirer sur les Majinis tout en se déplaçant. Une révolution pour la série qui était jusqu'à présent incapable de faire deux choses à la fois. Un ajustement, aussi, qui n'est pas de trop pour boucler les missions dans le temps imparti. Cela dit, l’absence d’un second stick analogique met le cerveau et les doigts en compote, ce qui gâche quelque peu le plaisir. Pédagogue, Resident Evil : The Mercenaries 3D ne lâche pas le joueur dans la nature, et explique méthodiquement comment scorer de façon efficace. On retiendra surtout les statues rouges qui rajoutent du temps au chrono, ou bien encore les bonus venant récompenser les combos. Il y a également les skills que l'on peut combiner pour accroître l'efficacité de son personnage à la gâchette, par exemple.