Test Raw Danger!

Persuadé de tenir là le bon filon, Irem a donc remis le couvert et soumis la cité Del Ray à la colère de la nature. La sûreté de cette ville futuriste est l'une des nombreuses qualités vantées par le maire qui, par ailleurs, souhaitait développer les agglomérations en sous-sol. Le projet vient tout juste d'être achevé, et des festivités ont été organisées pour inaugurer ces nouveaux complexes. A travers les baies vitrées, les conditions climatiques vont se dégrader un peu plus sérieusement que prévu et provoquer de violentes inondations dans toutes les parcelles du bâtiment. Lourdingue dès les premières minutes, avec notamment des dialogues mondains, Raw Danger! commence à devenir intéressant lorsque les premières gouttes de flotte font leur apparition. L'occasion de se familiariser avec la nouvelle jauge de vie qui indique la température corporelle. L'idée est simple : tant que la barre est orangée, le personnage est hors de danger. Par contre, si le niveau tend vers le bleu, le corps baisse en température, ce qui engendre des vertiges, une mollesse dans les déplacements, des troubles de la vision... Bref, tous les symptômes qui entraînent irrémédiablement l'inconscience, puis la mort. Ironique lorsque l'on sait que l'eau était justement un précieux allié dans The Final Escape. Pour ralentir les effets de l'humidité, il faudra donc se munir de vêtements type imperméable et botte trouvés sur la route. On pourra aussi se réchauffer les mains via des points de sauvegarde qui permettent également de se cuisiner un petit plat; le genre d'option qui fait sourire. Bien évidemment, la gestion de l'inventaire est limitée, et on doit sélectionner les items en fonction de leur poids et de leur importance.

A la tienne !

L'unique point positif de Raw Danger! réside dans les cinq scénarios que le storyline abrite. On les enchaîne sans trop se poser de questions, ou presque. En fait, on remarque assez tôt dans le titre que certains dialogues sont interactifs, et qu'il incombe au joueur de donner la réplique à travers une palette de réponses pré-sélectionnées. Pas si anecdotique que ça, puisque les réponses enregistrées auront une incidence directe sur les scénarios suivants. Rien d'irrévocable cependant, juste des prises de tête supplémentaires. Avec autant de personnages entre les mains, il était évident qu'Irem allait en profiter pour instaurer un système de partage d'objets. Classique. Puisqu'il faut bien parler de la réalisation de Raw Danger!, celle-ci est à mourir de rire. Si vous tenez absolument à vous imaginer l'atrocité de la chose, c'est comme comparer un jeu d'une PS2 en fin de cycle avec celui d'une PSone en début de carrière. De l'irrespect total pour ces dégâts des eaux qui ne manquent pourtant pas de consistance avec les affaissements de terrain et les coulées de boue. Pas de texture à grignoter, ni même un semblant de character design décent, la console est à l'agonie avec les innombrables ralentissements qui hachent le tempo. Ajoutons à cela le manque de classe de la caméra qui a le don de se placer là où il ne faut pas, et une certaine lourdeur dans le gameplay pour se demander comment Raw Danger! a pu finir dans les rayons.