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Réservé aux fans absolus des jeux de plates-formes ou aux inconditionnels de Tim Schafer, Psychonauts offre une certaine fraîcheur à la catégorie mais souffre paradoxalement d’un manque d’originalité sur le fond. Heureusement, la forme ne déplore quant à elle que peu de reproches et c’est avec plaisir que l’on rentrera facilement dans les délires des développeurs, sans jamais véritablement savoir ce qui nous attend pour la suite. Cerise sur le cake, pour se faire excuser de son retard sur notre territoire, le tout premier jeu des studios Double Fine est lancé à petit prix puisqu’il est proposé à seulement 45 € sur consoles et 40 € sur PC, de quoi succomber définitivement à la tentation.
- Patte graphique et ambiance de Tim Shafer
- Nombreuses références cinématographiques
- Humour omniprésent
- Prise en main immédiate
- Lancé à petit prix
- Absence de réelle difficulté
- Trop court
- Certains doublages irritants
- Un ‘farming’ obligatoire par moments
Trois ans de développement, un abandon de la part de Microsoft et de nombreux mois d’attente après sa sortie américaine, l’atterrissage du premier titre des studios Double Fine n’aura pas été des plus faciles dans nos contrées européennes. Si l’histoire ne dit pas ce qu’il s’est réellement passé dans les têtes pensantes de son premier éditeur, Psychonauts compte bien nous dévoiler ce qu’il se passe dans celle de ses héros.
Relation dynamique entre le conscient et le préconscient, l’inconscient se manifeste au travers de mécanismes de défense, refoulement en tête. Si cette approche fournie par Freud n’a jamais fait l’unanimité, Psychonauts l’illustre pourtant à merveille en vous mettant dans la peau d’un jeune garçon dont le seul but est d’atteindre les rangs d’élite des explorateurs de l’esprit, tout un fuyant un passé à première vue douloureux. Tim Schafer, l’illustre personnage à l’origine, entre autres, du cultissime Day of The Tentacle, nous livre alors un jeu à l’ambiance aussi torturée que les cerveaux que vous allez devoir explorer, et sa touche unique excuse à elle seule l’attente aussi interminable qu’involontaire de Psychonauts.
Le camp des fortes têtes
Recrue dans un camp visant à former les enfants doués de pouvoir psychiques, vous incarnez Razputine, un jeune fugitif dont les facultés vont vite le distinguer du reste d’une promotion qu’il devra bientôt sauver. En effet, si chaque élève dispose bien d’une psyché hors du commun, ce sont justement leur précieux cerveau qui va faire l’objet d’un kidnapping massif lors d’un complot visant la destruction même des Psychonauts. Réduits à l’état de légumes tout juste bons à s’abrutir devant une télévision au programme unique et, en l’absence des professeurs convoqués dans une nouvelle mission, vos anciens camarades de classe n’auront alors plus que vous en guise d’espoir, pour leur redonner vie à travers leur étrange organe. Loin des point & click qui ont fait la réputation de Tim Schafer (Monkey Island, Full Throttle, Day of The Tentacle, Grim Fandango), Psychonauts a préféré jouer la carte de la plate-forme. Pas de panique toutefois pour les fans de celui qui figure comme l’un des plus grands créateurs de jeu, l’esprit coloré et l’ambiance déjantée qui lui sont propres sont bel et bien présents dans sa dernière production. Si le fond changera alors peu par rapport à ce qui existe déjà dans la catégorie, c’est donc véritablement sur la forme que le charme de Psychonauts va agir.
Inconscient collectif
Niveaux tordus au sens propre du terme, univers aussi variés que psychotiques, visions et dialogues déroutants, seuls des esprits dérangés pouvaient offrir une telle vision de la plate-forme et cela tombe bien, puisque c’est justement dans ces esprits que le jeu nous demande de plonger. Introduit dans le cerveau des personnages à ‘soigner’ vous aller devoir affronter leurs phobies, leurs fantasmes ou encore leurs souvenirs. Largement puisés dans la culture cinématog