Call of Juarez


Call of Juarez

Afin de vérifier les impressions d’un Léo plus que séduit lors de la première exhibition de Call of Juarez (voir le dossier), la rédaction a décidé de se garder la preview du FPS westernien de Techland sous le coude histoire d’abuser de son pouvoir et surtout de s’amuser, elle aussi, à rejouer aux cowboys et aux indiens.


Depuis l’excellent ancêtre Outlaws sorti en 1997, les FPS de l’Ouest Sauvage sont depuis abonnés aux grands absents, laissant tout juste la main à quelques jeux d’action à la troisième personne parmi lesquels Red Dead Revolver ou encore plus récemment Gun. Grand retour d’une ambiance culte pour les fans de Sergio Leone, Call of Juarez s’apprête à corriger cette injustice en ne se contentant pas seulement de reprendre les bases du genre mais en mettant surtout le western interactif au goût du jour, aidé par de grands renforts technologiques.

 

Je ne viens pas apporter la paix, mais l’épée

 

Si l’on savait déjà que Call of Juarez proposerait d’incarner à tour de rôle deux personnages, le traqué et le traqueur (un peu dans le même esprit que l’excellent Fahrenheit), la preview judicieusement installée nous a permis de découvrir les subtilités propres à chaque héros, ceux-ci disposant de gameplays radicalement différents. A côté d’un Billy accusé à tord du meurtre de son beau-père, on peut d’ores et déjà annoncer préférer un révérend nettement plus bourrin et aux compétences plus funs, avec notamment l’utilisation d’une bible comme arme de dissuasion. Malgré l’apparition du fouet en tant qu’arme et liane de fortune pour escalader certains passages, les phases de plateformes et d’infiltration de Billy restent en effet pour le moment encore bien laborieuses, la faute à une caméra à la première personne toujours pas adaptée à ce genre de situation, et ce malgré l’innovation consistant ici au joueur de pouvoir admirer ses propres gambettes. Servant plus à mettre en place un scénario à rebondissements servi par un doublage d’excellente facture (avec principalement les voix des doubleurs de la série Deadwood, au côté de la voix française de Léonardo Di Caprio dans le rôle de Billy), ces séquences cèdent heureusement vite la place à l’action pure et dure sortant tout droit des colts du révérend Ray, un homme d’église pas franchement très catholique.

 

Beaucoup plus précis dans l’utilisation des armes, Ray bénéficie surtout du désormais inévitable bullet-time, quelque peu modifié pour l’occasion. Plongeant le jeu dans un classique ralenti, ce mode (à l’heure actuelle peut être trop présent faute d’un temps de rechargement plus raisonnable) affiche alors deux viseurs à l’écran (un pour chaque arme), permettant ainsi d’éliminer efficacement un groupe d’ennemis trop dispersés, pour peu que l’on sache optimiser ses mouvements de souris. Carrément jouissif lorsqu’on arrive à liquider quatre hommes ou plus, l’extase se prolonge en voyant leurs corps voler et plonger dans le sable grâce aux animations ragdoll. Des petites villes malfamées aux haciendas surprotégées en passant par des prisons aux recoins obscures, les missions du révérend sentent autant la poudre que la diversité mais, plus que ces phases à pied, c’est l’utilisation des canassons qui vient rajouter la note ultime au titre édité chez nous par Focus Home Interactive. Utiles lors de longues traversées en solitaire, les chevaux ne sont en effet parfois autres que l’arme indispensable de vos missions, notamment lors de courses poursuites contre des diligences bien gardées, et la relative facilité de prise en main et surtout l’animation de l’ensemble font presque passés les montures d’Oblivion pour obsolètes.

 

Doté d’une solide ambiance et d’une mise en scène cinématographique reprenant tous les clichés du genre (duels, attaques d’indiens, mexicains armés jusqu’aux dents…), Call of Juarez semble donc bien parti pour assurer le retour du genre sur nos machines, aidé par une réalisation visuelle honorable affichant des maps gigantesques (bien que parfois un peu vides) et de nouveaux effets de flous pour simuler le principe de mise au point lors d’une visée un peu lointaine. Avec encore quelques mois pour peaufiner un bébé prévu pour la rentrée, les équipes de Techland ont donc une sérieuse carte à jouer en corrigeant les quelques erreurs qui font encore défaut au jeu et en assurant un mode multijoueur qu’on nous annonce proche d’un certain Counter Strike (rien que ça).




Réagir à cet article Réagir à cet article
Laurent Moreaux

le lundi 26 juin 2006, 11:31




Autres articles

Call of Juarez : le pack DirectX10 dispo Techland et Focus Home Interactive mettent à jour Call of Juarez en proposant un pack DirectX10, améliorant les graphismes du jeu. 12/10/2007, 12:37
Call of Juarez en démo sur Xbox 360 Mieux vaut tard que jamais ! Call of Juarez s'offre une démo solo sur le Marché Xbox Live de la console de Microsoft. 3 | 29/08/2007, 12:52

Test Call of Juarez 8 | 09/07/2007, 13:00
Call of Juarez 3 | 28/06/2007, 12:29