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Plus guidé qu’un Morrowind où nombreux étaient les moments où l’on ne savait plus quoi faire pour avancer, The Elder Scrolls IV : Oblivion offre un rythme soutenu et une quête principale intense, bien que courte puisque réalisable en moins de quinze heures. Celle-ci n’est heureusement qu’une goutte d’eau dans l’océan et les possibilités offertes permettent à qui le veut de décupler son temps de jeu en explorant les vastes terres du pays et ses nombreux souterrains cachés. Les différentes guildes de chaque ville proposeront quant à elles de prolonger l’expérience avec de nouvelles quêtes, mais surtout de nouvelles possibilités de gameplay, et les passionnés s’amuseront alors à refaire l’aventure dans un tout autre esprit, découvrant alors de nouvelles subtilités jusque-là passées inaperçues. Fidèles à leurs arguments et à ce qui a construit leur réputation, les épisodes de The Elder Scrolls voient donc avec ce nouveau volet de quoi récompenser l’attente des fans, et sa nouvelle accessibilité devrait sans conteste faire de nouveaux adeptes.
- Profondeur de jeu toujours présente
- Visuellement magnifique
- Nombreux styles de gameplay disponibles
- Système relationnel poussé
- Système de voyage rapide
- Replay-value intéressante
- Durée de vie moins importante que prévue
- I.A. alliée pas toujours au top
- Facilité générale trop présente
Quatrième volet d’une série qui a véritablement explosé depuis son dernier opus, j'ai nommé le bienséant The Elder Scrolls III : Morrowind, la saga The Elder Scroll est au RPG ce que World of Warcraft est aux MMORPG, à savoir une référence, un pilier du genre. Attendu comme le messie, The Elder Scrolls IV : Oblivion devra répondre aux attentes plus qu’exigeantes des nombreux fans. Le pari est-il réussi ?
Les portes diaboliques d’Oblivion se sont ouvertes sur Tamriel, libérant des hordes de démons qui détruisent tout sur leur passage. Un seul homme peut mettre fin à ces agissements démoniaques. Cet homme, ce n’est pas vous, mais le fils caché de l’empereur assassiné.
Le jeu dont vous n’êtes pas le héros
Aussi incroyable que cela puisse paraître, même si votre rôle sera indispensable à la survie de la capitale Cyrodiil, The Elder Scrolls IV : Oblivion ne compte pas faire de vous un héros aux yeux des civils. Au début du jeu, prostré dans une prison humide pour on ne sait quel crime passé, vous ne devrez votre salut qu’à l’existence d’un passage secret traversant votre cellule et à votre étrange apparition dans les rêves de l’Empereur. Ne se fiant qu’à son instinct, celui-ci vous autorisera alors à vous échapper et ira même jusqu’à vous confier, au grand damne de sa garde, l’objet le plus précieux du royaume, dans un dernier souffle de vie. Désormais détenteur de l’amulette des rois, vous devrez retrouver le fils caché de celui qui vous a donné son ultime confiance, et l’aider à prendre la place qui lui revient sur le trône. Après avoir progressivement défini l’allure (parmi les 10 races proposées) et les capacités de votre personnage durant cette première étape du jeu, vous vous apprêterez donc à revoir la lumière du jour pour vous lancer dans une quête épique où la beauté des lieux n’aura d’équivalent que la puissance des forces obscures qui l’habitent.
Dis-moi comment tu joues…
Barbare, assassin, guérisseur, voleur, mage ou autres, The Elder Scrolls IV : Oblivion offre un large choix de classes prédéfinies, chacune disposant de caractéristiques propres qui vont par la suite influencer votre manière de jouer. Les gardes qui ont suivi votre progression dans les sous-sols de la prison vous recommanderont celle qui vous siéra le mieux, selon les méthodes que vous avez utilisées jusque-là, pour vous faire gagner du temps. Cette analyse faite par les PNJ ne sera pas la seule chose à vous faire gagner du temps et, là où The Elder Scrolls III : Morrowind pouvait fatiguer avec des pertes de productivité notables, The Elder Scrolls IV : Oblivion innove en offrant tout un tas de fonctionnalités pour aller à l’essentiel et remédier aux temps morts. Si le monde dans lequel vous naviguerez autorisera de longs voyages sur les quelque
Liberté illimitée
Maître mot de la série et particulièrement de ce quatrième épisode, la liberté n’a d’égale que le libre arbitre dans The Elder Scrolls IV : Oblivion. Sauveur du juste ou opportuniste malfrat, chaque choix vous appartiendra et si certains préféreront faire leur beurre honnêtement en commercialisant les objets trouvés et fabriqués, d’autres exploiteront leur don dans le forçage de serrures pour venir dépouiller les magasins la nuit. Attention toutefois à ne pas vous faire remarquer : les actions restent rarement impunies dans le jeu et, surtout, chacune d’elles influencera vos relations avec les différentes factions. L’argent ne sera par ailleurs pas seul au cœur de vos choix, et bien vite ce seront des vies humaines qui seront entre vos mains. Fermant les portes démoniaques une par une et démantelant les complots qui s’opposent à la mise en place du nouveau souverain, vos méthodes pourront varier du tout au tout. Loi du talion en détruisant par le feu et la lame ceux qui se mettront sur votre chemin ou infiltration en jouant de l’arc dans votre tenue silencieuse en cuir, les approches seront multiples et les décisions lourdes de conséquences. La vie d’un innocent vaut-elle plus que celle de toute une secte malveillante ? Un allié mérite-t-il de mourir pour conserver sa couverture ? La décision n’appartiendra qu’à vous. On pourrait également vous parler du système de relations avec les PNJ (Personnages Non Joueurs), du cycle temporel du monde de Tamriel où il est possible d’attendre la nuit pour tuer un ennemi pendant son sommeil, des objectifs optionnels plus ou moins en règle avec la loi de Cyrodiil ou encore des combats massifs qu’il vous faudra livrer pour détruire la menace d’Oblivion mais, au final, The Elder Scrolls IV : Oblivion est trop important pour qu’il soit possible d’être totalement exhaustif à son sujet. En offrant une expérience de jeu unique à chacun, en fonction de ses goûts et de ses choix, The Elder Scrolls IV : Oblivion fait tout simplement partie de ces rares titres qu’il faut essayer par soi-même pour mieux en cerner l’ampleur.