Test également disponible sur : PC

Test Titan Quest

Test Titan Quest
Les Notes
note Titan Quest 16 20 note multi-utilisateurs Titan Quest 4 5

Malgré quelques défauts apparents (une trop grande simplicité et un manque de rythme occasionnel), Titan Quest réussit néanmoins à s’imposer comme la nouvelle référence du hack & slash sur PC. Le bestiaire peu varié et les accents douteux des voix (originales) se font alors vite oublier face à une prise en main instantanée et une sensation de puissance défoulante. Revenant au principe de base du jeu vidéo qui consiste avant tout à divertir, le titre de Brian Sullivan crée la surprise en nous scotchant devant l'écran des heures durant. En attendant un Diablo III toujours pas confirmé, Titan Quest se pose donc tout simplement comme le titre incontournable pour les fans du genre.


Les plus
  • Réalisation technique au top
  • Ambiance mythologique inédite
  • Système d’évolution souple
  • Editeur de niveaux simple d’accès
  • Jouable jusqu’à 6 en coopératif
Les moins
  • Absence de challenge
  • Ennemis peu variés
  • Quelques temps morts
  • Un doublage en VO douteux


Le Test

Tout juste six ans après un certain Diablo II, Titan Quest débarque sur PC pour redorer le blason le genre du hack & slash sur la machine qui lui a donné vie. Si la modestie de Brian Sullivan n'a nullement prétendu faire de l'ombre au hit de Blizzard, la qualité de son Titan Quest pourrait pourtant bien lui faire dire le contraire.


Quasiment absent du PC ces dernières années à quelques exceptions prêt (Sacred en tête, et plus récemment Dungeon Siege II dont la suite est en approche), le hack & slash s'est finalement manifesté davantage sur consoles que sur son support d’origine. Pour remettre les choses dans l’ordre, l’ancien co-auteur de l’épique Age of Empires est alors parti en croisade en montant le studio Iron Lore Entertainment et nous propose de nous plonger dans l'univers de Titan Quest, où se dégage un léger parfum de mythologie.

 

Du rififi chez les Dieux

 

Victorieux des Titans par le passé, les Dieux ne le sont malheureusement pas restés bien longtemps. Débarrassés de leurs chaînes, nos colosses ont décidé de prendre leur revanche en réduisant à néant les civilisations de leurs geôliers. Vous l’avez compris, simplissime au possible, le scénario n’est alors ici prétexte qu’à justifier les massacres que vous allez perdurer avec une puissance inouïe sous l’œil attentif des Dieux. Si l’univers antique est une nouveauté pour le genre, la véritable différence de Titan Quest se situe davantage au niveau de la création de son personnage. Ici, point de classe prédéfinie mais des aptitudes au nombre au huit reprenant les grandes lignes directrices de ce qu'on connaît déjà. Tempête, guerre, esprit, ruse et autres chasses ne sont alors ici que des synonymes de nos sempiternels guerriers, mages, voleurs ou encore démonistes. Où se situe la différence alors me direz-vous ? Tout simplement dans le fait qu’il faudra progressivement choisir dans le jeu non pas une, mais deux de ces branches. Ainsi, aucune restriction vestimentaire n'est imposée. Chouette. Les mages qui ont toujours rêvé d’armures métalliques rutilantes pour se sentir protégés peuvent enfin réaliser leurs fantasmes les plus fous. Il en va de même pour les guerriers ayant au moins une fois désiré s’essayer à la magie pour quelques attaques distantes.

 

Reprenant des arbres de compétences à la sauce Diablo, le titre d’Iron Lore Entertainment n’a pu s’empêcher d’y ajouter son grain de sel pour varier les plaisirs et surtout pour donner aux joueurs encore plus de liberté. Il ne sera donc pas rare de se retrouver confronté à des choix cornéliens, à savoir privilégier une des deux filières sur l’autre ou au contraire les monter en parallèle avec les petits points (trois au total) donnés à chaque progression de niveau, il vous faudra en effet jongler entre les compétences à monter et une jauge globale permettant d’en débloquer de nouvelles au sacrifice d’un nombre vite important de points. Si au départ on préférera en tout logique booster un minimum nos aptitudes avant d’en débloquer de nouvelles, la présence de mystiques dans les grandes villes permettra de racheter quelques uns de ces points dépensés pour s’essayer à de nouveaux choix et surtout abandonner les compétences de départ pour en choisir de nouvelles désormais plus en accord avec le niveau atteint. Peu onéreuse, cette démarche pourra alors être répétée autant que nécessaire pour fixer son style, l’argent de Titan Quest ne demandant pas d’être économisé tant celui-ci coule à flot, et c’est bien là le problème.

 

Trop de Dieux tue le Dieu

 

Relativement facile pour ne pas dire trop, le jeu de Brian Sullivan brille par sa réalisation et ses idées mais souffre malencontreusement de quelques erreurs d’approche pour être parfait. A côté d’un gameplay aussi classique qu’efficace reprenant les bases instaurées par Diablo, Titan Quest oublie en effet le challenge en mettant finalement bien trop d’outils à la disposition du joueur. Bien qu'ils soient souvent de taille imposante, les ennemis (aux races malheureusement insuffisantes pour éviter des sensations de déjà-vu dans le jeu) semblent alors avoir oublié leur intelligence au vestiaire, se contentant de foncer dans le tas ou de vous suivre dans un guet-apens. Pire encore, mourir dans le jeu (pour peu que vous ayez omis de boire potions de soin sur potions sur soin, malgré leur faible coût d’achat) ne vous coûtera qu’une misère de points d’expérience et ceux qui ont causé votre mort auront tout simplement oublier de se régénérer avant votre nouvelle vague. Pas forcément très honorant, les plus patients pourront alors facilement vaincre un monstre de plusieurs fois leur niveau pour peu qu’ils ne soient pas avare de marche à pied pour retourner au point de combat et l’affaiblir un peu plus avant un dernier round qui tournera toujours à l’avantage du joueur.

 

Malgré tout, Titan Quest arrive à scotcher ; en parti grâce à ce sentiment de puissance qui émane quasi immédiatement du jeu, mais aussi - comme c’est traditionnellement le cas dans le genre - grâce à une course à l’expérience et l’équipement vite addictive. On se surprend alors à dévier des sentiers battus pour se faire du rab d’XP et ainsi pouvoir porter l’armure ou l’arme fraîchement récupérée, où simplement partir à la recherche de nouvelles cibles titanesques pour leur voler leur équipement. En effet, si le moteur graphique du jeu permet d’afficher des décors encore plus sublimes lorsque le soleil se couche dessus, il permet surtout d’approcher au plus près nos ennemis pour mieux les observer et savoir ce qu’on pourra en obtenir en les éliminant. Premier jeu du genre à avoir adopter le principe du "WYSIWYG" (What You See Is What You Get), Titan Quest a alors opté pour un système de loot réaliste où l’on connaît à l’avance ce qu’on va recevoir. Les corbeaux et autres bestioles ne laisseront alors rien d’autre que des restes de peau pouvant au mieux servir à fortifier des armures, tandis que les boss vous céderont volontiers l’arme même avec laquelle ils ont cherché à vous combattre. Simple, efficace, et donnant surtout envie d’achever des monstres qu’on aurait autrement ignoré.




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Laurent Moreaux

le vendredi 30 juin 2006, 16:13




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