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Avec une jambe et un bras en moins, difficile pour Project Sylpheed de s'imposer dans un genre qui demande avant tout de la rigueur. D'un point de vue technique, le titre de Square Enix souffre de ralentissements inexcusables, sa réalisation ne bouffant pas autant de ressource. Le gameplay propose, certes, des objectifs à accomplir intéressants, mais la multiplication des données à l'écran finit par gâter les yeux au bord de la révulsion. On retiendra comme gros point positif du jeu sa durée de vie qui permet de s'imprégner de l'ambiance Macross qui claque toujours autant, il faut le reconnaître.
- L'ambiance Macross
- Durée de vie honnête
- Réalisation simpliste
- Ralentissements trop nombreux
- Ambiance sonore au bout du rouleau
Si le shoot'em up demeure un genre dans lequel l'objectif premier est de viser et tirer, ses déclinaisons ne se savourent pas toutes de la même façon. Edité par un Square Enix d'habitude réputé dans le royaume du RPG, Project Sylpheed a donc choisi d'emprunter la filère du shoot spatial, celle qui vous donne la nausée dès que vous perdez le controle de votre vaisseau. Ce n'est pas le cas de tous les titres issus de cette classe sociale, fort heureusement, mais les remontées gastriques après une première balade parmi les constellations nous ont fait peur.
Nous sommes au XXVIIème siècle. Cela fait maintenant 500 années que les Humains ont commencé à coloniser d'autres planètes. Des organisations rebelles vont alors former l'ADAN et tenter de renverser les forces colonisatrices de la TCAF. Vous incarnez Katana, un jeune pilote des forces terriennes décidé à affronter l'un de ses camarades qui a basculé dans le coté obscur. Les anciens auront sans doute déjà percuté : Project Sylpheed est le digne successeur de Silpheed : The Lost Planet sorti sur PlayStation 2, un shoot'em up donc qui adoptait à l'époque un scrolling vertical. Square Enix a préféré plonger cette fois-ci le joueur dans un environnement 3D pas tout le temps digeste pour la rétine, de nombreuses informations venant s'entasser à l'écran. Si la distance qui sépare de l'ennemi ainsi que sa vitesse de croisière sont des données intéressantes voire indispensables, on se pose par contre des questions sur l'utilité de connaître le nombres d'ennemis abattus ou le temps passé sur la mission ; ce type d'information pouvant être repris dans un tableau récapitulatif à la fin du stage. Pour couronner le tout, le (ou les) radar n'est pas très clair non plus et on a vraiment du mal à repérer les adversaires en un coup d'oeil. En fait, c'est surtout un mauvais agencement des indicateurs qui est à l'origine des maux de tête, et si l'on a pris le temps d'aller se faire les dents dans le tutorial, on sait d'avance que ça va être la galère. Project Sylpheed ne casse pas la barraque en terme de réalisation, et arbore des backgrounds étoilés plutôt discrets. Les traînées lumineuses épatent à peine, agacent parfois même, et ne font certainement pas oublier les ralentissements à chaque explosion. Coté gameplay, le titre fait dans la propreté même si les poursuites se révèlent tendues. Une fois les propulseurs enclenchés, un laps de temps est nécessaire pour les couper, ce qui nécessite un certain rodage avant de saisir le truc. Les attaques spéciales via Y sont pas mal non plus, surtout l'effet bullet time qui charme toujours autant. Dans le même style que Star Wars Rogue Leader, il est possible de donner des ordres à ses coéquipiers pour s'extirper d'une situation tordue ou achever un objectif. La surdité passagère dont ils peuvent parfois faire l'objet peut surprendre. Pour finir sur une note musicale, Project Sylpheed n'est pas une partie de plaisir pour les oreilles, bien au contraire. Des loops pas très originaux qui ont tendance à abrutir et qui, le comble, ne colle pas vraiment à l'action.