Test Project Gotham 2

Pour accompagner la sortie de la Xbox sur le sol européen, Bizarre Creations nous avez concocté un Project Gotham Racing sans surprise qui s’inscrivait directement dans la lignée de MSR, puisque étant sa suite logique. Mais Bizarre Creations n’a pas chômé pour nous sortir un Project Gotham Racing 2 qui a toutes ses chances pour marquer les esprits.

Pour tous ceux qui auraient sauté la case Dreamcast, une mise au point s’impose quant au titre cité précédemment : MSR ou Metropolis Street Racer. Sorti en novembre 2000 en Europe et début 2001 aux Etats-Unis, MSR était le premier jeu de street racing des studios Bizarre Creations. Un titre savoureusement original qui osait mélanger simulation et arcade. Le réalisme de la conduite et du comportement des véhicules pouvait rivaliser avec le titre de Polyphony Digital, Gran Turismo. Mais MSR pouvait plaire aux moins accros des joueurs grâce à un système de gain de points via dérapages, sauts et autres dépassements fougueux. Points, prénommés Kudos, à utiliser pour débloquer voitures et bonus en tous genres. Et comme il se doit, on va retrouver ce même principe dans PGR 2 mais avec une réalisation encore plus poussée tant sur le plan technique que visuel.

« Sans style vous n’irez pas loin », la suite

Ce qui a fait le succès de MSR ou Project Gotham Racing, c’est ce mélange de courses musclées et techniques où il faut allier maîtrise du véhicule mais aussi extravagance de la conduite. Et PGR 2 ne déroge pas à la règle en proposant un challenge encore plus vicieux. Outre les Modes Arcade et Contre la Montre, seul compte le Mode Championnat de Kudos, qui va retenir toute notre attention pour le jeu solo. Comme vous vous en doutez sûrement, le gain de Kudos est essentiel mais pour un challenge encore plus intense, il va falloir remplir certains objectifs selon la difficulté choisie. Au menu, cinq difficultés avec chacune leur médaille et leur contrainte. Du novice à l’expert, il va falloir améliorer son classement d’abord en terminant à la meilleure place mais aussi en prenant le plus de risques durant la course. Risques qui, je vous le rappelle, rapportent un max de Kudos. A vous donc de négocier les virages en dérapant, de prendre l’aspiration des concurrents, de faire des dépassements au millimètre près et pourquoi pas réussir à faire sauter la voiture sur les moindres dénivellements du terrain. PGR 2 vous propose des combos de chaque « figures » et par conséquent à vous les Kudos multipliés. Mais attention, car si le premier PGR ne proposait aucune perte de Kudos, ce numéro 2, au moindre choc un peu brutal, vous annule vos réalisations. D’où pourquoi, il ne faut pas top d’excès. La gourmandise est un vilain défaut qui se paye dans PGR 2.
Vous vous dites que tout ceci est facilement réalisable en course. Oui et non. En effet, lors des Courses de Rues contre plusieurs adversaires, on peut s’amuser à avoir un comportement laxiste et par conséquent à en faire un peu trop pour remporter le jackpot. Mais lorsque vous entamer des Duels, là c’est autre chose. Votre adversaire est impitoyable tant dans sa conduite que dans son attitude. Pas le temps de rigoler, il faut savoir se concentrer afin d’éviter des erreurs toutes bêtes entraînant votre défaite. Il existe deux autres types de courses qui mettront vos talents de pilote à rudes épreuves. Le premier se nomme Défi Cône et vous entraîne à maîtriser les trajectoires de votre véhicule sur des tracés zigzagant. Le second, appelé à juste titre Radar, vous propose de vous faire flasher à une certaine vitesse sur une piste assez courte. Une photo-finish qui scandaliserait certains ministres. Evidemment pas le temps de faire du n’importe quoi à ce niveau du jeu car tout est chronométré et affublé de malus si vous échouez. Et au contraire, les modes Tour Infernal et Doubler vous offrent la possibilité de gagner le plus de Kudos possibles.

« Hum … Tu z’aimes quand il y en a sous le capot ? »

Bon c’est gentil d’amasser des Kudos à la pelle mais dans quel but ? Tout simplement dans le but de vous gargariser de belles bagnoles. Au travers des 14 séries de courses différentes, vous aurez accès à des voitures y appartenant. Des American Muscles aux Cabriolets en passant par les Classiques, les Utilitaires Sportifs ou bien les Décapotables, vous avez un large choix de véhicules prestigieux. Il existe plusieurs marques différents, évidemment, comme Ferrari, Toyota, Porsche, Lexus, Lotus, Audi, BMW, Jaguar, Opel … Je pourrais vous en donner les déclinaisons mais je préfère vous laisser le plaisir de les découvrir par vous-même grâce à la Salle d’Exposition. Vous visitez cette salle à la manière d’un FPS, voguant de marques en marques et avec la possibilité d’essayer les modèles. Une idée originale qui va de paire avec votre Garage dans lequel se trouvent vos voitures débloquées. Et pour les débloquer, les Kudos sont à votre disposition. Au bout de 4000 Kudos, vous obtenez une Pièce. Ces pièces sont nécessaires à l’obtention de nouveaux véhicules. Selon les modèles, vous devrez être plus ou moins économe afin de les avoir en votre possession. Malheureusement, PGR 2 ne propose pas à la manière d’un Sega GT ou d’un Gran Turismo des modifications au niveau moteur et mécanique. Un petit bémol mais qui n’empêche PGR 2 de nous émerveiller. Car même si le comportement des véhicules est des plus réalistes, le jeu de Bizarre Creations ne se classe pas dans la catégorie Gran Turismo & Co, et ce n’est pas plus mal car PGR 2 apporte son lot de fraîcheur dans un genre un peu engluer dans le manque d’originalité. Cela se ressent au niveau de la conduite avec une prise en main immédiate pour tous types de joueurs qui varie selon le modèle de voiture choisi, toujours dans un esprit de réalisme. Réalisme une fois de plus appuyée par des graphismes magnifiques. Des effets de lumières sur la carrosserie à la gestion visuelle des dégâts, Bizarre Creations n’a pas lésiné sur le moteur graphique du jeu. Cependant, selon les voitures ou les courses, on remarquera un aliasing parfois trop important au niveau de la ligne d’horizon ou sur la carrosserie. Rien de bien méchant en somme, et pour éviter de voir ces effets désagréables sur la carrosserie autant passer en vue intérieure, pour un max de sensation qui plus est.

« It’s good to play together … »

Même si le jeu solo ne propose que 3 modes différents, PGR 2 se rattrape par son côté multijoueurs. Au choix : Xbox Live, Mode 4 joueurs sur écran splitté ou Liaison Multiconsole. De 2 à 8 joueurs, PGR 2 se révèle être un excellent jeu à plusieurs. Pour ce qui est du Mode Xbox Live, il n’y a aucun problème à souligner. Pas de soucis de ralentissements même à 8 joueurs. L’Optimatch est facile de prise en main même si on a aimé une option choix de langue, comme pour la Création de Partie. Evidemment, qui dit jeu de courses, dit chronos. Et par conséquent, on va retrouver un mondial avec classements Kudos et temps réalisés selon les villes ou en général. Et finalement, comme 90% des jeux Live, PGR 2 propose des Téléchargements de Contenu. Bref, du tout bon.

Si vous en avez marre de la monotonie de Sage GT, si vous arrivez vite à saturation de la conduite arcade, Project Gotham Racing 2 va vous combler tout en vous émerveillant. Proposant conduite novatrice, challenges nombreux et variés, graphismes de pointe et bande-son hétéroclite, PGR 2 s’impose dans la catégorie meilleur jeu de course sur Xbox malgré ses petits problèmes d’aliasing ou son interface pas très claire. Bizarre Creation a fait du très bon travail pour nous sortir une suite digne de ce nom, pour ne pas réitérer la même erreur qu’en mars 2002.