Test également disponible sur : PSP

Test Pro Evolution Soccer 5 sur PSP

Test Pro Evolution Soccer 5
Les Notes
note Pro Evolution Soccer 5 13 20 note multi-utilisateurs Pro Evolution Soccer 5 4 5

Difficile de cerner cette version PSP de Pro Evolution Soccer 5. Si au niveau du gameplay et graphique, le jeu est similaire à la mouture PS2, Konami nous propose une version allégée de son soft. L’absence des modes Master Ligue et Coupe, du Challenge Entraînement, des commentaires, des stades et de quelques éléments de gameplay nous laisse penser que le développement à été fait à la hâte à la manière de l’option Xbox Live à l’époque de PES 4. Surtout qu’à cela, il faut rajouter des temps de chargement horriblement longs, des écrans noirs en pagaille durant les matchs, des ralentissements ennuyeux et des problèmes inhérents à la série (licences, mises à jour des effectifs, bugs de collisions, changement manuel capricieux…). On s’attendait à un titre incontournable sur PSP, finalement on a droit à un jeu à réserver aux inconditionnels de PES qui ne peuvent passer cinq minutes sans songer à de nouvelles techniques de jeu et qui veulent bien faire une croix sur certains éléments que l’on croyait indissociables à la série.


Les plus
  • Conversion graphique réussie
  • Gameplay intuitif
  • Un menu Formation complet
  • Une physique de balle convaincante
  • Une animation des joueurs exceptionnelle
  • Connexion PSP/PS2
Les moins
  • L’absence des Modes Ligue Master, Coupe et Challenges Entraînement
  • Les temps de chargement
  • Pas de commentaires
  • Seulement deux types de stades
  • Le manque de licences
  • Des mises à jour à la traîne
  • Quelques bugs de collision


Le Test

Avec la réputation qu’elle s’est forgée au fil des temps sur PlayStation 2, Xbox et PC, la série Pro Evolution Soccer s’attaque à un nouveau marché : celui des consoles portables. Le rêve se réalise enfin pour tous les possesseurs de PSP qui peuvent désormais titiller le ballon à tout moment de la journée. Au boulot, dans le train et pourquoi pas aux toilettes s’ils n’ont pas fait une cure de légumes verts. Malheureusement, Pro Evolution Soccer 5 arrive donc sur la console nomade de Sony dans une version allégée et quelque peu décevante.


Pour cette nouvelle adaptation de Pro Evolution Soccer 5, je ne vais pas m’empêtrer dans une énième comparaison entre le jeu de football de Konami et celui d’Electronic Arts, FIFA 06. Là n’est pas l’intérêt de cette mouture puisqu’elle s’adresse directement aux fans de PES qui suivent l’évolution du jeu chaque année sur les consoles de salon et plus particulièrement les joueurs sur PlayStation 2 qui étaient drôlement surpris de voir apparaître le paramètre "Liaison PSP" dans le menu "Options" de PES 5. Je ne vais pas vous faire languir plus que ça, la connexion entre la PSP et la PS2 permet, pour les fainéants du bidouillage, de récupérer toutes les modifications apportées aux équipes et aux joueurs via le port USB, afin de les réutiliser pour l’UMD. Mais la conversion de Pro Evolution Soccer 5 sur PSP ne s’arrête pas à cet acoquinement. En effet, Konami a du adapter l’excellent gameplay de ce cinquième volet, son moteur graphique, ses animations, son ambiance sonore, bref son fond et sa forme au format PSP. Mais cette adaptation ne se passe pas sans heurt car certaines décisions prises par les développeurs tokyoïtes sont vivement critiquables.

 

Attention chérie, ça va couper !

 

Accueilli comme il se doit par la scène d’introduction identique aux versions Xbox, PC et Playstation 2, on se dit de prime abord que l’on va vivre et ressentir les mêmes plaisirs de jeu que l’on connaît depuis le 20 octobre, date à laquelle Pro Evolution Soccer 5 est sorti en Europe. Le sourire aux lèvres donc, on la zappe vite fait – comme à chaque fois – pour découvrir la page d’accueil et ensuite le menu principal. Première surprise, notre cher Christian Jeanpierre national n’embellit pas de sa voix suave et sensuelle (et légèrement prépubert, on ne va pas se mentir) l’écran titre. On se dit que c’est pas grave, que ça vient du fait d’avoir appuyer sur Start un peu trop rapidement. Arrive alors le moment de la découverte des menus. "Et là, c’est le drame !". Si pour le commun des mortels il y a concordance entre l’affichage PSP et celui des consoles de salon, pour l’amateur aguerri de la série deux options sont passées à la trappe. Match, Ligue, Entraînement, Modifier, Options, Sans-Fil… Où ont-ils bien pu mettre les modes Ligue Master et Coupe ? On se rassure comme on peut dans un premier temps en se disant que ces challenges ont été glissés dans le Menu Ligue dans un souci de clarté. Mais que nenni ! Les Ligues disponibles nous invitent uniquement à prendre part aux saisons des différentes divisions européennes en lice : Allemagne (Bundesliga), Angleterre (Premier League), Espagne (Liga), France (Ligue 1), Italie (Serie A) et Pays-Bas (Eredivisie). Impossible donc d’entamer un Coupe en alternance mais aussi de créer soi-même sa propre équipe et de l’entretenir en Mode Ligue Master. Voilà qui agacera les joueurs qui ne vivent et ne vibrent que pour cette option-là, et qui a rendu Pro Evolution Soccer si populaire. De même, si la disparition de ces modes est visible, une autre absence moins détectable se fait cruellement sentir, notamment pour les novices en la matière, celle du Challenge d’Entraînement. Certes, vous pouvez toujours taper dans la balle afin de vous familiariser avec le gameplay mais les épreuves imposées par Konami ne sont plus d’actualité sur PSP. Vous allez donc devoir faire votre propre entraînement avec des mises en situations avant de sauter dans l’arène. Trois modes de jeux ont donc été retirés sans ménagement au profit d’une option sans-fil qui permet en mode Ad Hoc de jouer uniquement contre un ami. Fini donc les 2 contre 2 et plus si affinités.

 

Comme un air de déjà-vu

 

Déçu de la disparition des modes précédemment cités, on se console en lançant rapidement un match, histoire de se chauffer les doigts et d’apprécier la nouvelle prise en main de Pro Evolution Soccer 5 sur PSP. Si les réglages des matchs sont sensiblement les mêmes que sur les trois autres versions, on remarque que la liberté de choix météorologiques est limitée qu’au saison (Hiver, Eté). Soit il fait beau et chaud, soit il fait beau et froid. Il n’y a pas de demi-mesure donc. Fini les matchs sous la neige ou les tacles dans la gadoue. Cependant, Konami a rajouté un paramètre ô combien crucial modifiant la structure du terrain : le plantage de graine de pelouse. Deux types de gazon sont disponibles afin de palier à l’absence de sélection des stades. Ça commence à faire beaucoup niveau disparition et on commence à prier pour ne pas voir les visuels et la maniabilité tronqués de toutes parts. Mais avant de faire le show au beau milieu d’un stade, un petit détour par les équipes nationales et clubs européens s’impose. Point de changement, voilà qui est rassurant. On retrouve avec plaisir les mêmes équipes dont les petites nouvelles à licence (Arsenal, Dynamo Kiev, FC Porto, Galatasaray, Rosenborg BK, Djurgårdens IF, FC Kopenhagen, Rangers et Celtic FC). Si un mois sépare la sortie de PES 5 sur PS2 et Xbox et la sortie de l’UMD, cela n’a pas eu d’influence sur les effectifs qui ne sont pas jour à l’heure actuelle. Ainsi on retrouvera l’excellent Fabrizio Miccoli à la Juventus de Turin plutôt qu’au Benfica, pour ne citer qu’un exemple. Il s’en suit donc le réglage des formations qui n’a heureusement pas évolué, proposant toujours autant un choix important de tactiques de jeux, des positionnements de joueurs et des techniques offensives et défensives. Le menu bascule en affichage vertical ce qui nécessitera un petit temps d’adaptation notamment lorsqu’on modifie la position des footballeurs. Maintenant qu’on est bien chaud bouillant pour mettre une raclée à l’équipe adverse, on a le temps de se préparer un petit café tant le loading d’avant match est interminables. Ces longues secondes d’attentes se poursuivront par la suite durant la rencontre à chaque sortie de ballon, changement de joueur ou intervention de l’arbitre. Il faut dire qu’on était peu habité à de telles situations et, qu’à la longue, ça en devient énervant. Surtout qu’une fois en jeu, le moteur graphique et physique tient la route au même titre que les moutures de salon. Toujours aussi détaillé, PES 5 sur PSP bénéficie du même rendu visuel et du même souci du détail à ceci près que certains ralentissements se font ressentir lorsque le gardien dégage la balle ou durant un coup franc, comme à l’époque de Pro Evolution Soccer 4 en mode 60 Hz. Malgré quelques saccades, on peut être fier du travail de transposition effectuée par K.C.E.T.

 

Fidèle à sa réputation

 

Vient alors le moment crucial du jeu : la prise en main. La PlayStation Portable, à la différence de la manette Dual Shock ou du Pad-S de la Xbox, comporte six boutons au lieu de huit. En conclusion, Konami a du repenser la jouabilité afin de trouver un compromis satisfaisant les joueurs. Cette décision porte essentiellement sur la configuration des boutons L et R qui, à eux deux, doivent assurer autant que les R1, R2, L1, L2, Noir, Blanc, L et R. Bien évidemment, la touche flipper de gauche est toujours associer au changement de joueur, ce qui ravira les personnes jouant en manuel. Pour le changement des techniques (R2 ou Blanc), les développeurs ont opté pour le bouton Select souvent inutilisé dans les jeux. Par simple pression sur cette touche annexe, vous activerez ou désactiverez les tactiques soigneusement mises en place dans le Menu Formation sans perdre une seconde de jeu. Par élimination, il ne reste donc que la touche R pour les R1/R2 ou R/Noir selon votre machine de prédilection. Quelle course a donc été sélectionnée par Konami ? En réalité, il s’agit d’un mix des deux alliant vitesse et précision mais aussi passements de jambes. Cela veut dire en d’autres termes, qu’il est impossible d’activer le Super Cancel qui permet de modifier les déplacements des joueurs lorsqu’ils sont lancés dans une récupération foireuse de la balle ou tout simplement pour passer devant un adversaire. Un oubli agaçant pour tous les joueurs, qui comme moi, ont recours à cette technique.       

 

Sinon, pour le reste du gameplay, la fluidité et l’intuitivité sont au rendez-vous avec toutes les modifications de jeu apportées dans la série. C’est-à-dire qu’on se retrouve toujours nez à nez avec un jeu certes haché mais qui vous oblige à jouer plus proprement car l’arbitre est là pour sanctionner vos moindres faits et gestes d’anti-jeu tels que les obstructions, les tirages de maillots ou les poussettes dans le dos, sans compter les fautes beaucoup plus directes comme les tacles assassins ou les crocs-en-jambe. La physique de la balle est tout aussi identique que sur les autres consoles que ce soit lors des contrôles qu’il faudra accentuer au profit de la vitesse, des frappes à la fois instinctives et puissantes ou des coups francs plus faciles à placer. Pour ce qui est des joueurs, leurs réactions sont toujours autant crédibles qu’ils soient balle au pied, agressés par un adversaire ou blessés au milieu de la pelouse. De plus, la fatigue accumulée durant un match se fait plus que jamais sentir ce qui nous oblige souvent à jeter un coup d’œil dans les vestiaires à la mi-temps surtout que rien ne nous retient entre deux périodes. J’entends par là que les commentaires sont inexistants. Même aussi mauvais soit-ils, ils avaient leur place dans le match et de par leur absence le jeu souffre d’une ambiance de veillée funèbre malgré la présence des chants des supporters pour les équipes réputées.




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Julien Dordain Julien Dordain

le vendredi 25 novembre 2005, 18:30




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