Test également disponible sur : PC

Test Prison Architect sur PC sur PC

Test Prison Architect sur PC
Hit JeuxActu
La Note
note Prison Architect 17 20

Derrière des graphismes déroutants et un nom particulièrement austère se cache en réalité l'un des meilleurs jeux de gestion du moment ! Prison Architect cumule des mécaniques de jeu efficaces, un mode bac à sable très riche, et une campagne vraiment intéressante. Mais surtout, il possède ce petit supplément d'âme, quasiment indéfinissable, auquel on reconnaît les jeux qui comptent. On prend vraiment beaucoup de plaisir à gérer sa prison et on ne voit pas le temps passer. De plus, le suivi du jeu promet d'être exemplaire, puisque les développeurs sont particulièrement à l'écoute de leur communauté. A moins d'être particulièrement allergiques aux jeux de gestion, vous vous devez donc d'essayer cet enthousiasmant Prison Architect !


Les plus
  • Gestion poussée
  • Complet sans être complexe
  • Campagne bien fichue
  • Interface pratique
Les moins
  • Traduction française encore imparfaite
  • Musiques rares


Le Test

Relativement méconnu du grand public, le studio britannique Introversion Software nous a pourtant fourni quelques pépites, telles que Uplink, Darwinia ou encore Defcon. Des jeux toujours très conceptuels, aux graphismes minimalistes. Avec Prison Architect, le studio passe la vitesse supérieure et s'attaque au genre de la gestion, qui possède déjà de nombreux et fameux représentants. Peut-il faire le poids face aux Sim, Anno, Tycoon et autres Simulator ?


Prison ArchitectQuand vient le moment de lancer sa première partie de Prison Architect, ou celui de regarder la bande-annonce du jeu sur Internet, on ne peut qu'être surpris par la direction artistique retenue par les développeurs. Entièrement réalisée en 2D, elle nous propose une perspective faussée, faite de décors relativement simples et vus de dessus, sur lesquels viennent se superposer des silhouettes de personnages vues de face, aux corps géométriques, dépourvus de membres, et au design cartoon. Un choix déroutant, auquel on s'habitue heureusement très rapidement. Au bout de quelques heures de jeu on finit carrément par l'apprécier franchement, et on en saisit pleinement la raison d'être. Les animations ultra simplifiées (de simples translations) permettent d'afficher sereinement et de gérer simultanément des centaines de personnages, tandis que leur  design quasi iconique assure en permanence une très grande lisibilité. Privilégier le fond plus que la forme, sans pour autant bâcler cette dernière, est un credo particulièrement bienvenu dans un jeu de gestion. Dans le même ordre d'idées, l'interface peut sembler un peu trop sobre de prime abord mais, au fil du temps, on ne fera que louer son efficacité et sa clarté. Particulièrement riche, le jeu propose par exemple de très nombreux objets à placer dans les décors. On pourrait s'y perdre, mais le menu concerné cumule deux bonnes idées. Il s'affiche tout d'abord dans une version réduite d'une trentaine d'items, qu'on peut agrandir d'un clic pour parcourir l'intégralité des objets. Et il propose également un champ de recherche, qui permet d'accéder rapidement à l'élément que l'on souhaite. D'une manière générale, le jeu se montre extrêmement riche, très complet, mais jamais trop complexe ou fastidieux. Le risque était pourtant réel, car le sujet carcéral ne prête pas franchement à la joie de vivre. Mais Prison Architect est très loin d'être un simple "Machin Simulator" développé à la va-vite pour satisfaire un public extrêmement ciblé. Il possède au contraire de grande qualités didactiques, aptes à séduire tout un chacun.


LES PORTES DU PÉNITENCIER 

 

Prison ArchitectAinsi, la campagne constitue une parfaite introduction au mode bac à sable, sur lequel on passera d'ailleurs facilement des dizaines voire des centaines d'heures. Chaque mécanique de gameplay est introduite progressivement, à travers un scénario malin qui nous présente différentes situations (et donc différentes prisons) qui se révèlent finalement liées. Pour enrichir les scènes narratives, le jeu utilise un système de flashbacks et de polaroids, dont les dessins aux traits relativement réalistes tranchent agréablement avec la simplicité générale des graphismes. Les rebondissements sont légion, et l'ambiance de polar qui se dégage de cette campagne est bien loin de l'austérité attendue. Il fallait bien ça pour pouvoir digérer facilement l'ensemble des options de gestion. Car pour construire la prison idéale, il va vous falloir gérer de multiples paramètres. Pour ériger un bâtiment, il faut ainsi commencer par en tracer les fondations, puis déterminer sa fonction parmi une trentaine (cellules, douches, cantine, cuisine, zone de livraison, bureau, parloir, chapelle, armurerie….), s'atteler à la décoration (notamment le type de sol) et à l'ameublement. Il faut ensuite penser à raccorder certains appareils au réseau électrique ainsi qu'au réseau de distribution de l'eau. N'oubliez pas non plus d'engager suffisamment de personnel, qu'il s'agisse d'ouvriers, de gardiens, de médecins, de cuisiniers, de jardiniers, de concierges, de maîtres-chiens, de directeurs, de chef, de contremaîtres, de psychologues, de comptables ou encore d'avocats. Tout cela ne sera pas de trop pour prévenir les violences, émeutes et autres tentatives d'évasion de la part des détenus.

A l'heure où les AAA s'apprêtent à envahir les rayons de Noël, donnez-donc sa chance à ce jeu indé particulièrement plaisant !

 

Prison ArchitectPour limiter ces incidents, deux choix s'offrent à vous. Couvrir au maximum la vingtaine de besoins des prisonniers (sommeil, nourriture, hygiène, drogue, alcool, spiritualité, lecture…) ou les laisser croupir dans la misère et ne compter que sur la force pour contenir les différentes formes de rébellion. Dans ce cas vous aurez souvent recours aux différentes procédures d'exception (fouille générale, verrouillage instantané des portes, confinement) ainsi qu'aux appels d'urgence (pompiers, forces anti-émeutes, équipes paramédicales). Ce dernier point introduit un gameplay un peu plus dynamique qu'à l'accoutumée puisque l'on dirige manuellement ces troupes d'élite. De quoi faire passer plus facilement la pilule des aspects de gestion les plus administratifs (horaires des repas ou patrouilles des gardiens par exemple). Notons enfin que chacun des très nombreux prisonniers dispose de sa propre biographie complète, ce qui contribue à renforcer l'aspect humain de l'aventure. Mais cessons là l'inventaire des possibilités offertes par le jeu, car elles sont encore très nombreuses. Retenez surtout que Prison Architect est en tout point enthousiasmant, bien fichu et même prometteur, car le jeu est ouvert aux mods. De plus,la longue phase d'early access sur Steam a prouvé que les développeurs étaient particulièrement enclins à rajouter du contenu et à écouter l'avis des joueurs. A l'heure où les AAA s'apprêtent à envahir les rayons de Noël, donnez-donc sa chance à ce jeu indé particulièrement plaisant !


Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

Origin Access : le service d'Electronic Arts accueille 8 nouveaux titres, dont Mad Max Electronic Arts ajoute ce mois-ci huit nouveaux jeux au catalogue d'Origin Access. On y trouve des titres issus de la maison, mais aussi d'autres publiés par des éditeurs tiers. 2 | 20/04/2018, 15:51
2015 : voici le Top 5 des meilleurs jeux de l'année de JEUXACTU ! 2015, c'est déjà la fin. Le moment de faire le bilan. Quels sont les jeux ou les événements qui ont retenu l'attention de la team JEUXACTU ? Toute la rédaction a répondu présent. Et on n'est pas toujours très tendres. 24 | 31/12/2015, 18:30