Test également disponible sur : PS3

Test Overlord : Raising Hell sur PS3

Test Overlord : Raising Hell
La Note
note Overlord : Raising Hell 14 20

Comme sur Xbox 360, Overlord : Raising Hell est un savant mélange entre aventure, jeu de rôles, gestion et stratégie en temps réel, et détenait ainsi plusieurs cartes en main pour réussir sur tous les plans. Mais les développeurs n’ont pas cherché à creuser plus profondément un système de jeu pourtant prometteur, et nous servent un titre certes agréable mais bien trop léger, avec quelques erreurs de jugement dans le fond comme dans la forme, et un mode online inutile. Cependant, Overlord : Raising Hell séduira les joueurs en mal d’aventure estivale en attendant le rush de la rentrée.


Les plus
  • Gestion et contrôle des larbins intéressants
  • Réalisation réussie dans l'ensemble
  • Humour omniprésent
  • Localisation en Français agréable
Les moins
  • Mode multijoueur en ligne anecdotique
  • Déplacements mous du genou et combos répétitifs
  • Le côté RPG pas suffisamment exploité
  • Manque de challenge
  • Caméra mal ajustée par moments
  • Clipping trop présent
  • Système de raccourcis boîteux


Le Test

Un an quasiment jour pour jour après sa prime apparition sur Xbox 360, Overlord débarque sur la planète PlayStation 3. Avec ces douze mois de décalage, Codemasters ne pouvait proposer le même contenu sous peine de se faire taxer d’impitoyable Gripsou. C’est pourquoi, le contenu a été quelque peu étoffé même si dans le fond Overlord : Raising Hell reste Overlord.


Si les développeurs de Triumph Studios ont fait l’impasse sur un scénario digne de ce nom, c’est que vous êtes libre de vos faits et gestes en tant qu’Overlord. Réanimé après de nombreuses années de décomposition dans votre cercueil, vous partez en quête de pouvoir afin de redevenir le seigneur respecté et craint de tous ; et pour vous aider dans votre tâche, vous vous acoquinerez avec des larbins. C’est l’appellation donnée ici aux Minions, ces petits êtres dépourvus de libre-arbitre qui agissent seulement sous les ordres d’un chef suprême, autrement dit vous. Grâce à leur complète obéissance, leur acharnement et leur stupidité aussi, vous partirez à la conquête d’un univers heroic-fantasy où l’on retrouve pêle-mêle elfes, halfelins, nains, prêtes, succubes, zombies et tout un tas de créatures dignes de figurer dans n’importe quel RPG. Overlord : Raising Hell s’inspire des jeux de rôles avec notamment un système d’évolution du personnage. Cependant, les compétences n’augmentent pas au fur et à mesure des combats avec des points d’expérience et tout le toutim, mais seulement grâce aux bons et loyaux services de vos larbins dont il existe quatre espèces différentes. La première en votre possession se nomme "Les Bruns". Ils ont la particularité d’être plus résistants que les trois autres mais aussi de faire davantage de dégâts lorsqu’ils s’acharnent sur une pauvre victime au corps à corps. Tout le contraire des Rouges qui privilégient les attaques à distance à l’aide de projectiles enflammés. Viennent ensuite après quelques heures de jeu les Verts. Immunisés contre le poison, ils peuvent sauter sur leur proie depuis une plate-forme surélevée, vous évitant ainsi les confrontations rapprochées.

 

Et cette technique s’avère particulièrement utile lorsque vous êtes accompagné des Bleus. Quasiment inutile au combat, leur force d’attaque ne vaut pas tripette même lorsqu’il s’agit de détruire des jarres et autres coffres pour en récupérer le butin. Mais en contrepartie, ils peuvent réanimer des collègues Bruns, Rouges, Verts ou Bleus tombés au combat, avant que leur âme ne s’échappe définitivement de leur petit corps maigrelet. Autre faculté unique aux Bleus, ils peuvent attaquer et résister aux ennemis utilisant la magie. Bref, il ne tient qu’à vous d’utiliser tout ce petit monde en fonction des niveaux, des éléments (eau, feu, terre, poison) et des pièges pour parvenir à terrasser les sept héros déchus et asseoir votre domination. Mais comme souligné au début de ce paragraphe, vous pourrez décider du sort de votre avatar en fonction des actions à accomplir. A l’image d’un Fable, vous pouvez devenir l’antithèse du sauveur de la veuve et de l’orphelin ou, au contraire, devenir le bon samaritain du pays. Vous deviendrez l’un ou l’autre selon que vous laissiez vos larbins tout saccager sur leur passage, ou validiez un choix à la fin d’une mission ; par exemple choisir entre un sac rempli d’or ou sauver la vie d’épouses elfes éplorées. Des décisions finalement pas si nombreuses que ça et qui n’auront que peu d’influence finalement, si ce n’est sur le choix de votre maîtresse ou bien l’affrontement contre le boss de fin qui adoptera un profil différent du votre. Le fait d’avoir le choix de sa destinée est sympathique mais bien trop superficielle pour se laisser séduire par l’appât du gain.

 

Un prêté pour un rendu

 

Oublions donc les promesses à la Peter Molyneux pour se focaliser sur le système plutôt bien pensé de la gestion des larbins. Vous vous doutez bien que votre stock de créatures dociles est limité, et il ne tient donc qu’à vous de l’augmenter tantôt en récupérant de la vitalité sur les ennemis tués, tantôt en ordonnant à vos bestioles de transporter certains objets jusqu’à un téléporteur. Ainsi, votre total de larbins ira crescendo, mais vous conserverez aussi une réserve importante de vitalité afin d’appeler plus tard vos amis à la rescousse en débusquant les puits de création, ce qui n’est pas un luxe notamment pour les dernières missions un peu plus pimentées. Mais avant de comprendre le comment du pourquoi, il faudra se faire la main avec vos créatures et celles-ci se dirigent au doigt et à l’œil avec une gestion de leur trajectoire associée au stick analogique droit. De ce fait, vous pouvez contrôler votre troupeau et le diriger dans certaines zones inaccessibles pour renflouer votre porte-monnaie ou leur dégoter des armes et armures afin d’améliorer leur défense. Pour les séquences offensives, vous pouvez directement locker les adversaires et envoyer vos larbins faire le sale boulot ; idem pour les interactions comme le transport d’items ou l’ouverture des portes. Et pour ne pas perdre vos garnements, il suffit de faire résonner une sorte de corne de brume pour les rappeler à l’ordre. Les choses se passent sans heurt malgré un système de changement de cibles un peu casse-pied et pas toujours très précis, ou une caméra difficile à diriger qui vous oblige à vous arrêter presque systématiquement pour la recadrer. Bien que vous soyez le Seigneur du Mal ou du Bien avec à votre botte jusqu’à une cinquantaine de larbins, vous n’êtes pas simplement spectateur dans Overlord : Raising Hell. Vous pouvez également pourfendre les malotrus qui se dressent sur votre passage, ennemis comme innocents, grâce à des armes et armures que vous fabriquerez en récupérant des hauts-fourneaux et en sacrifiant quelques larbins au passage. Mais la récolte d’objets disséminés au quatre coins du pays vous permettent de découvrir de nouveaux pouvoirs magiques tels que les boules de feu, le blindage, l’altération des capacités ennemies ou la furie des larbins. Tous ont jusqu’à trois stades d’évolution pour un meilleur résultat, mais également une plus grande consommation de magie. Mais là aussi, il y a de quoi critiquer. Le système de raccourcis n’est pas des plus adéquats, notamment pour un gameplay à la manette. Les attaques de notre héros, au nombre de trois coups, se répètent inlassablement et sa démarche pataude a de quoi agacer à force de faire des allers-retours pour se réapprovisionner en larbins.

 

D’un point de vue de la réalisation, Overlord : Raising Hell est en symbiose avec son temps sans pour autant nous filer une claque graphique. Au premier coup d’œil, difficile de ne pas faire le rapprochement avec Fable qui a sûrement dû inspirer plus que de mesure les développeurs de Triumph Studios. Grâce à un joli jeu de lumières et de couleurs, les décors champêtres des Douces Collines, d’Abondance et des Collines Dorées ont de quoi émerveiller, tout comme l’enchantement qui se dégage du temple elfique de Verteselve. C’est plutôt agréable à l’œil avec un petit bémol tout de même pour les étendues désertiques de Ruboria qui affichent parfois un vilain clipping. Mais le travail reste soigné au même titre que la réalisation audio du jeu. Si les musiques sont souvent discrètes, on ne peut pas en dire autant des dialogues entièrement en français qui bénéficient d’une localisation réussie et d’un humour omniprésent agréable à écouter. Mais une fois de plus, certains choix sont discutables. Pendant la partie, Overlord : Raising Hell n’affiche aucune map, ce qui rend difficile la progression dans certains niveaux labyrinthiques. Les missions s’accumulent sans vraiment nous indiquer quel chemin suivre, et le mode multijoueur online demeure anecdotique tant par le peu de modes disponibles (survie en coopération et versus) que le peu de monde présent sur les serveurs. Une option dont on se serait largement passé compte tenu d’une durée de vie correcte - quinze à vingt heures de jeu - et la possibilité de le refaire une deuxième fois en basculant vers le Bien ou le Mal.




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