Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Outland sur PS3

Test Outland
La Note
note Outland 16 20

En empruntant diverses idées à droite comme à gauche, Outland pourrait passer pour la production facile qui a besoin de copier sur ses voisins afin d’exister. Mais les développeurs d’Housemarque sont allés plus encore loin en donnant un réel intérêt à leur bébé grâce à un gameplay bien pensé et intuitif, auréolé en prime d’une réalisation soignée et originale.


Les plus
  • Des graphismes enchanteurs
  • Un gameplay intuitif
  • Un mélange des genres intéressant
  • Les nombreuses références
Les moins
  • Se finit un peu trop rapidement
  • Pas de mode coopératif en local
  • Action pas toujours très lisible


Le Test

Se faire un nom n’est pas chose aisée, surtout quand on est destiné aux plates-formes de téléchargement. Le studio indépendant Housemarque en a bien conscience, et face à ses expériences passées, a choisi de puiser ses idées chez les voisins pour mettre en forme sa dernière production : Outland. Et c’est grâce à ses qualités esthétiques indéniables et ses multiples clins d’œil que le titre réussit à se faire remarquer sur le Xbox LIVE Arcade et le PlayStation Network.


Pour s’assurer une bonne visibilité commerciale, c’est avec Ubisoft que le studio Housemarque s’est associé pour développer Outland. Pourtant habitués aux productions dématérialisées avec Super Stardust HD, Dead Nation ou encore Golf : Tee It Up!, les développeurs finnois ont visé plus grand encore et se sont donc acoquinés avec l’un des éditeurs les plus prolifiques dans ce domaine en constante évolution. Et c’est donc sur les deux consoles HD que Outland tente une percée remarquée. Plus que son scénario, ce sont à coup sûr l’esthétisme graphique et ses clins d’œil vidéoludiques qui marqueront les mémoires. Outland, c’est un jeu de plates-formes 2D en scrolling vertical, qui raconte comment le monde court à sa perte à cause de la dualité entre la déesse de l’Obscurité et celle de la Pureté. Et au milieu, un homme qui doit tout faire pour calmer la situation en usant et abusant de ses coups d’épée et de ses pouvoirs issus des deux univers en perpétuel conflit. De prime abord, Outland ressemble à un Prince of Persia, où le principe consiste à sauter de plate-forme en plate-forme en échappant aux nombreux pièges qui se dressent sur la route. Si éviter les pieux acérés nécessite de maîtriser les sauts avec dextérité, les attaques au corps-à-corps quant à elle mettront à l’épreuve votre maniement de l’épée, afin d’éliminer les ennemis à l’aide de coups verticaux, d’uppercuts ou même de glissades. Mais les choses vont se corser quand l’Obscurité et la Pureté entreront en scène. Selon la situation, vous serez amené à changer  la couleur de votre héros pour pouvoir progresser, activer certains mécanismes ou être immunisé contre les boulettes envoyées par vos ennemis, à l’image d’un certain Ikaruga. Le titre de Treasure a en effet très largement inspiré le gameplay d’Outland. En switchant du bleu au rouge, vous deviendrez invincible aux attaques de la même couleur, pourrez utiliser certaines plates-formes et surtout attaquer tout ennemi de couleur opposée.

Another World

Vous l’aurez donc  compris, Outland mixera et enchaînera tous ces éléments pour offrir des niveaux aux multiples séquences de jeu et aux nombreuses morts aussi. Un jeu qui prône une fois de plus la progression par l’échec. Il faut parfois avoir de bons réflexes ou bien analyser les attaques séquentielles des mécanismes, voire même un brin de chance pour avancer dans le monde labyrinthique d’Outland, qui réserve quelques surprises comme ces boss gigantesques qui ne sont pas sans rappeler les titans de Shadow of the Colossus. Afin de palier aux joueurs qui ne sont pas dotés de GPS intégré, le jeu propose une carte plutôt bien fichue, indiquant l’accès aux prochaines zones et aux différentes améliorations du héros. Sans cette petite aide bienvenue, on aurait parfois tendance à errer comme une âme en peine dans les niveaux. Un atout qui a tendance à nuire à la bonne durée de vie, puisqu’il faudra quelques heures seulement  pour voir défiler le générique de fin. Toutefois, si le gameplay d’Outland séduit grâce à une intuitivité des commandes et une raisonnable complexité, c’est assurément grâce à ses graphismes que le jeu d’Housemarque marquera les esprits. A l’image d’un LIMBO, d’un Patapon ou d’un The UnderGarden, Outland joue avec les ombres et la lumière pour mettre encore plus en exergue le combat entre la Pureté et l’Obscurité, le Bien contre le Mal. Le résultat est chatoyant avec des couleurs sublimées par des arrière-plans ultra détaillés, peut-être un peu trop, ce qui a tendance à réduire la bonne lisibilité de l’action. Il n’est en effet pas rare de s’empaler bêtement sur des pics dont on n’avait même pas soupçonné l’existence. Mais quel délice pour les yeux, ce qui prouve que les développeurs ne manquent clairement pas d’inspiration. Rien que pour ça, Outland mérite qu’on s’y attarde seul ou à deux car le jeu peut se pratiquer en coopération. Si habituellement dans ce genre de production, on retrouve un mode coop’ en local, ici, il est uniquement jouable en ligne. A croire qu’il est impossible d’avoir les deux options…





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