Test également disponible sur : DS

Test Okamiden sur DS

Test Okamiden
La Note
note Okamiden 16 20

Amis fans d'Okami, soyez rassurés, Okamiden est bien le digne héritier de son illustre prédécesseur ! Poussant la DS dans ses derniers retranchements et bénéficiant d'un aspect visuel kawaii et éclatant, Okamiden respecte les mécaniques du jeu de Clover Studio tout en apportant de la fraîcheur grâce à la coopération. En ajoutant à ça un passage réussi pour le public nomade (moins d'exploration mais davantage d'histoire) et une prise en main globalement intuitive lors des phases de dessin au stylet, Okamiden est donc un titre qu'on conseille fortement à tous ceux qui veulent prolonger le trip Okami, ou simplement vivre une aventure remplie de poésie.


Les plus
  • Techniquement impressionnant pour le support
  • Direction artistique soignée et envoûtante
  • Humour et relation entre les personnages
  • Variété des phases de jeu
  • Bien adapté au format nomade
  • Dessins intuitifs grâce au stylet
  • Chibiteratsu en fera fondre plus d'un(e)
Les moins
  • Alterner entre boutons et stylet peut être pénible
  • Combats un peu lourdingues
  • Quelques ralentissements
  • Un poil moins épique et délirant que son aîné
  • On aurait aimé une durée de vie plus longue
  • Uniquement en anglais


Le Test

Sincèrement, qui aurait misé sur une suite d'Okami ? Pas grand monde, on est d'accord. Véritable ode à la découverte du vieux Nippon, les aventures d'Amaterasu avaient retourné plus d'un joueur, au point de même faire de l'ombre à un certain The Legend of Zelda : Twilight Princess. Si le succès critique était bien là, le public n’a malheureusement pas répondu présent, au grand dam de feu Clover Studio. Conscient du potentiel de la licence, qui appartient à Capcom, l’éditeur japonais a souhaité donner une seconde chance à notre loup blanc, qui reprend vie dans Okamiden, une version miniature sur DS qui a tout pour plaire !


La DS en a-t-elle suffisamment dans les circuits pour restituer la patte visuelle d'Okami ? Voilà la question qu'on peut légitimement se poser avant de lancer le jeu. Et bien, n'y allons pas par quatre chemins, la réponse est oui, définitivement oui ! Très chatoyant, l'aspect graphique d’Okamiden est une franche réussite, grâce notamment à un rendu en cel shading des plus saisissants. C'est donc avec bonheur qu'on renoue avec ce monde unique et particulier. Les équipes de Capcom ont donc réalisé un travail très propre en exploitant convenablement les ressources de la console portable. Peut-être un peu trop d'ailleurs, à en juger par les ralentissements qui surviennent de temps à autres durant nos parties. Mais pas d'affolement, on est bien loin de la catastrophe pour autant. Si l’on plonge avec délice le monde très visuel d'Okamiden, on en prendra également plein les oreilles avec une bande-son qui devrait rappeler de bons souvenirs aux fans du Okami originel. Musiques, bruitages et dialogues en yaourt façon Animal Crossing, on a le sentiment de retourner chez un vieux copain qu'on avait pas vu depuis un moment. Pourtant, des changements ont bien été opérés, à commencer par le personnage principal qui n'est plus Amateratsu mais son fils : Chibiteratsu. Un choix assez étrange mais qui montre bien la volonté de Capcom de séduire un public plus large et surtout plus jeune. Les puristes grinceront certainement des dents, mais ceux qui tenteront l’aventure seront charmés dans les premiers instants. En effet, on se laisse vite embarquer par le côté kawaii du louveteau et par son périple qui prend place neuf mois après les événements du premier Okami. Après ce laps de temps donc, quelques zones du grand Nippon sont encore sous le joug des forces du Mal. Ni une ni deux, l'hyperactif Issun convoque notre ami à quatre pattes, et après une petite explication avec la divinité Sukuya, la mission est confiée à Chibiteratsu, chargé de ramener la lumière à l'aide d'un compagnon visiblement pas très fiable. Il s'agit de Kuni, le fils de Susano (le vieillard du premier épisode) et qui manque clairement de confiance en lui. Malgré tout, on s'attachera à lui et le lien qui se tissera avec Bâtard, le petit sobriquet de Chibiteratsu, rendra encore plus difficile leur séparation. Car Kuni ne sera pas le seul compagnon de route de notre Chibi, qui devra coopérer avec d’autres loustics. Entre la sirène Nanami, l'arrogance de Kagu et la cool attitude de Kurow, c'est à une galerie de personnages haut en couleurs à laquelle on a droit. En plus de jouer sur l'humour et l'ambiance générale, ces alliances auront aussi une influence sur le déroulement du jeu, dont les mécanismes sont fondamentalement inchangées.

Il obéit au doigt et au stylet ! 

A l’instar de son aîné, Okamiden nous permettra d’alterner entre moments calmes dans des villages, quelques traversées de plaines, mais aussi de multiples donjons remplis d'adversaires. Toutefois, DS oblige, les zones de jeu ont été réduites par rapport à la version console de salon, et d'une manière globale, Okamiden met aussi le côté exploration au placard (exit la natation, l’exploration et les quêtes annexes, réduites ici au minimum). Ces restrictions se ressentent également au niveau de la progression, bien plus linéaire et dirigiste dans les donjons. On pourrait crier au scandale devant tant de régression mais en fait, cela donne plus de dynamisme à l'histoire et renforce les liens entre les personnages, au détriment de vagabondages souvent inutiles. Un bon point donc. On saluera également la variété des situations et les affrontements contre les boss, qui demandent davantage de jugeote que les combats de base. Si tout cela est bien beau, il est tant de parler de la prise en main qui, comme vous vous en doutez, fait appel au stylet, et ce d'une manière vraiment intuitive après avoir figé l'image. Un trait pour trancher, un cercle pour fleurir un cerisier ou une boucle pour invoquer le vent : on navigue en terrain connu et on sent bien que Capcom n'a pas voulu chambouler les principes du soft d'origine (le pouvoir magnétique est la seule nouveauté). C'est donc régulièrement qu'on fera appel à ces symboles sacrés pour redonner vie et joie au Japon. Ingénieusement bien implantées et proposant de la diversité dans leur utilisation, ces capacités font encore leur petit effet en délivrant un petit côté estampe des plus agréables. Autrement, Okamiden s'inspire aussi de The Legend of Zelda : Spirit Tracks et de la complémentarité entre Link et Zelda. Concrètement, le joueur contrôle Chibiteratsu mais peut aussi gérer les déplacements de son acolyte via l'écran tactile pour aller dans des zones inaccessibles ou pour résoudre une énigme. Une coopération bien intégrée qui renforce encore plus l'attachement avec la marmaille. Un vent de fraîcheur souffle donc sur Okamiden et c'est tant mieux ! Toutefois, quelques nuages noirs se profilent sur la prise en main de l'ensemble. En effet, alors que les actions de base se gèrent via les boutons (déplacements, attaques...), il faudra régulièrement garder le stylet dans le creux de la main pour réaliser un petit dessin, en particulier lors des affrontements qui demandent d'alterner entre les deux façons de jouer. Ce manque d'ergonomie est franchement désagréable et on aurait préféré un gameplay entièrement tactile pour davantage de confort. Cela dit, on s'y habitue avec le temps mais mieux vaut être prévenu.





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Stéphane Sautonie

le mercredi 16 mars 2011, 11:56




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