Test également disponible sur : X360

Test Ninety-Nine Nights sur X360

Test Ninety-Nine Nights
La Note
note Ninety-Nine Nights 11 20

Quelle descente aux enfers pour Ninety-Nine Nights ! Tout commençait presque comme dans un conte de fée avec une réalisation graphique digne de la Xbox 360 malgré quelques ralentissements ou textures plutôt moches. Mais hélas, voir débouler des centaines d’ennemis à l’écran n’impressionne que deux petites heures dès lors qu’on se rende compte que le gameplay est tellement basique qu’il en devient inintéressant. Les combats s’enchaînent alors sans grand intérêt, quand on ne se retrouve pas bloqué par une difficulté mal étudiée. Finalement, Dynasty Warriors 5 Empires et Ninety-Nine Nights, c'est peu ou prou le même combat !


Les plus
  • Le nombre impressionnant d’ennemis à l’écran
  • Plutôt joli
  • Les cinématiques
  • Quelques thèmes musicaux mémorables
Les moins
  • Super répétitif
  • Gameplay primaire
  • Difficulté mal dosée
  • Certains décors assez moches
  • Quelques ralentissements
  • Uniquement solo
  • Pas très long


Le Test

Rares sont les productions nippones à jouir des performances de la Xbox 360. Mais Phantagram fait partie de ces quelques studios qui tentent l’expérience next gen’. Après la vilaine déculotté de KOEI en matière de beat’em all pur et dur avec Dynasty Warriors 5 : Empires, voici venir un Ninety-Nine Nights qui avait tout pour séduire sur le papier mais qui au final déçoit. Explications.


Il est un fait que les beat’em all tels qu’on les conçoit n’ont réussi à percer la capsule temporelle des années 1990. Cependant seule une série semble détenir les clefs du succès auprès du public. Malgré des épisodes qui se suivent et se ressemblent tous, la saga Dynasty Warriors et ses déclinaisons se sont forgées une solide réputation à travers les continents. Mais dans l’ombre du géant KOEI, Phantagram proposait un titre qui flirtait très légèrement avec le jeu de stratégie. Kingdom Under Fire était né. Et en attendant, le nouvel opus sur Xbox 360 et PC baptisé Kingdom Under Fire : Circle of Doom, les développeurs nous proposent un jeu résolument bourrin et saupoudré d’éléments de RPG. Dis comme ça, ça sonne bien mais hélas Ninety-Nine Nights accumule les bourdes à commencer par son scénario, pour peu que l’on puisse parler de scénario. En effet, l’histoire de N3 pourrait très facilement tenir sur un timbre poste tant celle-ci est secondaire et n’a que très peu d’influence sur l’intérêt des combats. Ici, on a droit à un énième affrontement entre les Humains, d’un côté, et les Orcs, Gobelins ou Hommes-grenouilles de l’autre. Rien de plus que le sempiternel duel entre le Bien et le Mal pour la domination du monde.

 

Mais pour renvoyer ad patres, les hordes de monstres belliqueux, Tetsuya Mizuguchi de Q Entertainment a eu la sage idée de nous proposer plusieurs personnages jouables. Sept protagonistes se feront un plaisir de pourfendre l’envahisseur avec pour chacun une intrigue propre et une motivation unique qui viennent s’imbriquer dans le scénario de Ninety-Nine Nights. A défaut, d’être particulièrement intéressant, il est agréable de rencontrer, selon le personnage choisi, ses futurs coéquipiers grâce à de somptueuses cinématiques en images de synthèse ou exploitant le moteur graphique du jeu. Somptueuses certes mais très mal doublées. Si les voix sont d’assez bonne facture malgré quelques interprétations surjouées, la post-synchronisation est catastrophique avec des lèvres qui bougent mais des sons qui ne sortent pas ou inversement. C’est d’autant plus dommage que Ninety-Nine Nights propose une bande-son de qualité et notamment des thèmes musicaux qui soulèvent l’importance des batailles. Que vous incarniez, en premier lieu, la jeune Inphyy, puis son frère Aspharr, Myifee le balafré ou encore la charmante Tyurru, les musiques annoncent des combats épiques.

 

Les contes des mille et un soldats

 

"Epiques" est bel et bien le mot à utiliser dès les premières minutes de jeu. Si vous trouviez que les hordes d’orcs dans les Badlands de Kameo étaient stupéfiantes, ce n’est rien comparé à ce qui vous attend dans N3. Forêts, déserts, montagnes, plaines ou forts afficheront au bas mot des centaines et des centaines d’ennemis à l’écran. Le spectacle est assuré ! Et si je vous dis que vous terminerez certaines missions avec plus de 2.000 cadavres sur les bras, on ne peut que se réjouir des combats de Ninety-Nine Nights. D’autant plus que les unités à l’écran réagissent comme bon leur semble. Autrement dit, vous n’aurez pas tous les gobelins d’un même secteur sur le dos. Ces derniers tenteront, vainement on l’espère, de réduire les troupes qui vous accompagneront afin de diminuer votre puissance d’attaque. Avant d’entamer une nouvelle mission, vous aurez à choisir entre plusieurs classes de combattants afin de former deux bataillons. Archers, lancers, infanterie et infanterie lourde seront de la partie. Vous pourrez leur demander de foncer tête baissée dans la mêlée ou au contraire d’adopter une position défensive en appuyant sur Haut ou Bas de la croix multidirectionnelle. En gérant bien cette petite approche stratégique, vous ne terminerez pas les missions en solitaire.

 

Mais sont-ils réellement efficaces sur le champ de bataille ? Et bien non ! Ils servent simplement à faire diversion sur certains troupeaux d’adversaires tant leurs attaques sont lentes et peu puissantes. Pire encore avec les archers qui se laissent encercler par les ennemis. C’est pourquoi, il faut toujours avoir un œil sur eux et venir à leur rescousse. Mais quand bien même, tout ce beau monde fait plaisir à voir. Des soldats à perte de vue, des duels dans tous les sens et quelques officiers faisant preuve de bravoure en charcutant une dizaine de créatures en un coup de lame, techniquement Ninety-Nine Nights surclasse très largement Dynasty Warriors 5 Empires. Les développeurs de Phantagram ont peaufiné la modélisation des personnages grâce à un character-design réussi et à des bugs de collisions qui passent presque inaperçus durant les mêlées. Cependant, cette accentuation graphique sur les bonshommes nécessite quelques restrictions esthétiques sur les décors. Les larges étendues de Wyandeek à Pholya sont plutôt moroses la faute à des textures assez peu next gen’ à la différence des effets de lumières et de couleurs lors de vos attaques. Et puis, je pourrais aussi vous parler des ralentissements dans le jeu ou de la mauvaise gestion de la caméra beaucoup trop proche du personnage, mais ce serait remuer le couteau dans une plaie béante.

 

Pour l’honneur !

 

C’est bien beau d’avoir des collègues qui se battent corps et âmes pour la bonne cause mais vous aussi vous allez devoir croiser le fer. La prise en main de Ninety-Nine Nights est on ne peut plus enfantine avec deux boutons associés aux frappes rapides et aux attaques puissantes. Autrement dit, vous devrez marteler X et Y pour éliminer toutes résistances. On ne fait pas dans la finesse avec N3. Les combos sont plus que primitifs avec des manipulations du genre X, X, X, Y, Y ou Y, Y, X, X, Y. Autant dire que dans la pratique, on ne réfléchit pas à la meilleure manipulation à utiliser pour éliminer les hordes de bestioles surtout que le bon vieux X, X, X, X est tout aussi efficace que certaines combinaisons à rallonge. Alors imaginez un petit peu faire une centaine de fois ces manip’ pour trucider un bon millier d’adversaires et vous comprendrez que Ninety-Nine Nights devient vite rébarbatif. On taillade, on lamelle, on perce, on défouraille dans le seul but de faire grimper sa jauge d’Orbe en rouge synonyme d’attaque surpuissante et dévastatrice qui est différente entre les 7 personnages du jeu. Mais même sur ce point, N3 sombre dans la monotonie. Et ce n’est pas l’aspect RPG qui confèrera plus d’intérêt au titre de Phantagram. Plus vous tuez et plus vous glanez des points d’expériences qui, après avoir atteint un nombre limite, feront évoluer votre personnage, ses points de vie, son attaque, sa défense, sa vitesse et ses coups critiques.

 

A cela, vous pourrez aussi récupérez des objets magiques ou maléfiques qu’il faudra associer à votre protagoniste pour gagner en puissance, pour améliorer la chance de découvrir de nouveaux items ou tout simplement pour upgrader le niveau de santé des gardes. Une fois ce paramètre pris en compte, les batailles deviennent rapidement une course aux trésors afin de débusquer la meilleure arme ou l’artefact absolu. Surtout que vous vous rendrez compte bien vite de la difficulté du soft. Si en règle générale, les batailles ne sont guère compliquées, l’affrontement contre certains boss est redoutable. Et si par malheur votre niveau de vie tombe à zéro, vous êtes bon pour recommencer depuis le début la mission. Enervant, très énervant car certaines épreuves demandent une bonne grosse heure de jeu avant d’être pliée et que bien évidemment il n’y a pas un seul checkpoint à se mettre sous la dent. Dès que le game over pointe le bout de son museau, il y a de quoi balancer la manette contre les murs surtout que les fioles de santé se font soudainement beaucoup plus rares face à un boss. Une difficulté mal dosée donc qui est sûrement du au nombre assez restreint de missions par personnage. Ninety-Nine Nights n’est pas très long et qui plus est uniquement solo. Impardonnable !




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