Test NBA Street Homecourt

Toujours adepte du sport en général, Electronic Arts est présent sur tous les plateaux qu’il s’agisse de pelouse fraîchement arrosée, de parquets fartés ou de patinoires casse-gueule. Mais depuis un certain temps, EA Sports propose diverses alternatives en transposant les sports favoris de tout un chacun dans la rue. Les opus estampillés "street" fleurissent à tout bout de champs. Mais bien avant les FIFA Street et autres NFL Street, c’est la série NBA Street qui a mis le feu aux poudres. Et aux vues d’un tel succès, il est logique que les épisodes se soient enchaînés à un rythme quasi industriel depuis 2001. Mais le label EA Sports Big a tout de même préféré laisser passer deux ans avant de se replonger dans le basket de rue, histoire d’approfondir un développement qui allait aboutir sur les consoles Xbox 360 et PlayStation 3. Et depuis septembre 2006, Electronic Arts n’a pas arrêté de nous balancer des images et des infos de NBA Street Homecourt qui avoue-on le au fil des mois à su tirer son épingle du jeu et marquer les esprits. Mais entre ce que l’on nous montre et ce que l’on a entre les mains, il y a souvent une différence. Et une fois n’est pas coutume, Electronic Arts ne nous a pas trompé sur la qualité de son produit.

Hey homie !

Le principe de la série NBA Street, si vous êtes passés outre les trois précédents opus, est on ne peut plus simple. Il s’agit de jouer au basket-ball en 3 contre 3 en laissant au vestiaire règles et autres stratégies collectives. Ainsi donc NBA Street Homecourt ne changera pas d’un gramme la recette créée par EA Sports Big en proposant, comme NBA Street V3, un mode carrière long et prenant et surtout personnalisable en créant son propre athlète. Dès le début du jeu, vous devrez choisir parmi plusieurs rôles lequel conviendra à votre joueur principal. Pivot, allier ou défenseur, chaque poste a bien entendu ses avantages et ses inconvénients offensivement et défensivement. Vous devrez donc réfléchir aux conséquences de cette décision. Cependant rassurez-vous, vous pourrez contourner vos points faibles en recrutant deux acolytes qui se spécialiseront pourquoi pas dans les dunks, les contres, les passes, les rebonds ou les interceptions. En plus du poste en jeu, il faut prendre en considération la taille et le poids de votre sportif, ces derniers influeront sur sa vitesse de course et sur la puissance des chocs. Vous pourrez même trouver un juste milieu en mixant la silhouette et le profil de deux célèbres joueurs de la NBA. Une fois tout ce petit monde réuni, il ne tient qu’à vous d’améliorer leur jeu et surtout les performances de votre avatar au fil des matches, en variant au maximum les actions afin d’engranger des points d’expérience sur les compétences faiblardes. Plus vous enchaînerez les matchs et plus ces points seront importants surtout lorsque vous croiserez sur votre chemin des stars de renommée internationales qui vous proposeront des défis plus ou moins corsés. Les victoires feront grimper plus vite votre niveau que les défaites – logique – et seront également appréciables pour débloquer des tenues et des chaussures bonus augmentant l’expérience plus rapidement encore.

Dunk-O-Rama Vol. 4

Ne tournons pas autour du pot, si habituellement les jeux EA Sports ne proposent pas d’emblée un challenge épicé, la difficulté de NBA Street Homecourt va crescendo et propose donc des défis de plus en plus difficiles même en mode moyen. Et on ne le regrettera pas. De ce fait, on est obligé de tenter diverses techniques pour marquer un panier et il ne suffit pas de se contenter des dunks pour renvoyer ses adversaires dans leur bercail. On retrouve en grande majorité dans le mode "Défi Homecourt" des matches classiques allant de 5 à 30 points sans aucune restriction. Parfois même, il faudra mener son adversaire de 3 à 5 points pour boucler la rencontre. Mais le "Défi Homecourt" est également composé d’épreuves où seuls les tirs comptent et où au contraire uniquement les dunks seront comptabilisés. De cette manière, les rencontres changent votre technique de jeu mais en aucun cas la fameuse jauge de gamebreaker que l’on commence à connaître dans les moindres détails. Comme pour la série FIFA Street et les anciens opus NBA Street, vous devez réaliser un maximum de tricks dans le but d’humilier votre adversaire afin de remplir une jauge à l’écran. Plus les combos sont nombreux, plus cette jauge se remplit. Cependant pour valider vos efforts, vous devrez marquer un point. A contrario, si l’adversaire récupère la balle, il faudra tout recommencer. Lors de chaque panier, vous encaisserez les gains de vos figures plus un petit bonus associé à votre façon de marquer. Lorsque le gamebreaker est disponible, l’écran change de teinte avec un jeu de contraste à la manière de Def Jam : Icon. Il ne vous reste plus qu’à l’activer en vous rendant au milieu du terrain. A ce moment-là, votre joueur devient presque intouchable et peut aisément enchaîner des tricks de folie afin de multiplier le score en cas de panier et de réduire d’un point le total des adversaires. Cette technique peut totalement inverser le cours d’un match et donne plus de piment aux rencontres.

Dunk qui shot

Mais le gros du morceau et l’atout principal de NBA Street Homecourt est le fun omniprésent lié au gameplay particulièrement réussi du titre. Les boutons de la manette tombent sous le sens et nous poussent toujours plus loin à affiner notre jeu notamment lors des phases de contre-attaque tout bonnement spectaculaires. Pour marquer un panier, il existe de multiples techniques. Vous pouvez y aller franco ou au contraire ruser un maximum. Seul ou à plusieurs, vous êtes libres de vos actions. Bien évidemment, le dunk en solitaire représente une partie importante du jeu. Mais il ne consiste pas à appuyer bêtement sur un bouton. Vous devrez jauger votre tir afin de doubler, voir de tripler en cas de gamebreaker votre panier. En relâchant pilepoil le bouton lorsque la jauge est à son paroxysme, votre basketteur enverra la balle dans le panier avant de la reprendre et de la faire repasser dans l’anneau le tout dans des acrobaties aériennes incroyables exceptionnellement mises en exergue par des ralentis du meilleur effet. Le spectacle est donc assuré par des voltiges toutes plus surprenantes les unes que les autres. Et lorsque vos coéquipiers vous donnent un coup de main on en prend plein les mirettes. Il est possible par exemple de prendre appui sur un adversaire avant de s’envoler dans les airs tout en jouant avec cette jauge de tir. Ou alors rien ne vous oblige à terminer le boulot et au dernier moment vous pouvez faire une passe à un pote en extension qui s’occupera du finish avec style. Toutes ses actions sont pourtant un jeu d’enfant à réaliser grâce à l’apparition d’un bouton au-dessus de la tête de vos coéquipiers annonçant une interaction. Et pour encore plus de fun, vous pouvez modifier vos dunks en appuyant sur l’une des deux touches flipper hautes. Du bonheur à l’état pur que l’on retrouve également défensivement lorsqu’il faut piquer la balle aux adversaires ou la récupérer lors d’un tir en dehors de la raquette.

Un stylE à pArt

A la différence de certains titres d’EA Sports, ce bonheur n’est pas de courte durée car NBA Street Homecourt propose énormément de challenges et de tournois à remporter en mode "Défi Homecourt" mais aussi en mode "Gamebreaker" où seuls les points marqués avec la jauge comptent, en mode "Combat de Tricks", ici il s’agit de remplir son gamebreaker le premier en maximisant les tricks, ou encore en modes multijoueurs véritables concentré de plaisir que ce soit en ligne ou en versus sur une seule console. Autant dire qu’on en a pour son argent surtout qu’EA Sports Big nous a concocté une réalisation aux petits oignons surfant sur la vague urban street et hip-hop. Le résultat donne donc une bande-son bien pensée pour ce soft à laquelle s’ajoutent les voix originales des joueurs donnant plus d’ambiance aux rencontres. Difficile aussi de ne pas parler de la réalisation de ce NBA Street Homecourt elle aussi spectaculaire comme les matches. Graphiquement, il n’y a rien à jeter hormis quelques bugs de collisions ici ou là ou encore quelques replacements de joueurs mal fagotés. Mais face à ces problèmes que l’on oubliera bien vite, il faut saluer l’animation extraordinaire des basketteurs et un style graphique choisi depuis quelques temps par EA qui fait honneur à la discipline.