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En assumant totalement son amour pour l'arcade et l'irréalisme à outrance, NBA Ballers : Chosen One sauve les meubles sans pour autant chatouiller les orteils d'un NBA Street Homecourt toujours aussi royal. Si les modes de jeu tiennent sur trois lignes, c'est surtout la complexité du gameplay qui risque d'en rebuter plus d'un. Résoudre des équations en plein match, alors que l'on ne dispose que de quelques secondes pour placer ses doigts, ça relève de la torture. Dommage, parce que l'efficacité de la réalisation est assez séduisante, le tout dans une ambiance musicale fort sympathique. Finalement, NBA Ballers : Chosen One n'est pas l'élu tant attendu.
- Réalisation efficace
- Les stars de la NBA
- Une bonne ambiance musicale
- Gameplay complexe
- Mode Story
- I.A. par moments à la rue
Alors que les play-offs de la NBA battent leur plein aux Etats-Unis, Midway profite de l'occasion pour commercialiser NBA Ballers : Chosen One en Europe, une vision très arcade du streetball et de ses principes. Au lieu de jouer sur le même parquet que l'indétrônable NBA 2K8, la simulation de basket-ball sauvage de la firme américaine préfère se rapprocher d'un NBA Street Homecourt, avec des dunks aussi spectaculaires que le saut de Superman de Dwight Howard au All Star 2008 Slam Dunk Contest. Bref, une forme de dégoût pour le réalisme qui, paradoxalement, permet de sauver les meubles.
Oui, il est possible de claquer des dunks de quarante mètres de hauteur dans NBA Ballers : Chosen One, pour peu que l'on n'ait pas le vertige. Mais avant de défier les lois de la physique sur le bitume, on constate que les modes de jeu se comptent sur les doigts d'une main. Le mode "Story", qui est censé représenter l'essentiel du titre avec pas moins de six épisodes divisés chacun en cinq chapitres, se révèle assez quelconque, même si la possibilité de sculpter son propre avatar a toujours du charme. Si on s'est interdit de comparer NBA Ballers : Chosen One et NBA 2K8, il faut par contre admettre que Midway manque cruellement d'imagination en termes de création ; bien que des paramètres supplémentaires s'ajoutent au fur et à mesure que l'on progresse dans le jeu. Disons que le minimum syndical a été assuré, puisque l'on pourra répartir selon ses propres goûts des points d'expérience - ou de compétence - pour tailler son élève à son image. Si l'on préfère les meneurs véloces et percutants - Manu Ginobili, Tony Parker - au sein de la rédaction, on peut tout aussi bien créer un ailier féroce dans la raquette, ou bien encore un pivot prêt à croquer les doigts de celui qui s'approche de son panier. Naturellement, le profil du joueur évolue au fil des rencontres tout au long de son parcours professionnel, ce qui prétexte la présence d'un certain nombre de défis à relever, que ce soit en 1 vs. 1, ou 2 vs. 2. Exécuter un mouvement particulier, marquer un nombre de points précis, recoller au score avec un handicap plus ou moins important. Si ces pseudo-missions s'avèrent intéressantes au départ, elles deviennent rapidement rébarbatives par la suite, la faute à un manque cruel de variété dans le contenu, ce qui est fatal dans ce type d'exercice. Le mode Story, c'est aussi l'occasion de croiser la route de certaines gloires qui squattent actuellement les parquets de la NBA. Tim Duncan, Tony Parker, Lebron James, Kobe Bryant, Dwight Howard, tous sont au rendez-vous. Pour les fins limiers du basket-ball américain, quelques légendes sont également présentes dans NBA Ballers : Chosen One, comme Larry Bird qui a marqué de son empreinte les Celtics de Boston. Un mode Online, dans lequel on peut reprendre son propre avatar, est disponible, avec la possibilité d'organiser des matches officiel pour améliorer son classement, et espérer devenir l'Elu du streetball. En attendant, il va falloir s'habituer aux commandes de NBA Ballers : Chosen One qui, on le concède, ne facilitent pas la prise en main. Plus concrètement, il s'agit de réaliser des combinaisons complexes aussi bien avec les boutons de façade que de tranche, que l'on soit en phase offensive ou défensive. En pressant LB et X, on actionne un quick time event aussi intolérent que Mademoiselle Mangin. Plus sérieusement, la moindre hésitation - même de quelques millisecondes - annule la séquence, ce qui frustre plus qu'autre chose. Si l'opération réussit, on parvient à chiper le ballon à l'adversaire ou bien alors à claquer un dunk au-dessus de sa tête. Pour finir sur une note artistique, avouons que NBA Ballers : Chosen One est loin d'être moche, et ne ralentit même pas. Les terrains de jeu nous font découvrir des endroits tantôt atypiques, tantôt exotiques pour une partie de basket-ball, ce qui permet de se détacher le temps de quelques heures du sérieux de la NBA.