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- Défoulant
- Système de combo efficace
- Cinématiques réussies
- Action répétitive
- Décors répétitifs
- Graphismes désuets
- Caméra trop aléatoire
Au milieu de la jungle des sorties de blockbusters du jeu vidéo, certains titres qui n’ont guère fait parler d’eux, tentent timidement une apparition. C’est le cas du très sanglant Nanobreaker proposé par Konami. Le silence autour de ce jeu était-il justifié ? C’est ce que nous allons tout de suite essayer de savoir.
En 2001, les Etats-Unis montaient un de leur nombreux et fameux projets secrets de recherche scientifique sur une île expérimentale. Réunissant le top de la crème des scientifiques, tout domaine confondu, ce projet s’intéressait aux nanotechnologies et leur intégration dans la vie de chacun. Après vingt ans de travail, la fiction devient enfin réalité et de nombreuses machines microscopiques à l’intelligence autonome viennent simplifier le quotidien des mortels. Mais que serait un projet secret s’il ne déviait pas ? Ce qui devait arriver arriva donc, et l’ordinateur central contrôlant les nanomachines de l’île dégénère, résultant en un surdéveloppement des organismes électroniques implantés dans les habitants pour le recensement. Cette invasion de corps étrangers se reproduisant à grande vitesse fit alors muter les humains en Orgamechs, de puissantes machines mi-sang, mi-ferraille, mais 100% agressives. Perdant tout contrôle sur cette opération, le gouvernement fait appel à vos services pour aller éliminer cette nouvelle menace et escorter la seule scientifique désormais capable de couper l’ordinateur central à l’origine de cette catastrophe.
Sorti tout droit du congélateur
Personnage froid au passé douteux, vous voilà sorti de votre bloc de glace après 7 ans de cryogénisation mais faute de temps, les formules de politesse laissent vite place à un briefing rapide avant de vous voir confier une épée plasma, seul moyen de détruire ceux que le fer renforce désormais. Après une première cinématique aussi réussie que gore (la recommandation PEGI à partir de 12 ans semble même un peu juste), vous voilà donc déjà en train de découper de la nanomachine géante à tour de bras, et cela aura intérêt à vous plaire puisqu’il s’agira désormais de votre principale occupation. La prise en main est immédiate et efficace, une touche d’attaque verticale, une autre pour l’horizontal, un lasso pour attraper les ennemis les plus distants, et une gâchette pour dégainer des coups plus puissants, c’est simple et paradoxalement plus complet qu’il n’y parait. Les coups verticaux pourront vous permettre de couper les bras de vos assaillants, les rendant ainsi inoffensifs, tandis que les coups horizontaux entailleront le dard d’un insecte volant non identifié.
Au fur et à mesure du jeu vous apprendrez différentes techniques spéciales, appelées Booster, rendant certaines attaques plus faciles comme le découpage chirurgical en deux après une capture au lasso. Si la coupe est toujours propre, laissant à loisir le plaisir de découvrir l’anatomie particulière de vos nouveaux hôtes, elle sera toujours propice à des gerbes de sang assez spectaculaires qui recouvriront murs et sols afin de donner un peu de couleurs dans cet univers délabré. Progressivement, de nouveaux coups vous seront proposés pour finir les ennemis avec classe, et vous devrez alors collectionner des cristaux de différents niveaux pour définir de nouveaux combos. Si vos choix ne vous conviennent pas, sachez qu’il reste toujours possible de retirer un cristal d’un bloc pour le placer ailleurs et ainsi s’essayer à d’autres enchaînements. Un système très souple donc qui permet de changer ses coups très facilement, pour le simple plaisir des yeux ou pour s’adapter à des ennemis plus coriaces.
Comme une impression de déjà vu
Malheureusement, cette variété de mouvements reste la seule chose qui pourra vous faire oublier que vous êtes irrémédiablement en train de faire la même chose, au même endroit, car disons-le, Nanobreaker manque cruellement d’originalité. Tout d’abord sur le gameplay, à quelques rares Boss prêt, une fois les combos de haut niveau accessibles, c’est bien simple on n’a tendance qu’à les utiliser. Les choses ne s’arrangent pas du coté du bestiaire avec un manque cruel de diversité dans les monstres vous entourant, et enfin, et c’est peut être le pire, on a l’impression d’évoluer en permanence dans les mêmes rues, ce qui, malgré le plan, ne facilitent pas les nombreux allers et retours imposés par le scénario. Quelques cinématiques, souvent réussies, viendront aérer un peu le côté brutal de la chose, et si les quelques phases de plates-formes n’avaient pas été gâchées par une caméra capricieuse, elles auraient pu compenser une partie des défauts du jeu.
S’il reste assez jouissif de tailler, couper, effiler, taillader et trancher avec aisance ces véritables réservoirs de sang que sont les Orgamechs, la réalisation bâclée et le manque d’originalité de Nanobreaker condamne Jake à retourner se faire cryogéniser trop tôt. Dommage, le scénario de départ laisser espérer un peu plus d’originalité.