Test également disponible sur : Switch
Test Mario Kart 8 Deluxe : la version Switch est-elle vraiment indispensable ?
La Note
18 20
Si les puristes reprocheront à Mario Kart 8 Deluxe de n’être qu’un recyclage opportuniste, l’essentiel se trouvait ailleurs pour Nintendo : offrir à la Switch un jeu de course fun, calibré, au contenu riche, et qui soit capable de sublimer le caractère hybride de la console. Sur ces quatre points, le cahier des charges est largement rempli, et le jeu n’aura aucun mal à se mettre les néophytes dans la poche tant la formule est maîtrisée. Quant aux fans, ils s’attarderont sans doute sur le mode "Bataille" qui relance l’intérêt des parties à plusieurs, tandis que la Plume et le Fantôme ne sont pas de trop pour rendre les courses complètement folles. Cela dit, même avec un zeste de Double Dash !!, même avec un nombre de personnages revu à la hausse, dégainer de nouveau la CB pour une édition GOTY qui aurait pu sortir sur Wii U, ça peut faire mal aux fesses. Mais c’est connu, les fanboys ont le derrière solide.18 20
Les plus
- Le nouveau mode "Bataille"
- Toujours aussi beau
- Toujours aussi fun
- Les assistances pour les débutants
- La richesse du contenu
- La Plume et le Fantôme de retour
- Une formule rodée
Les moins
- Aucun nouveau circuit
- Prise en main délicate avec les Joy-Con
- Ca reste tendu de jouer à quatre sur l'écran de la Switch
Le Test
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Nintendo a beau répéter avoir tourné la page avec la Wii U, cela ne l’empêche pas de piocher dans son catalogue afin d’offrir à la Switch un line-up de lancement digne de ce nom. Si The Legend of Zelda : Breath of the Wild peut être considéré comme une exception, difficile en revanche d’être aussi indulgent avec Splatoon 2 qui a plus des allures de grosse mise à jour que de véritable suite. Mais aujourd’hui, c’est de Mario Kart 8 Deluxe que nous allons parler, l’édition GOTY d’un des rares cartons de la Wii U - plus de 8 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis la sortie du jeu en 2014. Les développeurs se sont-ils contentés de réunir tous les DLC dans une seule et même cartouche, ou ont-ils fait l’effort d’apporter un peu de sang frais ? Notre verdict.
Quand Mario Kart 8 était arrivé à la rédaction il y a bientôt trois ans, on avait immédiatement jeté un œil aux nouveaux items promis par les développeurs (le Boomerang, le Super Klaxon, la Plante Piranha, le Grand Huit). On ne sait pas si c’est par manque d’inspiration, mais on nous propose cette fois-ci le retour de deux objets qui ont marqué l’histoire de la série : la Plume et le Fantôme. Pour mémoire, la Plume permet d’esquiver les projectiles et de couper des virages, tandis que l’on pourra subtiliser les items des adversaires et devenir momentanément intouchable grâce au Fantôme. Dans les moments tendus, on vous garantit que c’est susceptible de faire la différence. Puisque l’on parle des items, on notera qu’il est désormais possible d’en stocker deux à la fois, une mécanique qui existait déjà dans l’épisode Double Dash !!. On espérait secrètement que les développeurs profitent du passage sur Switch pour laisser le pilote décider de l’ordre d’utilisation des objets, mais ce n’est pas le cas. Du coup, on est souvent contraint de gaspiller des cartouches, alors que la possibilité de switcher les power-ups aurait été judicieux pour rendre les courses encore plus tactiques. Après, les retouches opérées dans le cadre de Mario Kart 8 (la gestion des collisions moins hasardeuse notamment) continuent de récompenser les pilotes les plus talentueux, et une victoire dépend nettement moins de la providence. Il y a aussi l’apparition d’un niveau de turbo supplémentaire pour les as du dérapage, ce qui permet de différencier encore mieux les vrais des bras cassés.
Bref, mises bout à bout, toutes les finesses (le saut synchro, le tournis turbo, le coup de frein en plein dérapage, l’aspiration, les pièces pour améliorer la vitesse de pointe, les zones d’antigravité) haussent le rythme des courses, quitte parfois à donner l’impression de se retrouver dans un joyeux bordel. Le constat demeure le même : il faut à tout prix éviter d’être pris en étau entre les retardataires et les leaders, sous peine d’être la cible malheureuse des uns et des autres. En termes de contenu, Mario Kart 8 Deluxe alterne le bon et le moins bon. Le bon tout d’abord, avec le nouveau mode "Bataille" sur lequel on a passé pas mal de temps. Bien évidemment, on y retrouve le fameux mode "Bataille de ballons" qui a plus de gueule que dans Mario Kart 8. Certaines règles ont changé, comme le fait de disposer de cinq ballons au départ (au lieu de trois), de débuter la partie avec aucun point en poche (contre trois auparavant), ou encore de profiter de quelques frames d’invincibilité. Ce dernier point risque de faire grincer quelques dents, dans le sens où il est plus difficile de s’acharner sur la même victime en lui balançant trois carapaces d’affilée. Toujours en ce qui concerne le mode "Bataille", on a également droit à "Traque sur la piste" qui est bien fendard. En fait, il s’agit de jouer aux gendarmes et aux voleurs. L’une des deux équipes est munie de Plantes Piranha, tandis que les joueurs du camp d’en face doivent faire en sorte de ne pas se faire capturer. Si au moins un fugitif parvient à rester libre à la fin du temps imparti, son équipe est déclarée vainqueur, sachant que les coéquipiers emprisonnés peuvent être libérés en roulant sur l’interrupteur positionné sous la cage.
"Bob-ombs à gogo" (éliminer les concurrents avec des Bob-ombs), "Capture de soleil" (conserver le Soleil jusqu’à la fin du temps imparti) et "Bataille de pièces" (accumuler le plus grand nombre de pièces possible) ne nous ont pas autant amusés, mais ont le mérite de varier les plaisirs. Pas moins de cinq nouveaux personnages débarquent également : le Garçon Inkling et la Fille Inkling de Splatoon, le Roi Boo, Skelerex, et Bowser Jr. Quand on parlait de moins bon tout à l’heure, on pensait surtout aux circuits : aucun nouveau tracé à se mettre sous la dent, et il faut donc se coltiner encore et toujours les mêmes pistes. Bon, c’est vrai que ça en fait 48 au total, mais on aurait aimé en avoir des inédits, ne serait-ce que pour inciter les fans à repasser à la caisse ; car là, les innovations sont trop minimes. Les modes "Grand Prix", "Contre-la-montre" et "Course VS", on connaît déjà ; même chose pour le multijoueur, que ce soit en ligne ou local. Toutes les options ont fait le voyage sur Switch, y compris les amiibo et Mario Kart TV. D’ailleurs, il n’y a pas encore moyen d’uploader les "Moments Forts" sur YouTube, Nintendo devant sans doute réaliser quelques ajustements au niveau de son service en ligne. On reviendra dessus quand tout sera opérationnel. En attendant, Mario Kart 8 Deluxe est une réussite visuelle, même si les différences avec la version Wii U ne sautent pas forcément aux yeux. Dorénavant, chaque coup de boost s’accompagne d’un effet de blur, et on note aussi des textures un peu plus fines.
Pour le reste, les animations restent top, la plus célèbre étant le regard plein de rage de Luigi. Sachez qu’en passant par le dock de la console, le jeu tourne en 1080p 60fps jusqu’à deux joueurs, et en 1080p 30fps à partir de trois. En mode portable, on tombe naturellement à 720p. C’est propre, mais quand on décide de se tirer la bourre à quatre, on préfère quand même régler ses comptes sur un écran classique. Joy-Con oblige, la prise en main pose également question. Lorsqu’ils sont connectés à la Switch, les sensations sont les mêmes que sur Wii U. Avec un seul Joy-Con dans les mains, c’est tout de suite moins pratique – surtout quand on a des gros doigts - même si ça demeure jouable. Finalement, la meilleure configuration reste la manette Pro qui offre toutes les garanties en termes de précision et de confort. Enfin, n’oublions pas de souligner la présence des fonctionnalités "Conduite assistée" (qui évite les sorties de piste) et "Accélération auto", grâce auxquelles les débutants peuvent mettre le pied à l’étrier en douceur. Lorsque les deux sont activées, le kart est même capable d’avancer et de tourner tout seul. La preuve ultime que Mario Kart 8 Deluxe s’adresse d’abord aux profanes.
Si les puristes reprocheront à Mario Kart 8 Deluxe de n’être qu’un recyclage opportuniste, l’essentiel se trouvait ailleurs pour Nintendo : offrir à la Switch un jeu de course fun, calibré, et au contenu riche.
Bref, mises bout à bout, toutes les finesses (le saut synchro, le tournis turbo, le coup de frein en plein dérapage, l’aspiration, les pièces pour améliorer la vitesse de pointe, les zones d’antigravité) haussent le rythme des courses, quitte parfois à donner l’impression de se retrouver dans un joyeux bordel. Le constat demeure le même : il faut à tout prix éviter d’être pris en étau entre les retardataires et les leaders, sous peine d’être la cible malheureuse des uns et des autres. En termes de contenu, Mario Kart 8 Deluxe alterne le bon et le moins bon. Le bon tout d’abord, avec le nouveau mode "Bataille" sur lequel on a passé pas mal de temps. Bien évidemment, on y retrouve le fameux mode "Bataille de ballons" qui a plus de gueule que dans Mario Kart 8. Certaines règles ont changé, comme le fait de disposer de cinq ballons au départ (au lieu de trois), de débuter la partie avec aucun point en poche (contre trois auparavant), ou encore de profiter de quelques frames d’invincibilité. Ce dernier point risque de faire grincer quelques dents, dans le sens où il est plus difficile de s’acharner sur la même victime en lui balançant trois carapaces d’affilée. Toujours en ce qui concerne le mode "Bataille", on a également droit à "Traque sur la piste" qui est bien fendard. En fait, il s’agit de jouer aux gendarmes et aux voleurs. L’une des deux équipes est munie de Plantes Piranha, tandis que les joueurs du camp d’en face doivent faire en sorte de ne pas se faire capturer. Si au moins un fugitif parvient à rester libre à la fin du temps imparti, son équipe est déclarée vainqueur, sachant que les coéquipiers emprisonnés peuvent être libérés en roulant sur l’interrupteur positionné sous la cage.
LE MÊME EN PAREIL
"Bob-ombs à gogo" (éliminer les concurrents avec des Bob-ombs), "Capture de soleil" (conserver le Soleil jusqu’à la fin du temps imparti) et "Bataille de pièces" (accumuler le plus grand nombre de pièces possible) ne nous ont pas autant amusés, mais ont le mérite de varier les plaisirs. Pas moins de cinq nouveaux personnages débarquent également : le Garçon Inkling et la Fille Inkling de Splatoon, le Roi Boo, Skelerex, et Bowser Jr. Quand on parlait de moins bon tout à l’heure, on pensait surtout aux circuits : aucun nouveau tracé à se mettre sous la dent, et il faut donc se coltiner encore et toujours les mêmes pistes. Bon, c’est vrai que ça en fait 48 au total, mais on aurait aimé en avoir des inédits, ne serait-ce que pour inciter les fans à repasser à la caisse ; car là, les innovations sont trop minimes. Les modes "Grand Prix", "Contre-la-montre" et "Course VS", on connaît déjà ; même chose pour le multijoueur, que ce soit en ligne ou local. Toutes les options ont fait le voyage sur Switch, y compris les amiibo et Mario Kart TV. D’ailleurs, il n’y a pas encore moyen d’uploader les "Moments Forts" sur YouTube, Nintendo devant sans doute réaliser quelques ajustements au niveau de son service en ligne. On reviendra dessus quand tout sera opérationnel. En attendant, Mario Kart 8 Deluxe est une réussite visuelle, même si les différences avec la version Wii U ne sautent pas forcément aux yeux. Dorénavant, chaque coup de boost s’accompagne d’un effet de blur, et on note aussi des textures un peu plus fines.
En attendant, Mario Kart 8 Deluxe est une réussite visuelle, même si les différences avec la version Wii U ne sautent pas forcément aux yeux.
Pour le reste, les animations restent top, la plus célèbre étant le regard plein de rage de Luigi. Sachez qu’en passant par le dock de la console, le jeu tourne en 1080p 60fps jusqu’à deux joueurs, et en 1080p 30fps à partir de trois. En mode portable, on tombe naturellement à 720p. C’est propre, mais quand on décide de se tirer la bourre à quatre, on préfère quand même régler ses comptes sur un écran classique. Joy-Con oblige, la prise en main pose également question. Lorsqu’ils sont connectés à la Switch, les sensations sont les mêmes que sur Wii U. Avec un seul Joy-Con dans les mains, c’est tout de suite moins pratique – surtout quand on a des gros doigts - même si ça demeure jouable. Finalement, la meilleure configuration reste la manette Pro qui offre toutes les garanties en termes de précision et de confort. Enfin, n’oublions pas de souligner la présence des fonctionnalités "Conduite assistée" (qui évite les sorties de piste) et "Accélération auto", grâce auxquelles les débutants peuvent mettre le pied à l’étrier en douceur. Lorsque les deux sont activées, le kart est même capable d’avancer et de tourner tout seul. La preuve ultime que Mario Kart 8 Deluxe s’adresse d’abord aux profanes.
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