


A vrai dire, on pensait mettre un beau râteau à Juliet Sterling. Avec sa première heure de jeu pénible, son level design basique et ses mécaniques de gameplay parfois rouillées, le titre de Suda51 allait finir comme beaucoup de beat’em all : au fond d’une corbeille. Mais c’était sans compter sur le charme de cette pom-pom girl qui se dévergonde dès le deuxième niveau pour laisser place à un festival de combos jouissifs, où le grand n’importe quoi côtoie le génie de Suda51 qui n’a pas son pareil pour nous offrir un univers unique. Tronçonner du zombie n’a jamais été aussi orgasmique et ce sont tous ces à-côtés délicieusement irrévérencieux qui participent à ce déluge de plaisir coupable. On aime et on le fait savoir !
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Lollipop Chainsaw
- Un festival de grand n’importe quoi
- Une ambiance explosive
- Direction artistique survitaminée
- Des dialogues succulents !
- Des boss déjà cultes
- Bande-son géniale
- Bardé d’idées incroyables
- Juliet Sterling : une héroïne terriblement sexy !
- Gameplay un brin rigide
- Linéaire au possible
- Caméra reulou
- Ca loade dans tous les sens
- Se finit en 6h
- Pas de multi
Un an à peine après un Shadow of the Damned rafraîchissant, Suda51 est déjà de retour avec une nouvelle œuvre : Lollipop Chainsaw. Dans ce jeu, on incarne Juliet Sterling, une blonde cheerleader à forte poitrine chasseuse de zombies et qui se balade toujours avec sa tronçonneuse entre les mains. Pas étonnant quand on apprend que son lycée a été envahi par des zombies et que sa seule chance de survie est de découper tous les infectés qui s’y trouvent. Sorte de Buffy contre les Vampires avec un habillage kawaii, Lollipop Chainsaw ne ressemble à aucun autre jeu et c’est certainement là sa plus grande force. Voici sans plus attendre notre test de Lollipop Chainsaw.
Massacre à la tronçonneuse
Les premiers pas dans Lollipop Chainsaw sont pénibles et laborieux, ne nous voilons pas la face. Avec son architecture basique (des couloirs à suivre bêtement, des zones à nettoyer mécaniquement) et son nombre de combos archi limité, le titre de Grasshoper Manufacture repousse, énerve, frustre, au point même de devenir répugnant. Il faut passer le deuxième niveau pour que les choses se débloquent et deviennent plus intéressantes, aussi bien en termes d’ambiance que de mécaniques de gameplay. Car comme beaucoup de beat’em all modernes, les enchaînements meurtriers se débloquent au fil de l’aventure. Ici, c’est à l’aide de médailles, méticuleusement récupérées en tuant un maximum de zombies, que l’on accède à de nouveaux pouvoirs. Ils sont nombreux, parfois loufoques, souvent efficaces et certains d’entre eux paraissent même inaccessibles tant leur prix est mirobolant. Mais Lollipop Chainsaw récompense les joueurs les plus méritants, ceux qui prendront le soin d’abattre les infectés de la plus classe des manières et en groupe de préférence. On est évidemment loin des possibilités offertes par un Devil May Cry ou Bayonetta, mais les attaques s’enchaînent avec un plaisir coupable, qui parvient à hisser Lollipop Chainsaw au-dessus de la mêlée. Le titre se paie même le luxe de proposer des phases de shoot à la troisième personne qui participent un peu plus à la variété du gameplay. Le cas échéant, la tronçonneuse de Juliet se métamorphose en tronçogun balançant des balles en forme de lipstick totalement dans le ton du jeu. En gros, une façon plus glamour de défoncer du streum.
Mais Lollipop Chainsaw récompense les joueurs les plus méritants, ceux qui prendront le soin d’abattre les infectés de la plus classe des manières et en groupe de préférence."
Le bestiaire n’est d’ailleurs pas en reste, avec une multitude de zombies plus délirants les uns que les autres. Certains se décapitent en un coup de tronçonneuse, d’autres sont plus résistants et nécessitent un peu plus de jugeote. Quant aux boss, ils peuvent dès à présent faire partie des méchants les plus what the fuck de 2012. Entre le métalleux enragé, le viking au look de Kiss, la hippie psychédélique, le rasta au vocoder ou bien encore le Elvis géant putréfié, on peut dire que l’imagination de Suda51 n’a pas de limites. Du génie qu’il met aussi à contribution lors de dialogues succulents et de mini-jeux qui viennent égayer les interminables séances de tronçonnage, où le bon goût rétro fait écho aux ancêtres du jeu vidéo tels Pac-Man ou Arkanoid. Une fois encore, le studio Grasshopper Manufacture sait se démarquer de la concurrence par un soin apporté à l’univers, au détriment peut-être de certaines mécaniques aujourd’hui désuètes. Entre les murs invisibles, la caméra un peu folle, les scripts qui ne veulent pas se déclencher, l’absence de sauts et les obstacles infranchissables, il y a de quoi se demander si les développeurs ont regardé ce qu’il se faisait chez les voisins américains. De même, la durée de vie vraiment faible (6 heures à tout cassé) limite l’euphorie, surtout qu’il n’y a aucun multijoueur ou mode supplémentaire pour prolonger l’expérience. Et ça, c’est douloureux à avaler.
TEST VIDÉO LOLLIPOP CHAINSAW




