Test Les Sims 2

Elu meilleur jeu de simulation au dernier salon E3, et faisant surtout suite à un jeu, pour nombreux, culte, Les Sims 2 se devait de ne pas décevoir, et surtout apporter plus que les simples add-on qui auront comblé les 4 longues années entre les deux épisodes. Maxis et Electronic Arts ne s’y sont pas trompés et nous servent un titre qui saura conquérir les fans du premier jour mais aussi plaire à des joueurs jusque là rebutés par le genre.

On prend les mêmes et on recommence

Le principe des Sims est aussi simple qu’efficace : vous contrôlez le quotidien d’une famille pour satisfaire au maximum les besoins de chacun. Vous serez donc amenés à gérer tout aussi bien leur vie sociale, leurs loisirs, leur confort personnel à travers l’aménagement de la maison que leurs besoins les plus primaires comme la faim, l’hygiène ou encore les allers-retours aux toilettes. A vous donc de leur faire prendre les bonnes décisions et d’organiser leur emploi du temps pour leur permettre d’évoluer aussi bien sur le plan social que professionnel. Si on retrouve tous les ingrédients qui ont assuré le succès des Sims premier du nom, fort heureusement ce ne sont plus les seuls à constituer la recette du jeu. Chaque personnage dispose désormais de traits de caractères qui influenceront ses ambitions, ses relations, mais surtout qui vont changer le gameplay. A l’instar des versions consoles, la nouvelle génération de Sims PC a enfin des buts précis dans sa vie, régis par leur aspiration principale. Cette scénarisation qui manquait sur la version PC empêche donc de rapidement tourner en rond comme cela pouvait être le cas sur le précédent volet. A vous donc de construire vos Sims, tout d’abord sur le point de vue physique avec un éditeur facial très complet (couleur des yeux, choix des cheveux, épaisseur et courbure des sourcils, espace des narines, etc.), mais aussi sur le point de vue personnalité puisque vous devrez choisir entre cinq aspirations principales (richesse, connaissance, famille, amour ou popularité), qui définiront une série d’objectifs à réaliser aléatoirement tout au long du jeu (comme par exemple avoir des relations avec 5 Sims différents, gagner un combat contre un autre Sim après avoir fait de la gonflette sur son banc de muscu, ou encore intégrer la pègre). Chaque objectif remplit vous fera ensuite gagner des points à utiliser dans un catalogue proposant des articles très particuliers, comme un arbre à billets, idéal pour s’assurer une bonne retraite en complément des pensions, mais à ne surtout pas oublier d’arroser.

Dallas, ton univers impitoyable

Pour les plus pressés à s’essayer au jeu, sachez que celui-ci propose quand même pour commencer trois villes hébergeant plusieurs familles ayant chacune différents niveaux de relation avec leurs voisins, en fonction des scénarii, fortement inspirés de grands classiques. On retrouve ainsi la ville de Montsympa, digne des feuilletons du midi avec ces personnages clichés comme le tombeur infidèle ou les sœurs diaboliques cherchant des mariages par intérêt, la ville de Zarbville accueillant chercheurs et extraterrestres, ou encore Veronaville reprenant le scénario de Roméo et Juliette revu à la sauce Sims. Au-delà de cette scénarisation, la véritable évolution du soft réside surtout dans la gestion des dynasties puisque désormais vos Sims subissent l’usure du temps et seront donc amenés à décéder, plus ou moins tôt selon leur rythme de vie. A vous donc de perpétuer la famille en trouvant votre moitié et en assurant votre descendance, chez laquelle on retrouvera un mix génétique des deux parents, aussi bien sur le point de vue physique que comportemental. Il ne suffit donc plus de gérer l’existence d’une génération, mais d’assurer celles des descendants en leur offrant un patrimoine digne de ce nom. Vous serez alors amenés à gérer les cinq étapes de vie de vos Sims : petite enfance, enfance, adolescence, âge adulte et retraite, pour leur assurer une vie en accord avec leurs ambitions.

Une prise en main simplifiée

Ultra complet dans ces possibilités de jeu, les Sims ont également eu le droit à un sacré lifting puisque le nouveau moteur graphique quitte l’isométrique pour une 3D intégrale et réussie au-delà d’être nécessaire. Fini donc les problèmes de caméra puisque vous contrôlerez celle-ci au millimètre près, idéal pour apprécier les nouvelles animations loufoques des Sims, jusque dans les situations les plus coquines (on notera d’ailleurs au passage que les filles des Sims 2 sont beaucoup plus faciles que dans Singles). Cette même caméra sera parfois gérée automatiquement pour créer une sorte de cinématique qui traduira l’accomplissement d’un objectif ou tout autre événement important dans la vie de vos Sims (comme un enlèvement extraterrestre). Coté interface, on retrouve celle qui a fait le succès du jeu original, légèrement revue pour l’occasion afin de répondre à la nouvelle orientation du jeu, à savoir les objectifs basés sur les désirs et les craintes des personnages. La prise en main n’en est que plus intuitive pour un plaisir de jeu instantané. Dès le début du jeu, on s’amuse alors à essayer toutes les interactions possibles pour voir les têtes de chacun, et on remarquera ainsi que le frère de Juliette n’est pas particulièrement souriant lorsque Roméo lui tient la main, et que cela peut très rapidement finir en pugilat si les relations ne s’arrangent pas entre les deux familles. Les habitués des Sims s’y retrouveront donc très rapidement tout en bénéficiant d’une nouvelle liberté, et pour les nouveaux qui voudraient découvrir le genre, le système d’objectifs saura les guider dans le jeu, sans pour autant le rendre linéaire.