Test Les Sims 2

Certes, les différences entre les deux versions se comptent sur les doigts de la main mais elles sont suffisamment significatives pour que le jeu s'appréhende différemment. On vous fait le point.

Mouche ton nez et dis bonjour à la dame !

Sur le fond comme sur la forme, le principe des Sims 2 sur consoles reste toutefois identique. Bien qu'assez primaire et redondant à la longue, le concept est terriblement addictif pour que des millions de joueurs et joueuses y adhérent à nouveau. Difficile de changer une équipe qui gagne, n'est-ce pas ? Quant à ceux dont le mot Sims n'évoque rien de particulier – vous avez l'eau courante et l'électricité depuis longtemps au moins ? – on se doit tout de même d'en définir la notion. Un Sims est tout simplement un personnage virtuel que l'on dirigera dans toutes ses pérégrinations dans un monde contemporain au nôtre. On l'instruit, on le nourrit, on le nettoie et on gère ses relations sociales et professionnelles. Tout un programme ! Qu'on le veuille ou non, Les Sims sont donc la parfaite représentation du monde capitaliste et de sa devise "métro-boulot-dodo". Comme je le dis précédemment, on prend malgré tout un malin plaisir à être entraîné par cette spirale infernale et cette frénésie consumériste. Sans cesse, il nous est proposé d'acheter toujours plus de mobilier pour améliorer son intérieur ou le réaménager et par récurrence trouver un travail plus rémunérateur ou obtenir une promotion pour couvrir les dépenses. Le travail, c'est la santé ! Ne rien faire, est-ce la conserver ? Rien n'est moins sûr…

Papa, Maman, les copains, les amies, le travail, LA fille…

En premier lieu, il faudra faire son choix entre le mode "Histoire" ou le mode "Libre Partie". Ce dernier permet de gérer selon votre bon vouloir une famille de 4 Sims au maximum vivant sous le même toit. Libre à vous également de construire vous-même leur villa ou de ne pas trop se fatiguer en partant avec du tout prédéfini. On lui préférera toutefois le mode "Histoire" qui est de loin le plus intéressant dans la mesure où vous serez aiguillé par de nombreux objectifs à remplir et un second joueur pourra même vous seconder dans cette tâche en écran splitté. Plutôt sympathique. Vient ensuite l'étape tant attendue de la création de son personnage. Si ce dernier est généré aléatoirement en déterminant de prime d'abord les traits de ses grands-parents puis de ses parents respectifs, il est tout à fait possible de le retoucher à sa guise. Le nombre de détails à paramétrer est assez imposant pour faire du sur-mesure sur chacune des parties de son corps et assurer les finitions en rajoutant quelques accessoires ici et là. Il faudra ensuite sélectionner son signe astral qui interagira sur plusieurs caractéristiques donnant les grandes lignes de sa personnalité et de son comportement en société. Ensuite, il faudra définir son aspiration principale. Autrement dit, certains personnages ne seront heureux qu'en tirant dans tous les coins, d'autres rechercheront la connaissance, certains ne jureront que par l'argent tandis que d'autres chercheront par tous les moyens de se rendre populaire. Ainsi, ils exprimeront inopinément des désirs (lire un bouquin, acheter un ordinateur, élargir son réseau d'ami, etc.) dont la satisfaction vous rapportera de précieux points d'aspiration et des craintes (se faire humilier en public, etc.) qui en retirera tout autant de votre total si elles s'avèrent fondées.

Dans l'absolu, il est aisé de réussir à satisfaire ces désirs et dans le cas contraire, ils changeront assez régulièrement pour passer à autre chose. Ces points d'aspiration permettront entres autres de déverrouiller de nombreux objets et même près d'une quinzaine de lieux différents à découvrir. Il suffira alors d'appeler un taxi pour se rendre d'un point à un autre. Enfin, la vie des sims est toujours rythmée par les 8 sempiternels indicateurs Relations Sociales, Petits besoins, Hygiène, Faim, Divertissement, Energie, Confort et Espace. Par contre, on regrettera toujours que nos charmants bonhommes possèdent le Q.I. d'une huître et qu'il faut sans cesse s'occuper d'eux pour ne pas qu'il se pisse dessus ou ne tombe de fatigue à même le sol au lieu de rejoindre leur lit. Ils ont toutefois gagné légèrement en autonomie – ils ne se laissent plus mourir de faim par exemple – mais on aurait apprécié qu'ils apprennent à faire certaines tâches d'eux-mêmes. L'apprentissage est également un vecteur essentiel dans les Sims puisqu'ils pourront par exemple parfaire leur connaissance en mécanique, cuisine, ménage ou encore améliorer leur charisme ou former physique pour soulager leur quotidien et pourquoi pas obtenir une promotion.

Live is life !

Pour le moment, on navigue en terrain connu et il nous faut désormais voir plus en détail les subtilités qui existent entre les montures consoles et PC. Et pour cause, la principale innovation de cette dernière version a été tout simplement supprimée. Autrement dit, votre sims ne subira pas les affres du temps et jouira de la vie éternelle (ou presque). Il commencera sa vie adulte et la terminera adulte sans qu'il y aucune autre forme transitoire ni la possibilité de faire des enfants. Maxis n'a pas fait dans la demi-mesure si l'on commence à parler chiffres avec notamment près de 10.000 combinaisons possibles de relookage de son personnage, 350 objets disponibles et environ 400 options de constructions. Assez impressionnant bien que l'on aurait aimé un peu plus de variété entre les différents choix et non pas de simples variantes. Très bien mais quand est-ce qu'on mange dans tout cela ? Comment ça vous ne saisissez pas le rapport ? Qu'à cela ne tienne, dans Les Sims 2, il faut désormais composer ses propres plats en mariant à sa convenance viandes, légumes, fruits, laitages, huiles et farines. On pourra ainsi suivre à la lettre une recette préalablement définie ou en découvrir de nouvelles et certaines combinaisons auront même parfois des effets étonnants sur ses consommateurs en augmentant par exemple temporairement leurs compétences. Surtout, le gameplay de cette version a été revu et corrigé pour s'adapter davantage à une manette. S'il est possible de conserver l'ancienne méthode de sélection un peu hasardeuse mais qui permettait néanmoins d'indiquer à votre sim plusieurs tâches à faire à la suite, on peut désormais basculer très simplement vers le contrôle total de ce dernier. Ainsi, on gère entièrement son personnage directement avec le stick analogique et il suffit de se planter devant l'objet convoité et d'appuyer sur la touche action pour que le menu déroulant des interventions disponibles s'affiche. Le jeu gagne alors profondément en dynamisme et nos bonnes vieilles manettes n'ont plus rien à rougir de la dextérité que peut offrir une souris.

Malgré ses multiples ajouts, une réalisation graphique à la hausse et une maniabilité plus accrue, Les Sims 2 n'apporte pas vraiment d'énormes innovations par rapport aux précédentes versions. L'impossibilité de fonder une famille (élément pourtant novateur de la version PC) sabre quelque peu un gameplay qui avait pourtant besoin d'un peu de fraîcheur. Néanmoins, il se présente comme l'épisode de la maturité de la série sur consoles.