Test LEGO Le Seigneur des Anneaux sur PS3 sur X360

En attendant de retrouver Bilbon Sacquet dans les salles obscures, juste avant les fêtes de Noël, Warner Bros Interactive nous invite à nous replonger dans l’univers sacrément complet du Seigneur des Anneaux grâce à un tout nouveau jeu estampillé LEGO. Point de scénario inédit comme ce fut le cas avec LEGO Batman 2, car ici les développeurs de Trallever’s Tales n’ont eu qu’à puiser dans la trilogie cinématographique signée Peter Jackson. Ne soyez pas surpris d’y retrouver donc l’intégralité des scènes mémorables de la Communauté de l’Anneau, des Deux Tours et du Retour du Roi ainsi que la ribambelle de personnages hauts en couleurs qui ont fait le succès de cette œuvre. Autrement dit, ce ne sont pas moins de 72 personnages que vous incarnerez au fur et à mesure des trois chapitres. Frodon, Sam, Legolas, Aragorn, Gandalf, Gimli, Merry, Pippin, Gollum, Boromir, Eowyn… Bref tout le monde est là, jusqu’à même récupérer leurs voix officielles des films. Du moins pour la grande majorité des personnages. Malheureusement, pour certains protagonistes aussi importants que Gandalf, Aragorn ou même Gollum, il faudra se contenter de doubleurs, pour ne pas dire d’imitateurs, non-officiels. Pour le coup, on reste sur notre faim d’autant que le soft propose l’intégralité des thèmes et des musiques issues des long-métrages pour une immersion quasi-totale. Le fait d’avoir une VF, comme pour LEGO Batman 2, donne au jeu une nouvelle dimension. Cette narration cimente mieux le passage entre deux scènes, deux chapitres mais cela se fait au détriment de l’humour pourtant fer de lance de la série de TT Games. Moins d’humour, moins de gags hilarants au second plan ou de clins d’œil sympathiques à d’autres licences, LEGO Le Seigneur des Anneaux se veut un peu plus sérieux comme pour se détacher de l’image de "jeu pour enfants" que la série se traîne depuis plusieurs années.

C'est bon pour LEGO

Les développeurs ont donné une nouvelle tournure au jeu. Si le concept reste le même, à savoir revisiter chaque scène du jeu avec les protagonistes des films avant de pouvoir y retourner avec les personnages de son choix pour y dénicher secrets et personnages bonus, LEGO Le Seigneur des Anneaux est davantage un jeu d'aventure qu'un jeu d'action. Et c’est grâce notamment à la Terre du Milieu, zone de jeu libre, où vous pourrez voyager de régions en régions à la recherche de quêtes à effectuer, d’habitants à aider et d’énigmes à résoudre. C’est d’ailleurs ici où la durée de vie du soft gonflera sensiblement. Les différents chapitres qui constituent la trilogie Le Seigneur des Anneaux se boucleront en 3 ou 4 heures de jeu en mode "Aventure". Les refaire en mode "Jeu Libre", avec les perso de son choix, rajoutera quelques heures de jeu supplémentaires. Mais on dépassera allègrement la dizaine voire la quinzaine d’heures de jeu grâce aux quêtes dans la Terre du Milieu. Si beaucoup de va-et-vient seront nécessaires pour terminer une mission, vous pourrez voyager rapidement entre différents points de la carte. Pas besoin de se taper la route de la Comté jusqu’au Mordor en passant obligatoirement par Fondcombe, les mines de la Moria, Isengard, le gouffre de la Helm ou Minas Tirith. Grâce aux Pierres-à-la-carte, vous pourrez vous téléporter d’un point à un autre et avoir un visu sur ce qu’il vous reste à faire, le nombre de briques rouges à trouver, le mithril à dénicher, les plan de forgeron à récupérer ou les personnages à acheter. On ne change pas un concept qui a fait ses preuves depuis plusieurs années ! Les petites nouveautés concernent surtout le mithril et le forgeron, indissociables l’un de l’autre. Le mithril se cache un peu partout dans la Terre du Milieu et dans les niveaux. Plus vous en avez en stock, plus vous pourrez fabriquer d’objets chez le forgeron à condition d’avoir récupérer les plans de création au préalable.

...LEGO Le Seigneur des Anneaux est davantage un jeu d'aventure qu'un jeu d'action. Et c’est grâce notamment à la Terre du Milieu, zone de jeu libre, où vous pourrez voyager de régions en régions à la recherche de quêtes à effectuer, d’habitants à aider et d’énigmes à résoudre."

Mais pour les trouver, il faudra avoir le bon personnage ou la bonne compétence. Comme toujours, chaque héros a une faculté qui lui est propre. Gimli peut briser certains rochers, Legolas utilise ses flèches pour créer des points d’appui sur les murs, les Hobbits peuvent se faufiler dans les petits passages ou encore Gandalf use de sa magie pour déplacer les blocs de LEGO. Mais les trésors fabriqués en mithril sont également utiles pour progresser. Seau, pelle, corde, arc-squelette, canne à pêche… Aussi anodins soient-ils, ces objets permettront de valider une quête ou de débloquer une nouvelle zone de jeu remplie de secrets. Comme à leur habitude les développeurs nous poussent à aller plus loin, à en découvrir toujours plus. Et grâce à sa réalisation, LEGO Le Seigneur des Anneaux est plaisant à jouer de bout en bout. Hormis quelques problèmes de caméras, de personnages qui glissent dans le vide ou qui reste bloquer bêtement, le jeu est soigné avec une plus grande profondeur de champs qui nous offre des décors sublimes qui fleurent bon l’aventure. Côté gameplay, les habitués retrouveront leurs marques, les nouveaux joueurs n’auront aucun mal à se jeter dans le bain même si, il faut bien le reconnaître, le changement de personnage ou d’objet à tendance à en faire qu’â sa tête lorsqu’il faut maintenir Y ou Triangle enfoncé. Plutôt que de nous afficher la liste des personnages sélectionnables, le jeu nous fera diriger le second héros à l’écran, nous obligeant à se décaler de quelques pas pour accéder à ce menu. C’est peut-être un détail en apparence, mais après plusieurs heures de jeu, on s’agace rapidement surtout que malgré l’aspect "aventure" prononcé, LEGO Le Seigneur des Anneaux retombe dans les travers de la série à savoir la redondance et la répétitivité des actions qui auront raison de la motivation des non-initiés. C’est connu, LEGO lasse !