Test LEGO La Grande Aventure : l'épisode de trop ?

Rien de surprenant à ce que La Grande Aventure LEGO : Le Jeu Vidéo suive scrupuleusement le scénario du film. Et pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, sans vous gâcher le plaisir de le découvrir, on accompagne Emmet dans ses mésaventures. D’un simple ouvrier de chantier, notre héros devient par erreur Maître Constructeur capable de sauver l’univers du vil Lord Business. Mais il ne sera pas seul dans sa quête et pourra compter sur un vieux sage répondant au nom de Vitrivius, sur CoolTag (une jeune femme courageuse) et même sur des guest-stars telles que Batman, Green Lantern ou encore Gandalf. Pas besoin de rentrer dans les détails, vous l’aurez tout de suite compris, tous les personnages seront à débloquer dans le jeu. On en compte 98 exactement, enfin 73 si on exclut les différentes déclinaisons vestimentaires… C’est peu ! Alors c’est sûr que comparer aux univers Marvel, Star Wars ou DC Comics, La Grande Aventure LEGO ne peut guère rivaliser, mais les habitués des jeux LEGO ne trouveront pas leur compte. Et c’est peut-être ça le principal défaut du jeu : on reste toujours sur sa faim !

LEGO Lasse

Mais avant de se lancer dans la quête au 100%, commençons par le commencement. Le jeu se scinde en 4 zones de jeu, où l’on est libre de se balader à la recherche des secrets cachés. Chaque zone vous propose 3 à 4 niveaux inspirés du film qu’il faudra faire en mode Histoire puis en mode Libre afin de mettre la main sur tous les bonus du niveau en s’aidant des personnages préalablement débloqués. A raison d’une vingtaine de minutes par niveau, le mode Histoire se torche en à peine 6h et le mode Libre n’en demandera pas autant. Avec grosso modo une durée de vie n’excédant pas les 15h de jeu, La Grande Aventure LEGO : Le Jeu Vidéo est peut-être le jeu le plus court de la franchise. Et ce ne sont pas les 4 fameuses zones libres (Briqueburg, Far West, Pays des Petits Nuages, Tour Octan) qui augmenteront la durée de vie. Limitées en taille et en bonus, elles s’apparentent plutôt à des transitions dans lesquelles on fait ses emplettes de personnages. Même la récolte de pièces LEGO est rapide, alors qu’habituellement on passe des heures et des heures à casser bâtiments, décors ou personnages pour amasser un max de pognon avant de pouvoir acheter un maigre bonus ou un onéreux multiplicateur de pièces. On sent que La Grande Aventure LEGO a été développée pour un public qui n’est pas habitué aux autres productions Traveller’s Tales. Et c’est dommage car le soft perd un peu de son charme.

On sent que La Grande Aventure LEGO a été développée pour un public qui n’est pas habitué aux autres productions Traveller’s Tales. Et c’est dommage car le soft perd un peu de son charme."

Pourtant le reste de la production reprend l’essentiel des ingrédients qui font le succès des autres jeux estampillés LEGO, en commençant par les personnages. Chacun d’entre eux a une fonction bien à lui. Emmet, par exemple, peut réparer les objets cassés, utiliser un marteau-piqueur ou construire certains objets avec un plan. A l’inverse de CoolTag ou Batman qui peuvent fabriquer des objets sans aucun plan. Les personnages féminins sautent plus haut. Vitruvius traverse sans problème les zones à risques. Les robots peuvent pirater certains terminaux dans un mini-jeu façon Pac-Man… A vous d’utiliser à bon escient la capacité des personnages pour avancer et résoudre certaines énigmes. Vous aurez même droit à quelques QTE pour danser sur l’entêtant morceau de musique "Everything is awesome". A ce propos, si le doublage français est de qualité, difficile de s’émerveiller sur les 2-3 thèmes musicaux qui tournent en boucle dans le jeu au point de couper purement et simplement l’option dans les menus. Quant à l’aspect visuel, La Grande Aventure LEGO : Le Jeu Vidéo respecte le film jusqu’à même imiter les déplacements saccadés des personnages façon stop-motion. Les fans apprécieront. Notons cependant que dans cet épisode, les objets détruits ont trop souvent tendance à bloquer notre progression. Il n’est pas rare de devoir attendre qu’ils disparaissent avant de pouvoir avancer. Frustrant, autant que les personnages qui se coincent ou pire qui se retrouvent dans des zones qui ne leur sont pas destinées. Et puis si vous avez vraiment la scoumoune, un petit reboot de console sera nécessaire quand le récapitulatif de fin de niveau ne se lance pas et qu’il vous est impossible de quitter le jeu "proprement". Ces nombreux petits défauts nous poussent à imaginer le pire : et si les développeurs se sont hâtés pour faire correspondre la sortie du jeu et du film squeezant certains aspects du jeu ?