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Après un LEGO Star Wars qui a mis la barre très haut, ce LEGO Harry Potter : Années 1 à 4 s’en sort plutôt bien. Même s’il manque d’originalité dans son ensemble, ce nouveau titre de Traveller’s Tales semble mieux adapté à l’ambiance LEGO, grâce notamment à un univers et des personnages plus en adéquation avec les briques du constructeur danois. Bien au-dessus du dernier LEGO Indiana Jones 2 : L'Aventure Continue, le jeu saura satisfaire les fans des films et ceux qui adorent les productions du studio anglais, même si on regrettera encore et toujours l’absence d’un mode multijoueur en ligne et une maniabilité pas toujours bien pensée.
- Un univers qui se prête mieux aux LEGO
- Une centaine de personnages à débloquer
- Plutôt long à finir
- Un mode Histoire blindé d'humour
- Toujours la même chose depuis 5 ans
- Quelques bugs surprenants
- Toujours pas de coop' en ligne
Peu importe les saisons, la conjoncture ou les éditeurs, Traveller’s Tales a pris pour habitude de sortir au moins un opus estampillé LEGO chaque année. Amateurs du Septième Art devant l’éternel, les développeurs anglais s’en prennent désormais à la licence Harry Potter en déclinant les quatre premiers volumes de la grande saga de J.K. Rowling sur consoles. Baguettes magiques, bonbons de Bertie Crochue, nimbus 2000, Wingardium Leviosa et autres briques danoises font-ils vraiment bon ménage ?
Ce qui est bien avec les jeux LEGO, c’est que l’avenir de la série est prévisible. A moins d’une surprise de dernière minute, pas besoin d’avoir fait des études en marketing pour savoir qu’une suite est d’ores et déjà en chantier. Avec un titre pareil, LEGO Harry Potter : Années 1 à 4, on se doute que Traveller’s Tales se garde sous le coude les dernières années de l’apprentissage en sorcellerie d’Harry Potter pour clore la saga en beauté. En attendant, nous allons donc revivre la prime jeunesse du sorcier préféré des cours d’école. Le titre s’intéresse avant tout aux déclinaisons cinématographiques des romans de Rowling. Harry Potter à l'Ecole des Sorciers, Harry Potter et la Chambre des Secrets, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban et enfin Harry Potter et La Coupe de Feu sont donc au programme. Ainsi, on nous invite à découvrir ou plutôt redécouvrir l’apprentissage du sorcier de Poudlard, car il faut bien l’avouer, le titre s’adresse d’avantage aux fans de la série qu’aux non-initiés. Si les termes Moldus, Mangemorts, Cracmols ou encore Patronus ne font pas parti de votre vocabulaire, peut-être mieux vaut-il passer son chemin, à moins d’être tombé sous le charme des LEGO Star Wars, LEGO Indiana Jones et LEGO Batman. En effet, il ne faudra pas chercher une quelconque originalité dans le soft édité par Warner Bros. Interactive, LEGO Harry Potter : Années 1 à 4 reprend au détail prêt les mêmes ingrédients qui ont fait le succès des précédents volets et nous propose quasiment la même expérience de jeu.
Un Potter peut en cacher un autre
Il est donc toujours question de revisiter des films à la sauce LEGO, puisque les développeurs se sont permis quelques libertés, notamment en ce qui concerne l’humour, omniprésent durant les cinématiques qui font le lien entre chaque chapitre. L’essentiel de l’aventure se déroule à Poudlard. De la grande salle à manger à la maison d’Hagrid, en passant par les différentes salles de classe et les couloirs du château, vous allez apprendre de nouveaux sorts et techniques physiques. Car dans un premier temps, Harry – accompagné des indispensables Ron et Hermione –, n’auront quasiment aucun pouvoir. Les sorts, qu’ils se nomment Experlliamus, Wingardium Leviosa, Incendio, Stupefix, Petrificus ou Rictussempra, permettront de découvrir de nombreux passages secrets et bonus cachés dans les niveaux. Si dans un premier temps, il est impossible de fouiller de fond en comble un chapitre, il faudra y revenir via le mode "Jeu Libre" pour débloquer tous les secrets. Grosso modo, le jeu se divise en deux parties. La première, "Histoire", met en scène des personnages prédéfinis qui concordent avec la trame scénaristique des films. La seconde, "Jeu Libre" donc, vous offre l’opportunité de refaire un même niveau avec des personnages aux choix. Chaque perso a une aptitude particulière qui permet de débloquer certains accès. Ainsi, Agrid peut tirer des objets lourds, tandis que son fidèle toutou Crocdur peut creuser le sol. Hermione sait déchiffrer les messages codés et Harry parle le Fourchelangue pour communiquer avec les serpents. Tout ce beau monde, bien combiné, nous assure de finir le jeu à 100%. Et lorsqu’on sait qu’il y a 112 personnages à acheter, ça nous promet de longues heures de jeu. Parce qu’évidemment, il ne suffit pas d’avoir suffisamment d’argent en poche pour parfaire sa collection de héros. Il faudra au préalable rendre service à un étudiant en danger par exemple, afin de s’assurer de la disponibilité d’un personnage dans la boutique.
Mais de la même manière que les autres jeux LEGO, le titre souffre d’une certaine répétitivité qui peut en lasser plus d’un. Faire et refaire les mêmes actions dans le but d’obtenir 100% dans un niveau, quitte à l’enchaîner trois fois d’affilée, devient vite redondant."
Dans le même genre, il faudra réaliser certaines constructions ou combinaisons pour déverrouiller les bonus extras (score x2, pièces fantômes, vitesse d’actions accrue…). Grâce à ses 24 niveaux, auxquels se rajoutent Poudlard, le Chaudron Baveur, le Chemin de Traverse, la Banque Gringotts et les quelques défis LEGO, on a le temps avant d’en voir le bout. Mais de la même manière que les autres jeux LEGO, le titre souffre d’une certaine répétitivité qui peut en lasser plus d’un. Faire et refaire les mêmes actions dans le but d’obtenir 100% dans un niveau, quitte à l’enchaîner trois fois d’affilée, devient vite redondant. En gros, la majorité des joueurs auront tendance à finir simplement le mode Histoire, qui représente environ une dizaine d’heures de jeu. Pour les jusqu’au-boutistes, doublez ce temps total et vous aurez une petite idée de la durée de vie de LEGO Harry Potter : Années 1 à 4. Côté réalisation, pas grand-chose à dire ou à redire, Traveller’s Tales reprend le même moteur graphique. Celui-ci a le mérite de bien caricaturer les protagonistes de la saga et de recréer à la perfection les univers des films, sans pour autant chercher à pousser dans les retranchements les possibilités techniques des consoles. Pas de changement visuel donc, mais rien non plus du côté de la maniabilité. Il nous arrive encore et toujours de glisser bêtement dans le vide à cause d’une caméra pas suffisamment ajustée. Et quant au pilotage des véhicules et autres Nimbus 2000, la précision n’est pas son point fort comme d’habitude. Il arrivera même, pour les moins chanceux d’entre vous, d’assister à des freezes ou à un bug, qui permet de contrôler deux personnages en même temps sans pouvoir utiliser leurs pouvoirs, ni brancher une deuxième manette pour tenter de corriger ce bug. Même en rechargeant plusieurs sa sauvegarde, le bug fait de la résistance.