Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Just Cause 3 sur PS4 sur Xbox One

Test Just Cause 3 sur PS4
La Note
note Just Cause 3 16 20

Vrai défouloir et très bon bac à sable, Just Cause 3 est sans conteste le meilleur épisode de la série. Le mérite en revient essentiellement au trio grappin/wingsuit/parachute, qui permet de se déplacer facilement dans l'immense l'open-world et d'évoluer rapidement entre les structures verticales qui composent certaines bases. Le jeu n'échappe pas à une certaine répétitivité, mais on y revient toujours avec grand plaisir, que ce soit pour libérer un village supplémentaire ou essayer de battre un record sur l'un des nombreux défis disponibles. Dommage d'ailleurs que les développeurs aient fait l'impasse sur un véritable mode multijoueurs, que la communauté va donc une nouvelle fois devoir créer par elle-même...


Les plus
  • Le combo grappin/wingsuit/parachute
  • Bonne gestion de la verticalité
  • Archipel bien vaste
  • Très beau de loin...
Les moins
  • ...mais pas toujours très séduisant de près
  • Véhicules terrestres devenus inutiles
  • Temps de chargements qui s'éternisent
  • Pas de vrai multi


Le Test

Il y a déjà neuf ans, le premier Just Cause plantait les bases de la série et nous mettait aux commandes de Rico Rodriguez, farouche opposant aux dictateurs du monde entier. Notre héros sera ensuite de retour en 2010, pour un second épisode bien meilleur que son prédécesseur. Aujourd'hui, Just Cause 3 a donc pour mission de faire encore et toujours mieux. Mais y arrive-t-il vraiment ? C'est ce que nous allons découvrir tout de suite.


Just Cause 3Connaissiez-vous le lieu de naissance de Rico ? Eh bien il s'agit de Medici, archipel fictif dont les paysages rappellent fortement ceux des côtes méditerranéennes en général, et de la Corse en particulier. La vie étant bien faite, Medici est tombée depuis quelques années sous le joug du général Di Ravello, un dictateur comme aime les faire tomber notre héros. Mais nous ne nous étendrons pas trop sur les détails du scénario, qui n'a évidemment pas grande importance. Tout comme ses prédécesseurs, Just Cause 3 est à prendre comme un pur jeu d'action, peuplé de personnages caricaturaux qui ne dépareilleraient pas dans un film des années 80, de série Z qui plus est. Retenons tout de même que le traitement appliqué à Mario Frigo, ami d'enfance de Rico, et Dimah Al-Masri, scientifique perturbée, est relativement intéressant, et qu'on apprécie généralement de les voir intervenir dans les scènes cinématiques qui ponctuent les missions principales. D'ailleurs la version française, quoiqu'un peu surjouée et manquant d'accents du sud, se montre plutôt bonne dans son ensemble. Il n'empêche que l'histoire se résume à faire tomber un méchant dictateur, qui se trouve à la tête de gigantesques gisements de Bavarium, un puissant minerai aux propriétés mystérieuses. Pas de quoi se torturer les méninges, mais nous ne sommes pas là pour ça. D'ailleurs la scène d'introduction du jeu donne le ton, bourrin et explosif, puisqu'on se retrouve directement plongé en pleine action. Vos premières minutes seront consacrées à contrôler un Rico en équilibre sur les ailes d'un avion, qui tire au lance-missiles sur des installations situées en contrebas ! Par la suite, le rythme reste soutenu puisque la progression dans l'aventure s'articule autour de la libération de villages et de bases militaires, libération qui s'obtient tout simplement en détruisant les différentes installations de Di Ravello (camions de propagande, hauts-parleurs, réservoirs, transformateurs, silos, statues à l'effigie du général, antennes satellites…), toutes opportunément teintées de rouge afin d'être assez facilement repérables.

 

RICO, CHEZ LUI, RICOCHE
 

Just Cause 3Evidemment, de nombreuses armes et véhicules militaires sont à notre disposition pour faire exploser tout cela. Mais la destruction ne tient parfois qu'à un coup de fil. Non, nous ne faisons pas référence ici au système de livraison rebelle, qui permet de se faire larguer instantanément n'importe quel équipement (précédemment débloqué) à n'importe quel endroit, mais du grappin de Rico, qui ne lui sert pas seulement à se déplacer avec célérité et vélocité. Il est effectivement possible d'utiliser ce grappin pour relier différents objets entre eux, puis de le rétracter afin de rapprocher ces différents éléments. Concrètement, on peut tout aussi bien attacher une vache à une pale d'éolienne, remorquer une voiture en panne d'essence ou encore propulser un ennemi dans les cieux en le reliant à une fusée, qu'envoyer un baril explosif sur un réservoir, lever une porte coulissante ou faire s'écrouler les installations militaires les plus légères. Avec un peu d'imagination et de préparation il est donc possible de venir à bout des bases ennemies même lorsqu'on se retrouve à court de munitions.

Mais en parallèle de la destruction, un open-world tel que celui de Just Cause 3 doit également offrir une composante exploration de qualité. Et de ce point de vue on est servis... 



Just Cause 3Cette liberté d'action renforce l'aspect bac à sable du jeu, qui ne se prend jamais au sérieux. Mais en parallèle de la destruction, un open-world tel que celui de Just Cause 3 doit également offrir une composante exploration de qualité. Et de ce point de vue on est servis, puisqu'en sus du grappin et du parachute déjà présents dans l'épisode précédent, Rico est désormais muni d'une wingsuit, grâce à laquelle il peut planer dans les airs. Mais le meilleur reste que ces trois accessoires peuvent être combinés entre eux. A partir du sol, on pourra donc lancer le grappin sur un rebord élevé, déclencher l'ouverture du parachute juste avant la réception afin de prendre de la hauteur, enchaîner sur l'ouverture de la wingsuit afin d'entamer le vol plané, s'accrocher temporairement mais régulièrement à coup de grappin sur le sol ou les parois proches afin de redonner de la vitesse à la combinaison ailée, et redéclencher de temps à autre le parachute pour éviter de s'écraser lamentablement sur certains éléments de décor. Après un petit temps d'adaptation on arrive à enchaîner avec fluidité tous ces mouvements, et donc à se déplacer à très grande vitesse et avec agilité, tel un véritable Spider-Man décomplexé.

MUY LIBERTAD CABRON


Just Cause 3C'est évidemment très réjouissant mais, en contrepartie, on se retrouve à délaisser la plupart des véhicules terrestres, qui ne soutiennent pas la comparaison. Certes, certains missions scriptées, défis chronométrés (quasi-obligatoires puisqu'ils permettent de débloquer des capacités supplémentaires) et événements aléatoires nous forcent à les utiliser mais, au final, les voitures et autres motos passent un peu à la trappe dans cet épisode. Alors même qu'elles sont nombreuses, et plus maniables que dans les précédents volets ! Bon point en revanche pour le level design, qui mise beaucoup sur la verticalité et qui permet donc d'utiliser en permanence les trois accessoires miraculeux de Rico. D'un point de vue technique, le jeu souffle un peu le chaud et le froid. Très beau de loin, mais assez loin d'être beau de près, Just Cause 3 affiche de splendides paysages méditerranéens dès qu'on prend de la hauteur, mais ne nous éblouit jamais lorsqu'on se trouve au sol. D'ailleurs, on ne nous donne jamais l'occasion de visiter l'intérieur des nombreux bâtiments présents sur les îles. Ce qui n'empêche pas les développeurs de nous imposer de nombreux et longs temps de chargement dès qu'on sort de l'exploration à proprement parler (lancement d'une mission principale ou secondaire par exemple). Au chapitre des déceptions figure également l'absence d'un véritable mode multijoueurs, alors  même que la communauté de Just Cause 2 avait réussi à en créer un il y a quelques années. Il faudra se contenter de simples classements en ligne, qui vont se nicher jusque dans les actions les plus anodines (plus grande distance parcourue en grappin, hauteur la plus élevée atteinte en parachute, nombre d'ennemis tués en quelques secondes, etc.). Pour cela, le jeu cherche régulièrement à se connecter aux serveurs de Square Enix, ce qui peut agacer lorsqu'on ne dispose pas d'une connexion Internet très stable. Malgré ces quelques petits défauts, le bilan reste extrêmement positif. Et s'il est encore loin d'être à la hauteur d'un GTA 5 par exemple, Just Cause 3 devient tout de même le meilleur Just Cause ayant jamais vu le jour. Et c'est déjà beaucoup !


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