Test inFAMOUS First Light sur PS4 sur PS4

Franchement, rien ne prédisposait Fetch, alias Abigail Walker, à devenir la star d’inFAMOUS, pas même le temps d’un DLC. Pourtant, malgré son physique pas très engageant et sa dégaine de punkette dépressive, limite au bord du suicide, la grande copine de Delsin Rowe a depuis quelques jours les projecteurs braqués sur elle. Il faut dire que son passif avait de quoi intéresser les joueurs qui se rappellent d’elle pour avoir refilé le pouvoir du néon à notre beau gosse au fashion bonnet, l’un des plus cools de Second Son. C’est donc au travers d’une histoire tourmentée que nous allons apprendre à connaître Fetch plus en profondeur (sans mauvais jeu de mots) et comprendre comment une porteuse comme elle a pu développer sa haine envers une société qui ne souhaitait au final que sa déchéance. Ceci dit, au-delà d’un scénario assez bien construit, c’est surtout un bon prétexte pour retourner à Seattle et s’amuser pendant quelques heures de plus aux super héros.
 

Rose bonbon

Globalement, inFAMOUS : First Light ne change pas vraiment de Second Son. Le gameplay est resté le même, le terrain de jeu aussi, tandis que les graphismes restent toujours aussi séduisants et font encore partie des plus beaux sur consoles next gen’ à l’heure actuelle. D’ailleurs, les développeurs ont pensé à intégrer d’office le mode "Photo" qui permet toujours aux joueurs de réaliser leurs propres screenshots dans le jeu et ainsi constater que le jeu est toujours aussi fin visuellement et reste l’un des plus beaux sur consoles next gen’. Autrement, on peut donc s’amuser avec les pouvoirs d’Abigail, centrés donc uniquement sur le Néon. Forcément, après le large éventail d’aptitudes différentes dont jouissait Delsin, il est assez frustrant de se contenter que d’un seul pouvoir ici. Heureusement, le Néon de Fetch diffère quelque peu de celui de Delsin Rowe, dans le sens où quelques nouveautés font leur apparition. En effet, en faisant évoluer son arbre de compétences, Fetch pourra par exemple retourner les ennemis et les tourelles contre leur camp, ce qui peut s’avérer bien pratique dans les moments où l’adversaire est en surnombre. De même, notre héroïne jouit d’une attaque spéciale différente de celle qu’on pouvait avoir dans Second Son, ce qui ne manquera pas d’attirer l’attention des joueurs exigeants comme nous. Pour le reste, on navigue en terrain connu avec la possibilité de tracer comme une balle dans la ville, tout en laissant un faisceau lumineux derrière soi de la plus grande classe, courir le long des murs, placer un court instant dans les airs, balancer des projectiles et cerise sur le cake, frapper le sol d’un coup de poing, ce qui aura pour effet de faire le ménage autour du point d’impact.

Fetch & Stretch

Le plaisir de jeu est donc resté intact avec inFAMOUS : First Light qui propose ainsi une durée de vie de 3-4 heures en ligne droite et 5h environ pour ceux qui voudront aller jusqu’au bout. Un contenu assez honnête pour ce stand alone vendu moins de 15€ en téléchargement, tandis que la version boîte coûtera 5€ de plus lors de sa sortie le 10 septembre prochain. En fait, ce qui risque de faire grincer des dents les habitués de Second Son avec ce First Light, c’est le manque de missions vraiment captivantes pour se dire qu’on a affaire à une vraie tuerie. Les missions sont en effet bien trop répétitives et souvent peu captivantes pour qu’on puisse s’en faire un bon souvenir pour les 10 prochaines années. Mission d’escorte, de snipe, d’éléments à retrouver ici et là, on sent que les développeurs n’ont pas vraiment voulu se prendre trop la tête. C’est d’autant plus regrettable qu’aucun boss n’intervient pendant cette histoire inédite et que le choix de la moralité entre le Bien ou le Mal ait été évincé pour des raisons scénaristiques. On apprécie la cohérence, y a pas de souci, mais en terme de gameplay et de plaisir de jeu, ça la fout mal après avoir bénéficié de tout le potentiel de Second Son. En vrai, First Light est un bon moyen pour rentrer dans l’univers d’inFAMOUS pour ceux qui ne connaissent pas encore la licence et qui seraient tentés de la découvrir de la manière la plus douce qu’il soit, même si côté spectacle, on en prend toujours plein les yeux…