Test également disponible sur : X360 - PS3

Test I Am Alive sur X360

Test I Am Alive
Hit JeuxActu
La Note
note I Am Alive 16 20

Alors qu’on ne donnait pas cher de sa peau, il y a encore un an, I Am Alive renaît de ses cendres et nous offre une expérience de jeu prenante, plaisante et oppressante. Si le thème de la survie est devenu un grand classique dans les jeux vidéo, les développeurs d’Ubisoft Shanghai apporte une touche de réalisme qui manquait peut-être à certaines références du genre. Entre survivre pour soi ou pour les autres, tuer ou être tuer, I Am Alive nous met face à des choix cornéliens d’une importance vitale pour la suite de l’aventure. Esthétiquement travaillé à défaut de pouvoir proposer une puissance graphique du fait du format digital, le jeu a quelques petits ratés au niveau de son gameplay et de sa longévité. Finalement, on regrettera qu’Ubisoft n’ait pas fait de I Am Alive un titre AAA car il en avait le potentiel...

Retrouvez plus bas la suite de I Am Alive...


Les plus
  • L’ambiance et la mise en scène particulièrement bien travaillées
  • Des effets esthétiques bienvenus
  • Des choix qui ont leur importance
  • Le juste mélange entre plates-formes et FPS
Les moins
  • Des déplacements pas toujours précis
  • Un character-design criticable
  • Pas bien long
  • Un potentiel pas assez exploité


Le Test

Qu’il fut long et douloureux le développement de I Am Alive depuis son annonce en 2008. D’un format physique, on se retrouve finalement face à une copie digitale qui est passée de mains en mains. Peu de titres destinés aux plates-formes de téléchargement n’avaient suscité autant d’attente et d’interrogations, à tel point qu’on peut qualifier cette sortie de miraculeuse. Au-delà du miracle, qu’en est-il exactement de I Am Alive ? Le jeu d’Ubisoft tient-il toutes ces promesses faites depuis quatre ans ? Réponse…


 

I Am AliveVers où faut-il regarder pour trouver l’inspiration originelle d’I Am Alive ? Au départ, lorsque Darkworks tenait encore les rennes du développement, on sentait que les développeurs s’étaient à la fois inspirés du Septième Art et des licences vidéoludiques à succès pour bâtir la base – solide – du jeu. Qu’ils se nomment Je suis une Légende, Fallout, S.O.S : The Final Escape ou plus récemment La Route ou Le Livre d'Eli, difficile de ne pas entrapercevoir toutes ces références dans la mise en scène et le scénario d’I Am Alive. Le point commun entre ces films et ces jeux est le sentiment de fin du monde qui prédomine. L’aventure se déroule à Havenport, ville fantôme depuis  que "Le choc" a eu lieu. C’est sous cette appellation qu’est décrite la catastrophe qui a secoué  la planète et éradiquer la plupart des êtres humains. Aucune raison, qu’elle soit naturelle ou humaine, nous est avancée pour expliquer le phénomène, laissant donc planer le doute sur les origines du drame. Ce que l’on sait, au contraire, ce sont les motivations d’un homme pour retrouver sa famille par le biais d’un caméscope.  Entre deux séquences vidéo d’autobiographie, vous contrôlerez notre survivant de fortune. Le terme "survivant" prend tout son sens dès les premières minutes de jeu. Nul question ici d’atrocités moléculaires façon Fallout ou de phénomènes paranormaux, I Am Alive ne fait pas dans le surnaturel, à commencer par les compétences de son héros.

 

Cliffhanger

 

I Am AliveLe personnage possède deux jauges à l’écran. A droite, la jauge de santé traditionnelle et à gauche, celle d’endurance. C’est cette dernière qu’il faudra constamment surveiller car elle vous permet aussi bien d’escalader les parois en ruines des immeubles, descendre dans les couloirs lugubres du métro ou vous suspendre à un ravin. Car I Am Alive met l’accent sur l’exploration et l’escalade pour avancer dans votre quête. Evidemment, avec une ville ravagée, c’est à la force de vos bras et de vos jambes que vous pourrez vous rendre aux quatre coins de Havenport. A la différence d’une Lara Croft ou d’un Nathan Drake, notre personnage ne peut rester perché au-dessus du vide des heures durant. La fatigue et les crampes se feront de plus en plus ressentir au fur et à mesure que l’escalade se prolonge. Pour éviter une chute mortelle, il ne tiendra qu’à vous de vous reposer, reprendre votre souffle avant de continuer la grimpette. Une fois l’endurance entamée, à coup de matraquage sur la gâchette, c’est votre santé qui morflera. Et plus vous avancerez dans l’aventure, plus les conditions de survie seront difficiles. Aux difficultés de l’escalade, s’ajoutera une poussière dense et âcre qui consumera doucement et sûrement votre énergie. Seul recours, grimper au-dessus du nuage de poussière pour remplir sa jauge. Heureusement, en plus des escarpements salvateurs et des pitons que vous planterez pour soulager vos bras, le jeu offre quelques bonus énergétiques ici ou là. Comprenez des bouteilles d’eau, des sodas, quelques kits de survie, une ou deux bonnes bouteilles de pinard ou pourquoi de la viande de rat… Il faut bien se nourrir ! Gardez toujours à l’esprit que I Am Aliveest avant tout un jeu de survie, et ces denrées aussi banales soient-elles sont rares. A vous donc d’utiliser judicieusement vos réserves en fonction de la situation.

 

Live and let die


I Am AliveLà où le jeu sait se démarquer, c’est au niveau de ces fameuses ressources. Bien évidemment, elles vous tiendront en vie mais pourront également sauver la vie des habitants de Havenport que vous croiserez durant votre périple. Et là se pose une question existentielle : êtes-vous prêt à vous sacrifier pour autrui ? Leur venir en aide quitte à y laisser des plumes ? I Am Alive propose une progression assez libre pour explorer les différentes zones de jeu et pour y dégoter certains items particulièrement recherchés. Rien ne vous y oblige mais en aidant son prochain, on gagne une tentative de jeu supplémentaire qui, en cas de mort prématurée, vous renvoie au dernier checkpoint. Ainsi, en fonction de la situation, on pourra prêter main forte à un autre survivant ou en retrouver certains au bout d’un nœud coulant. I Am Alive est sombre et traite très bien les grands thèmes indissociables d’un univers post-apocalyptique. Comme dirait Sartre : "L’enfer, c’est les autres" et rien n’est plus vrai que dans I Am Alive, car en plus de devoir choisir entre notre survie et la leur, il faut se frotter à certains énergumènes ou des gangs particulièrement bien armés et bien énervés. Ils n’hésiteront pas à tuer, violer voire même manger leur prochain pour subvenir à leurs besoins ou leurs envies. Heureusement, vous ne débarquez pas en ville les mains vides. Armé principalement d’une machette et d’un pistolet (s’ajouteront ensuite fusil à pompe et arc), vous aurez de quoi vous défendre. Mais ne comptez pas trop sur les munitions pour armes à feu. Au mieux, deux à trois balles de flingue viendront remplir vos poches. L’intox et l’intimidation seront parfois vos meilleures armes. Selon le nombre d’adversaires, il faudra réfléchir vite et bien. Eviter de dégainer lorsqu’ils sont trop nombreux, viser précisément les zones non-protégés lorsqu’ils ont des gilets pare-balles, abattre l’homme fort du groupe pour les intimider ou trancher rapidement la gorge d’un assaillant un peu trop proche pour les prendre de vitesse. Voilà quelques-unes des nombreuses méthodes à adopter pour espérer survivre dans I Am Alive, surtout que le jeu sait nous surprendre quand on s’y attend le moins.Il ne tient qu’à vous d’avoir les réflexes et les bons pour ne pas être renvoyé au dernier checkpoint.

 

I Am Alive est sombre et traite très bien les grands thèmes indissociables d’un univers post-apocalyptique."


I Am AliveVous avez trois tentatives en mode normal et seulement une en mode survie. Ce dernier mode, beaucoup plus difficile, vous obligera à venir en aide à votre prochain pour glaner quelques essais supplémentaires, ajoutant encore un peu plus de stress à votre aventure. Comme si ça ne suffisait pas, la réalisation globale d’I Am Alive renforce encore plus ce sentiment. Tout d’abord visuellement, le titre même s’il montre ses limites graphiques, dû à n’en pas douter au format digital, recrée une atmosphère particulière. A l’image d’un Alan Wake, le travail sur les effets de lumière, d’éblouissement à travers un grain d’image saturé donne un côté étouffant un titre, qui s’accentue encore un peu plus avec le nuage de poussière ou la nuit tombée. La saturation et le contraste œuvrent également dans ce sens, tout comme l’absence de couleurs. Comme le film La Route, I Am Alive oscille entre le gris, l’ocre et le marron. Qui a dit que la fin du monde était multicolore ? D’un point de vue graphique, on regrette un manque d’application dans le character-design et dans celui du héros plus particulièrement. Puisqu’on parlait de cette sensation de stress, évoquons l’ambiance musicale avec des thèmes discrets mais qui montent en intensité lorsque votre endurance s’égrène ou pendant une course prolongée comme pour annoncer un danger imminent. De ce fait, on se cramponne encore un peu plus à la manette, de peur de perdre du temps et donc de l’énergie pendant une ascension surtout que parfois la maniabilité n’est pas toujours précise. Le changement de directions a quelques ratés lorsqu’il faut descendre le long d’un tuyau ou lorsqu’on change la caméra pour mieux analyser les prochains défis. Ce manque de précision conduit quelques-fois à des game over agaçants et évitables si les développeurs d’Ubisoft Shanghai avaient gommé ces petites imperfections avant de rendre leur copie. N’empêche, I Am Alive propose une prise en main immédiate, qui demandera quelques essais supplémentaires pour les phases FPS, tant et si bien qu’il est difficile de lâcher la manette avant de savoir si notre survivant va retrouver sa petite famille saine et sauve. Et finalement, au bout de 5 petites heures de jeu, on en voit le bout ! Certes I Am Alive n’est qu’un jeu en téléchargement, mais on n’aurait pas été contre quelques de heures de jeu supplémentaires tant l’expérience est convaincante !

 

 




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