Test également disponible sur : PC

Test Hour of Victory

Les Notes
note Hour of Victory 10 20 note multi-utilisateurs Hour of Victory 3 5

Malgré quelques bons thèmes musicaux et une ambiance sonore convenable, difficile de trouver du charme à Hour of Victory. Le titre semble avoir été développé à la hâte et cela se ressent au niveau de la réalisation générale, gameplay comme graphismes. Ce n'est malheureusement pas le multijoueur qui pourra sauver les meubles, puisqu'il possède les mêmes lacunes. Quant à la durée de vie, ne comptez pas plus de six heures de jeu pour voir la fin du jeu à moins de réhausser la difficulté. Bref, Hour of Victory n’a pas la carrure d'un Medal of Honor et encore moins celle d’un Call of Duty. A l’image de Commandos Strike Force, le titre de Midway a quelques mois voire une petit année de retard sur la concurrence.


Les plus
  • Trois personnages jouables
  • Une ambiance sonore acceptable
  • Une ou deux missions intéressantes
Les moins
  • Graphiquement dépassé
  • Une I.A. défaillante
  • Un gameplay imprécis
  • Un moteur physique raté
  • Des modes multijoueurs classiques
  • Durée de vie légère


Le Test

En matière de FPS sur la Seconde Guerre Mondiale, le marché se divise en deux écoles. D’une part, on retrouve la série Call of Duty qui à su devenir une référence au fil des épisodes, et de l’autre la franchise Medal of Honor qui s’essouffle de plus en plus et qui ne devient que l’ombre d’elle-même. Mais le bipartisme n’est pas pour plaire à tout le monde et c’est donc au tour de Midway de nous imposer sa vision de la guerre avec un Hour of Victory qui n’a pas grand-chose sous le capot pour nous séduire.


Le réveil de Midway est tout récent. Souvent cantonné à des titres de second plan, l’éditeur américain connaît depuis maintenant quelques années un catalogue de jeux de plus en plus intéressant, et l’ère des consoles nouvelle génération semble lui convenir à merveille, tant il dévoile au gré des mois de nouveaux projets. Difficile de ne pas songer à Stranglehold, futur hit de la rentrée ou encore à BlackSite : Area 51. Et puisqu’on parle de First Person Shooter, l’annonce de Hour of Victory en janvier dernier avait de quoi titiller la curiosité des joueurs blasés de la médiocrité de la série Medal of Honor, ou tout simplement déçus de la réalisation du troisième opus de Call of Duty. Un vent de fraîcheur soufflerait-il sur un genre prisé depuis quelques années, surtout lorsqu’on sait que Hour of Victory marche sur les plates-bandes d’un certain Commandos Strike Force qui a complètement raté son passage en vue subjective ? nFusion s’est efforcé de mettre en scène trois héros de la guerre pour marcher sur Berlin et libérer l’Europe du joug de l’armée nazie. Une idée fort attrayante malheureusement desservie par une réalisation bâclée. Serait-ce le revers de la médaille que de sortir un jeu six petits mois après son annonce ?

 

Choose your destiny

 

Midway et les développeurs de nFusion ont compris qu’avant de se frotter aux grands pontes du genre, il fallait dénicher l’idée originale permettant à Hour of Victory de se frayer un chemin dans le cœur des joueurs. Plutôt que d’opter pour un seul soldat ou de suivre les péripéties d’un Américain, d’un Anglais ou d’un Russe, l’équipe a préféré donner le choix aux amateurs de FPS de sélectionner leur héros. C’est ainsi que Hour of Victory propose trois soldats avec leurs propres spécificités ; sinon quel intérêt ?! En début de chaque mission, vous pourrez donc sélectionner l’avatar de vos rêves, selon si vous préférez le tintamarre d’une mitraillette à la résonance du fusil de sniper ou en fonction du bruit des poignards perforant la chaire. Chacun des personnages a donc un style bien particulier et un arsenal adéquat. Le commando William Ross ne fait pas dans la finesse. Son truc à lui, c’est de tirer dans le tas à l’aide de sa mitraillette américaine M1A1 et de son Webley, tout en résistant aux balles grâce à une endurance décuplée. Sa force lui permet également de soulever des objets plus lourds que les autres, et ainsi découvrir de nouveaux passages lorsque certaines zones grouillent d’Allemands. C’est tout l’inverse du Major Ambrose Taggert spécialisé dans les interventions furtives. Son dada, c’est le meurtre silencieux et pour arriver à ses fins il utilise avec dextérité son poignard ou sa Sten MK2 montée sur silencieux. Grâce à ses couteaux, il peut également crocheter certaines serrures et foncer vers de nouveaux horizons. Enfin, le dernier de la troupe se nomme Calvin "Bull" Blackbull. Ce Ranger est un fin sniper qui n’hésite à pas atteindre les hauteurs en escaladant certaines parois pour faire entendre son fusil Springfield. Un arsenal unique par personnage mais aussi des compétences qui seront utilisées en jeu.

 

Certains niveaux proposeront différents accès et selon le personnage choisi, vous pourrez grimper des murets, crocheter une porte ou pousser un véhicule qui bloque un chemin. Idées intéressantes certes, mais qui tournent vite à l’ineptie. Pourquoi n’est-il pas possible de tirer sur un cadenas pour l’ouvrir ? Ou pourquoi faut-il utiliser impérativement Bull pour grimper une cloison haute à peine de deux mètres ? Quant aux obstacles sur votre chemin, il serait tout aussi facile de les crapahuter que des les pousser avec notre soldat commando. Si chacun ne peut reproduire les actions des autres, côté arsenal tout le monde est logé à la même enseigne ! Vous pourrez récupérer n’importe quelle arme avec n’importe quel personnage sans aucun handicap. Notre sniper s’avère ainsi être un très bon lanceur de couteaux et vice-versa. Il aurait plus judicieux de limiter les arsenaux de chacun ou alors de créer des niveaux spécifiques au tireur d’élite, à l’agent secret ou au commando. Mais encore une fois, il n’en est rien. Chaque mission peut s’effectuer avec n’importe quel soldat du trio et cela n’influe pas sur votre progression même lorsqu’il s’agit de s’échapper des geôles du Château de Festunburg. Par exemple dans cette mission, vous devez vous faire le plus discret possible et tuer les adversaires à l’aide de vos poignards ou de votre mitraillette silencieuse. Peu importe qui vous prenez, vous obtiendrez d’emblée ces armes. Et quand bien même vous faites un barouf de tous les diables, la mission n’est pas un échec et les ennemis ne viendront pas en surnombre.

 

Têtes en l’air

 

Parlons-en de ces Nazis que vous devez éliminer coûte que coûte. nFusion n’a semble-t-il pas peaufiner leur intelligence artificielle et les situations cocasses vont bon train. Tout d’abord au niveau de leurs déplacements, c’est du grand n’importe quoi. Ils se placent où bon leur chante, courent comme des dératés avant de se poster au beau milieu de nulle part ou marchent tranquillement comme s’ils faisaient leur ronde, seulement autour c’est la guerre avec des jets de grenades, des balles qui fusent de toutes parts et tout le tintouin. Lorsqu’ils vous repèrent, ils font semblant d’avoir un brin de jugeote en se plaquant derrière des caisses, des murs et tout autre objet assurant leur couverture. C’est bien mais ce serait encore mieux s’ils étaient vraiment cachés. En règle générale, leur tête dépasse de leur abri de fortune. Autant dire que le headshot est quasiment assuré. Mais parfois, ils restent debout pensant être camouflés alors qu’une position accroupie aurait été plus judicieuse. Dans ces conditions, les frags ne requièrent pas beaucoup de dextérité même en désactivant la visée automatique. Lorsqu’il s’agit de se défendre, les soldats de l’armée allemande manquent cruellement de précision hormis certains snipers aguerris et les fanatiques de MG-42. Mieux vaut les éliminer d’office avant de s’occuper du menu fretin. Hélas même cette technique tombe un peu à plat car au bout de quelques secondes, un nouvel ennemi remplace son défunt collègue, ainsi de suite jusqu’à ce que vous avanciez dans le niveau ou atteignez un checkpoint. En général, ils ont deux mains gauches et cette caractéristique se confirme lorsqu’ils lancent des grenades. Quand ils ne visent pas à Pétaouchnoc, ils la dégoupillent à leur pied. Un beau melting-pot de bras cassés qui peuvent tout de même nous donner du fil à retordre surtout dans les derniers niveaux. La raison est essentiellement due à leur respawns farfelus et à un radar à l’écran dont on n’a aucune notion des distances. En hauteur, en contrebas ou cent mètres plus loin, difficile d’avoir le compas dans l’œil même lorsqu’il s’agit de finaliser un objectif. Et puis on pourrait également évoquer le positionnement des quelques alliers qui viendront vous prêter main forte en jeu. En plus de leur inutilité au combat, ils ont la fâcheuse tendance de tirer sans relâche même lorsque vous êtes devant eux. Les dommages collatéraux, ça ne leur parle pas !

 

Hour of Bistouris

 

Afin de renouveler constamment les missions, Hour of Victory proposent différents challenges pas très originaux, il faut le reconnaître, mais indissociables des opérations liées à la Seconde Guerre Mondiale. Neutraliser un avant-poste ennemi, récupérer des dossiers secrets, maintenir une position et faire sauter des chars d’assaut, au fil des missions, les objectifs évoluent et pour palier à une certaine facilité de jeu façon Call of Duty 3 : En Marche vers Paris, les checkpoints sont plutôt rares. De ce fait, c’est rageant de recommencer une mission en se tapant les cut-scènes alors que le point de sauvegarde était à quelques pas devant. Alors parfois, pour se faciliter le jeu, on ne tiendra pas compte de la position des ennemis et on foncera tête baissée vers l’étoile symbolisant le point de passage en sprintant comme un fou grâce à une pression sur le stick analogique gauche. Bon ok, ce n’est pas très fair-play mais au moins ça évite de perdre de précieuses balles à cause d’une visée bien trop mollassonne qui s’accentue encore plus en zoom. Le gameplay de Hour of Victory pédale un petit peu dans la semoule et pour tenter d’équilibrer la chose nFusion à dynamiser la vue à la première personne en ballottant la caméra de gauche à droite pour simuler votre déhanché. Le résultat, sans tomber dans l’excès façon Breakdown, n’est pas très agréable à l’œil et donne un côté brouillon aux phases de jeu. Dans le même esprit de vouloir dynamiser le jeu, on retrouve la jauge de santé ou du moins de dégâts. Celle-ci est symbolisée à l’écran par l’apparition d’une zone rouge à la manière de la série Call of Duty. Pour éviter de mordre la poussière, attendez quelques longues secondes à couvert. Mais encore une fois, au lieu de donner un coup de fouet au jeu, elle hache le rythme et gâche la lisibilité déjà pas mal obstruée par des graphismes un peu vieux has-been.

 

Si la mode actuelle consiste à trouver un style graphique en jouant sur les contrastes comme ce que l’on a pu voir sur Def Jam : Icon, NBA Street Homecourt ou Colin McRae : DiRT, les développeurs ont un peu trop accentué leurs efforts. De ce fait, peu importe que vous soyez en intérieur, en extérieur, sous la neige ou en pleine nuit, on a l’impression que Hour of Victory est constamment plongé dans l’obscurité. Alors un conseil, évitez de jouer en pleine journée avec un bon gros soleil illuminant la pièce, sinon vous êtes bon pour vous racheter des yeux. Des contrastes accentués donc qui vont de paire malheureusement avec un flou constant pour donner l’impression de maps vastes. Le subterfuge ne prend pas malheureusement. Il faut dire qu’à côté, on se tape des explosions trop timides, des visages modélisés à la serpette et des textures parfois trop brillantes surtout sur les corps qui font poupées de cire. On n’ira pas jusqu’à dire que Hour of Victory est horrible mais il est vrai qu’il est un peu dépassé par les événements. A contrario, on sera moins gentil avec la gestion du moteur physique tout bonnement loufoque. Les corps tombent n’importe comment avant de disparaître, les ennemis qui meurent sous l’effet de grenades sautent de façon extravagante et certaines armes semblent être animées par une force mystérieuse, les faisant bouger comme par magie. Et encore on ne vous parle pas des bugs de collision et de l’interactivité quasi nulle avec les décors.



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