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Psikyo et Empire Interactive ont d’abord voulu faire plaisir aux fans de shoot’em up frénétique. Et ce Gunbird Special Edition est fait spécialement pour eux. Si le jeu n’a pas pris une ride aux yeux des nostalgiques, il souffre toujours autant des mêmes problèmes qu’à l’époque. On pardonnera au Gunbird de 1995 ses visuels dépouillés mais il fort regrettable que celui de 2000 sorti sur Dreamcast ne fasse pas honneur à l’ultime console de Sega et par conséquent à la Playstation 2. Il ne s’agit que d’un simple copier/coller handicapé par des décors trop détaillés, un gameplay quasi-identique et une difficulté déroutante. Maintenant, il est vrai que le jeu ne coûte que 15 €, soit 7,5 € le Gunbird… Soit moitié moins qu’un Gradius V ou un R-Type Final beaucoup plus modernes dans leur réalisation.
- 15€ seulement !
- Gunbird & Gunbird II réunis
- Toujours aussi intense, surtout en mode 2 joueurs
- Durée de vie riquiqui
- Une 2D très sommaire
- Un Gunbird II sans réelle évolution, trop brouillon et par conséquent beaucoup plus difficile
- L’affichage Pivot inutile
- Aucun bonus
- Réservé avant tout aux fans de shoot 'em up
Comme Nintendo, Capcom ou encore Namco, Empire interactive surfe sur la vague de la nostalgie en proposant aux aficionados de shoot’em up old school Gunbird Special Edition. Deux jeux à petit prix pour le plaisir de tous ou presque.
Si une grande majorité des joueurs écarquilleront les yeux devant l’appellation Gunbird, c’est que ces derniers n’ont guère fréquenté les salles d’arcade à l’époque du règne des shoot’em up, ou ont zappé les épisodes Saturn et Dreamcast qui ont vu fleurir les deux volets de la saga dans les années 1995 et 2000. Empire Interactive, à travers sa gamme de jeux à petit prix (Xplosiv), offre à ces joueurs une session de rattrapage en ne déboursant que quinze malheureux petits euros dans cette compilation réunissant Gunbird et Gunbird II. C’est aussi l’occasion pour les amoureux du genre de se replonger dans la double aventure Gunbird coupable, il y a quelques années, d’ampoules aux bouts des doigts suite au martelage intense des boutons.
La fin justifie les moyens
Faut-il vraiment une histoire pour se prendre au jeu ? Si la majorité des titres sont obligés de présenter un scénario digne d’intérêt pour les joueurs, les shoot’em up sont souvent exemptés de cette lourde tâche. Nul besoin pour un fan d’une histoire pour se délecter de séquences de canardage en bonne et due forme. Mais Gunbird ne mange pas de ce pain là. Les développeurs de Psikyo ont fait l’effort d’intégrer un semblant de scénario, dont je vous épargnerais les détails, et plusieurs personnages afin que le joueur se jette à nouveau corps et âme dans le jeu, une fois ce dernier bouclé pour y découvrir les nombreuses fins disponibles. Et terminer le Mode Arcade sera à la portée de tous, du simple néophyte au joueur beaucoup plus expérimenté. Proposant une quinzaine de niveaux, vous pourrez rallonger ou réduire la durée de vie de Gunbird ou Gunbird II en modifiant, dans les options, la difficulté du soft (bébé, enfant, très facile, facile, normal, difficile, cauchemar), le nombre de vies ou en personnalisant l’enchaînement des levels. Mais malgré toutes vos modifications, il faudra compter moins de 3 heures de jeu avant d’inscrire ses initiales dans le tableau des meilleurs scores. Un défaut inhérent aux shoot’em up qui se rattrape par la convivialité de son mode 2 joueurs.
Insert coins
Et même si on ne passe qu’une poignée d’heures en compagnie de Alucard, Ash, Hei-Cob, Marion, Tavia, Tetsu, Valnus, Valpiro ou Yuan Nang, on ne regrette pas ces pérégrinations pour peu que l’on adhère à l’aspect graphique du titre. Si à la vue de graphismes 2D, des plaques rougeâtres apparaissent sur votre peau et que vous avez des haut-le-cœur, le diagnostic est sans appel : vous faites une allergie à cette bonne vieille 2 Dimensions. Dans ce cas-là, passez votre chemin, Gunbird Special Edition vous provoquera un arrêt cardiaque. Le jeu de Psikyo est old-school de son gameplay intuitif à ses pixels colorés. Les décors que vous survolerez fourmillent de détails tout en restant d’une banalité chère aux nostalgiques. Si le tout premier Gunbird paraît pauvre à côté de Gunbird II, il a le mérite de proposer une action claire et pas trop confuse. A contrario, l’opus sorti sur Dreamcast est beaucoup trop brouillon et il n’est pas rare de se paumer dans le déluge de tirs qui traverse l’écran. A la différence d’un R-Type Final ou d’un Gradius V, tout se joue ici en scrolling vertical. Et même si vous progressez vers le haut de l’écran, il faut avoir les yeux partout, les ennemis pouvant surgir sur les côtés ou en bas de l’écran. Et une fois en présence de cette armada, vos réflexes sont mis à contribution. Bien entendu, il faudra les exploser façon puzzle à l’aide des deux boutons de tirs Carré et Triangle. Si le premier permet de charger son tir pour une puissance de feu maximum, le second saura combler les fainéants du bouton qui n’auront qu’à laisser appuyer leur doigt dessus pour tirer sans discontinuer. Et même si vous êtes une fine gâchette, il ne sera pas rare de se retrouver déborder par les flots continus des ennemis ou par les attaques dévastatrices des boss. Dans ce cas, les Bombes au nombre limité sont disponibles grâce au bouton Croix. Elles auront pour effet de détruire les missiles adversaires et endommager gravement les ennemis.
Alors que Gunbird premier du nom nécessite une utilisation parcimonieuse, le deuxième opus est beaucoup plus prise de tête. Beaucoup plus ennemis à l’écran, des boss coriaces et surtout une myriades de lasers tous plus vicieux les uns que les autres ! Voilà le programme de Gunbird II. Et l’attaque au corps à corps assignée à la touche Rond n’est guère pratique à utiliser. En somme, si Gunbird se termine en quatre coups de cuillère à pot, Gunbird II donnera du fil à retordre même aux plus experts des joueurs. A noter qu’il est possible de modifier l’affichage du jeu dans les options. Vous pouvez basculer en Ecran Large ou en Pivot. En pivotant l’écran, Gunbird Special Edition s’apparentera à un shoot en scrolling horizontal. Le problème, c’est qu’il est impossible de modifier la maniabilité et de l’adapter à cette vue. Par conséquent, pour avancer vers la droite, il faudra appuyez sur Haut et non sur Droite. Une idée intéressante à la base meurtrie au plus profond de son intérêt par un gameplay axé résolument sur le scrolling vertical.