Test également disponible sur : PSP

Test GTA Liberty City Stories sur PSP

Test GTA Liberty City Stories
Les Notes
note Grand Theft Auto : Liberty City Stories 17 20 note multi-utilisateurs Grand Theft Auto : Liberty City Stories 4 5

Alors qu’on s’attendait à découvrir une réplique exacte au pixel près de GTA III, Rockstar Games nous prend par surprise en nous proposant un GTA : Liberty City Stories qui n’a pas à rougir des copies PS2. Si la cité est sensiblement la même qu’en 2001, la mise en chantier d’un nouveau scénario et l’intégration des petites originalités de GTA : San Andreas et GTA : Vice City nous font redécouvrir la ville avec le même plaisir et le même engouement qu’à l’époque. Et même si le jeu souffre de quelques défaillances graphiques, la réalisation fait honneur à la PSP plaçant ainsi GTA : Liberty City Stories au-dessus de Grand Theft Auto 3 sur le plan visuel. Et comme si la durée de vie solo déjà monstrueuse ne suffisait pas, les développeurs ont rajouté des modes multijoueurs agréables qui font leur petit effet lors de soirées moroses. Assurément, Rockstar Games vient de nous pondre le killer app' de la PlayStation Portable pour les fêtes de fin d’année.


Les plus
  • GTA enfin sur PSP
  • Gameplay au poil
  • Scénario inédit
  • Des vrais modes multijoueurs !
  • Les nouvelles radios
  • La bande son personnalisable
  • Des dialogues et un doublage exceptionnels
  • Durée de vie monstrueuse
Les moins
  • De légers soucis graphiques
  • Des petits problèmes de caméra
  • Toni ne sait pas nager
  • Pas de mode online


Le Test

Après avoir fait le tour de toutes les villes de GTA, Rockstar Games revient aux sources de la série en transposant Liberty City sur PSP, la fameuse ville du non moins célèbre GTA III sur PS2. Loin d’une conversion bête et méchante, GTA : Liberty City Stories est un jeu inédit emprunt de nostalgie.


Si bon nombre de joueurs ont découvert l’univers de Grand Theft Auto à travers l’opus mettant en scène le très charismatique Tommy Vercetti dans Grand Theft Auto : Vice City, il faut rendre à César ce qui appartient à César. La cité du vice ne serait jamais devenue ce qu’elle est actuellement sans le succès de GTA III, que l’on qualifiera d’underground. En octobre 2001, Take 2 et Rockstar lâchèrent sans strass ni paillette un jeu qui aillait devenir un phénomène vidéoludique. Conscient du potentiel énorme de Grand Theft Auto 3 grâce à l’avènement de la 3D, les deux firmes l’ont pourtant joué discret à cause des scandales qui les avaient secoués quelques années auparavant sur PC. Ainsi donc GTA III débarque dans les bacs sans fioriture et avec un prix étrangement bas. Mais fort d’un très bon accueil de la presse spécialisée, les joueurs ont commencé à s’intéresser au jeu, tant est si bien que le bouche à oreille fonctionna à merveille et que le titre de Rockstar Games fut placé au firmament des must have de 2001. Pas étonnant alors que les développeurs aient décidé de réadapter Liberty City au format PSP avec un passé riche comme celui-ci. Pourquoi Liberty City et pas Vice City ou San Andreas ? Il faut savoir que l’univers GTA comprend trois états divisés en plusieurs îles, et que la PlayStation 2 a déjà accueilli trois opus. Par conséquent, le changement de support renvoie aux origines de la série. Un choix qui s’avère en réalité plus stratégique qu’il n’y parait car Liberty City peut ainsi profiter des différentes améliorations apportées au fil des épisodes. Voilà qui rassurera tous ceux qui s’attendaient à voir débarquer sur PSP un clone parfait de Grand Theft Auto 3. Mais l’évolution ne s’arrête pas en si bon chemin car en plus d’un gameplay revisité, Rockstar nous sort le grand jeu : scénario inédit, modes multijoueurs à foison et petites originalités bienvenues. Allez, on ressort sa panoplie de parfait petit malfrat et on savoure ce GTA : Liberty City Stories.

 

Benvenuto nella famiglia, capisci !

 

Revenons quelques instants en 2001, si vous le permettez. A l’époque, on n’imaginait pas qu’avoir un héros sans nom, ni voix, ni même charisme nous aurait chagrinés. Mais Tommy Vercetti et Carl Johnson ont eu raison de notre perception. Rockstar Games l’a bien compris, c’est pourquoi le blanc-bec de GTA III cède sa place à un nouveau protagoniste répondant au nom très rital de Tony Cipriani. Ses origines italiennes vont se confirmer au fil des minutes, après avoir insérer l’UMD dans la PlayStation Portable, lors de ses retrouvailles chaleureuses avec le parrain de la mafia Salvatore Leone dont le physique n’est pas sans rappeler un mastodonte du Septième Art qui a fait brillé la trilogie mafieuse de Francis Ford Coppola le bien nommé Marlon Brando. Malgré un passé chargé en "bonnes" actions, il n’est pas si facile que ça de réintégrer la famille. Par conséquent, Sal, pour les intimes, vous demandera d’effectuer quelques tâches ingrates même si pour cela vous devez avoir du sang sur les mains et quelques morts sur la conscience. Rien ne vous arrêtera afin de redevenir le bras droit du Don. Que ce soit de la simple surveillance, de la protection rapprochée, des courses poursuites mitraillettes à la main, des règlements de comptes musclés ou du shopping avec des junkies, vous ne reculez devant rien. Surtout qu’en plus de recouvrir la confiance de M. Leone, vous devez vous battre bec et ongles afin de satisfaire votre vieille mère qui n’hésitera pas à mettre votre tête à prix si vous la décevez. Ce n’est pas tous les jours facile d’être un bon mafieux à Liberty City. Et votre calvaire va aller de mal en pis à cause des bandes rivales qui sévissent de Portland View, à Chinatown, en passant par Fort Staunton ou Cedar Grove. A chaque quartier son gang ! Mais à la différence de Grand Theft Auto 3, les groupes criminels apparaissent au fur et à mesure du jeu. Ainsi, si vous commencez le jeu en affrontant les Sindaccos, vous en viendrez ensuite aux mains avec les Triades chinoises, les Yakuzas, les Diablos, les Hoods, les Yardies, les Cartels colombiens et bien d’autres encore. La guerre des gangs est un sujet de prédilection chez Rockstar Games qui nous le rend bien grâce à un scénario à tiroir fait de petites entourloupes, de gros mensonges, de promesses à l’emporte-pièce et surtout d’un bon gros tas de cadavres criblés de balles sur le bitume de Portland, Staunton Island et Shoreside Vale, les trois îles qui forment Liberty City. Une alternative aux Feux de l’Amour de TF1 pour joueurs en mal de violence virtuelle.

 

Welcome back

 

Chacune des missions que vous effectuerez pour le compte de Salvatore vous emmènera plus profondément dans les ruelles de Liberty City. C’est alors que les souvenirs ressurgissent pour tous les joueurs qui ont torché GTA III dans tous les sens. Le schéma de chaque quartier refait surface dans notre tête et les éléments que l’on aurait pu oublier durant ces quatre longues années nous reviennent en mémoire comme un boomerang de bushman. Il faut avouer que le paysage de Liberty City, que ce soit sur l’île de Portland, de Shoreside Vale ou sur Staunton Island, n’est pas aussi diversifié que ce qu’on l’a vu dans GTA : Vice City et GTA : San Andreas. Oubliez les paysages bucoliques de Red County, les longues étendues arides de Las Venturas ou le Mont Chiliad. Le level-design de Grand Theft Auto : Liberty City Stories est beaucoup moins exubérant ce qui a le mérite de le rendre beaucoup plus mémorisable. Et même si, à l’époque, la taille du Francis International Airport nous semblait démesurée, on peut dire qu’elle fait pâle figure à côté de l’Aéroport International Escobar de Vice City et des trois de Grand Theft Auto : San Andreas (Los Santos International Airport, Las Venturas Airport et Easter Bay Airport). Cependant, je me veux une fois de plus rassurant, Liberty City a eu droit à quelques modifications visuelles. Ainsi certains bâtiments en construction dans Grand Theft Auto 3 font place à de splendides buildings, et des nouveaux éléments ont poussé à droite et à gauche histoire d’avoir le sentiment d’évoluer dans une nouvelle ville. Le pire, c’est que ça marche et qu’on s’empresse de faire le tour rapidos de la ville pour en voir les modifications apportées.       

 

C’est alors qu’en plus de découvrir une ville détaillée avec soin, on s’aperçoit que de nouveaux véhicules ont fait leur apparition. Si les motos (PCJ 600, Sanchez, Freeway, Angel) ne sont une surprise pour personne, Rockstar a inclus quelques bolides inédits tels que la HellenBach GT, la V8 Ghost, la Thunder Rodd, la Phobos VT ou la Deimos SP. Mais pour éviter des crises de jalousies chez les concessionnaires de Liberty City, les développeurs ont apporté un léger lifting visuel aux autres véhicules, modifiant leur aspect mais aussi les effets de lumières sur leur carrosserie. Mais dans tous les cas, leur conduite a été affinée à tel point que les habitudes de conduite que l’on avait dans le troisième opus de la saga sont bonnes à jeter au Trashmaster. Si les Banshees et autres Cheetahs étaient à l’époque les meilleures bagnoles du jeu, leur vitesse de pointe handicape sérieusement leur tenue de route et il faudra par conséquent repenser ses techniques de pilotage au fur et à mesure de vos carjackings surtout lorsque les flics vous collent au train. Peu importe l’engin que piloterez, il faudra maîtriser la bête dès les premières minutes de conduite car à la différence de Grand Theft Auto : San Andreas, il n’y a aucune évolution du personnage. Si cette absence ne gène aucunement le pilotage des automobiles, elle se ressent beaucoup plus lorsque vous êtes enfourchez un deux-roues où les chutes sont légions, même à petite vitesse. Cette disparition du système évolutif est également présente lors de l’utilisation des armes à feu. Il sera donc impossible de manier les doubles uzis ou d’améliorer la précision de sa visée comme avec CJ. D’ailleurs, en parlant de GTA : San Andreas, les développeurs ont sciemment occulté certains aspects du jeu qui le rendaient un peu trop brouillon parfois, ne sachant plus trop où donner de la tête. Nourrir le héros, l’emmener chez le coupe-tif, faire du sport, draguer tout ce qui bouge ou assouvir sa fièvre acheteuse, si toutes ses actions tendaient à rendre le jeu plus crédible, certains joueurs se seraient bien passés de cette inspiration "Sims-iesque". C’est pourquoi on ne retrouve dans GTA : Liberty City Stories aucune de ces pratiques. A contrario, le jeu reprend de nombreuses missions annexes (Autodéfense, Ambulance, Pompier, Taxi, Courses, Export/Import, Coursier…) et en invente des nouvelles comme Eboueur, Guide Touristique ou Biker. Dommage cependant que Tony Cipriani ne sache pas nager car on avait pris cette vilaine habitude de fuir par les eaux lorsque les rues grouillaient de flics. Bref, comme toujours, entre le scénario, les challenges bonus et le retour des paquets cachés (dont les positions ont été modifiées depuis GTA III), vous n’avez pas fini de faire le tour de GTA : Liberty City Stories.

 

Elle a tout d’une grande

 

Surtout qu’au niveau gameplay et plaisir de jeu, la conversion PS2/PSP a été idéalement pensée, voire même améliorée. On pense notamment au temps de chargement initial qui est bien plus court que sur PlayStation 2 grâce à une division intelligente de la ville. En effet, la ville et les stations de métro souterraines bénéficient de leur propre loading, ce qui évite une surcharge de travail pour la console. Mais le plus important concerne bien entendu la maniabilité, car si la PSP est assez proche dans l’idée de la Dual Shock, il lui manque quelques boutons et un stick analogique pour afficher toutes les actions réalisables sur la console de salon. La moitié droite de la PSP propose la même configuration que pour tous les opus de la série à savoir le saut, la course (même avec une arme comme le fusil ou le lance-roquettes), l’emprunt de véhicule et le tir, pour les phases à pied ; et l’accélération, le freinage et la restitution de véhicule pour la conduite. Bref, on est en terrain connu surtout qu’à cela le héros répond au doigt et à l’œil comme à l’habitude car tous les mouvements sont gérés via la pastille analogique. Le R sert à déraper aux freins à main ou à locker un ennemi, tandis que le L permet à la fois d’affiner la visée mais aussi de basculer la caméra à droite ou à gauche à bord véhicule lorsqu’il est associé au stick. Pour un meilleur confort, je vous recommande de modifier juste cette configuration afin que les L et R affichent les angles de caméra de côté. Le frein à main, quant à lui, se retrouvera en appuyant sur Croix + Carré en même temps. Ceci améliorera grandement votre appréciation de la route lorsque vous devez faire feu depuis votre bagnole ou votre bécane. Enfin la croix multidirectionnelle comprend différentes actions annexes comme la sélection de radios – nouvelles soit dit en passant – le changement d’armes ou de cibles, l’activation ou la désactivation de missions annexes et la visée manuelle.       

 

S’il faut un petit temps d’adaptation pour que nos méninges se familiarisent avec la disposition des boutons, au bout de quelques minutes de jeu l’assimilation est parfaite. Cependant, il faut tout de même émettre quelques critiques envers la gestion de caméra. En règle générale, elle se place comme il faut, dans le dos du personnage, mais lorsqu’on évolue dans des ruelles étroites ou à l’intérieur de certains bâtiments, elle ne sait plus trop où donner de la tête. Il faudra par conséquent avoir recours au bouton R pour tenter de la recentrer. D’ailleurs, c’est souvent dans ce cas de figure que le frame-rate nous joue des tours affichant de vilains ralentissements. Il est clair que les soucis techniques sont plus que courants dans la série Grand Theft Auto (clipping, bugs…) mais Rockstar Games a tout de même peaufiné son bébé jusqu’à le rendre plus joli que sur PS2. De nombreux effets de lumières et de reflets ont fait leur apparition pour notre plus grand plaisir pour un résultat exceptionnel sur PSP.

 

Petits meurtres entre amis

 

Mais Grand Theft Auto : Liberty City Stories, ce n’est pas uniquement une histoire prenante mais aussi un jeu multijoueur. Oubliez le décevant mode 2 joueurs de GTA : San Andreas, cette fois-ci on a affaire à du lourd pour quiconque possède le jeu. Vous allez pouvoir faire régner le chaos dans les rues de Liberty City jusqu’à 6 joueurs en Mode Ad Hoc. Et pour ce faire, les développeurs de Rockstar Leeds ont pensé à tout un tas de modes de jeu spéciaux et ultra fun. Sept challenges vous sont proposés que vous soyez une fine gâchette ou un pilote émérite. Le premier se nomme Liberty City Survivor et mettra en pratique vos talents de tireur dans des parties de deathmatchs mémorables. Ensuite on retrouve une alternative au mode "Territoire", ici "Protection Racket", où vous devrez protéger à tout prix une limousine des gangs ennemis. La limousine est d’ailleurs un véhicule très utilisé dans les modes multijoueur de GTA : Liberty City Stories puisqu’on la retrouve dans le mode "Get Stretch", une sorte de "Capture de Drapeau" à la sauce GTA. La voler à ses ennemis et la ramener dans son quartier sans se faire chiper la sienne, voilà le challenge qui vous attend. Un autre véhicule est au cœur de tous les débats en mode "Tanks for The Memories", c’est le l’indestructible "Tank Rhino". Ici, un joueur se retrouve aléatoirement aux commandes d’un tank et il ne tient qu’aux autres participants de lui piquer sa place en le détruisant. Celui qui a fait le plus de dégâts pendant le temps imparti devient alors la cible. Cela rappelle sans équivoque le mode "Mastodonte" de Halo 2.       

 

Jouer au chat et à la souris est également possible à pied dans "The Hit List" où un joueur devra survivre le plus longtemps possible face aux attaques ennemies. On terminera ce tour d’horizon des modes multijoueurs avec deux épreuves automobiles. L’une, "Street Rage", consiste à suivre un parcours en passant par les fameux checkpoints jaunes. L’autre, "The Wedding List", se termine en récoltant les véhicules demandés dans le jeu et de les rapporter en un lieu précis avant ses adversaires. Voilà de quoi occuper vos longues soirées d’hiver entre potes. Et pour éviter toute confusion avec les autres participants, vous pourrez modifier votre avatar comme bon vous semble grâce à un large choix d’apparence physique. Si seulement une dizaine de skins est disponible d’entrée de jeu, vous en débloquerez au fur et à mesure de votre progression en mode solo. Certains sont des personnages que vous rencontrerez dans Liberty City (la Crampe, J.D, Choc-Choc, Maria, Phil DeGirth, Lou Scannon, Hung Lo, Cruz Vormen, Lance Urwell, Papi Love, Vincenzo, Mona Lott…), d’autres seront des tenues originales pour Toni Cipriani (caleçon, costume de Kill Bill, tenue de chauffeur, jeans, jogging, costard…). Bref, il y a vraiment de quoi s’amuser. On regrettera simplement l’absence d’un mode online bien pratique si notre entourage nous fait défaut.




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Julien Dordain Julien Dordain

le mercredi 30 novembre 2005, 20:30




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