Test Ford Racing 2

Les constructeurs automobiles ont le vent en poupe dans le monde des jeux vidéo. Outre l’acquisition par les plus prestigieux studios de développement de licences juteuses, certains s’essayent à créer des jeux, basés exclusivement sur une seule marque. Le dernier studio en date se nomme RazorWorks Studios et nous propose un Ford Racing 2 qui ne fait malheureusement pas le poids dans ce monde cruel.

Bon nombre d’éditeurs tels que Kuju Entertainment ou Synetic se sont cassés les dents en exploitant uniquement une marque de voitures, connue de par le monde. Au final, on se retrouve avec deux jeux qui sont restés dans les annales à cause de leur médiocrité : Lotus Challenge et World Racing, pour ne citer que les plus récents. Mais Empire Interactive en collaboration avec RazorWorks a décidé de relever le défi avec Ford Racing 2, suite direct d’un jeu PC.

Old-fashioned game

Ford Racing 2, à la manière des productions Davilex, n’est pas dans l’air du temps. Et pourtant, on pourrait ne pas lui en vouloir si l’on considère son prix de vente (20€ pour les versions PS2, PC et 29€ pour la version Xbox). Avec une fin d’année chargée en softs de qualité, Ford Racing 2 ne peut rivaliser face aux machines bien huilées que sont Need For Speed : Underground, Colin McRae Rally 04 ou encore WRC 3. Alea jacta est. Evidemment pour une vingtaine d’euros, il ne faut pas s’attendre à une réalisation exceptionnelle. Tout juste passable, Ford Racing 2 a le mérite d’être rapide selon les voitures choisies. Mais voilà, pour en tirer un maximum de sensations, il faudra jouer en vue ras du sol. Une vue qui imposera de batailler avec un aliasing persistant mais qui en contre partie nous cachera une modélisation des véhicules ridicules dont les reflets sur la carrosserie datent d’un autre âge. Le moteur graphique de Ford Racing 2, bien qu’étant coloré et lumineux, ne joue pas dans la cours des grands. Et puis, on pourrait s’arrêter là. Mais malheureusement Ford Racing 2 est affublé d’une physique des véhicules et d’une maniabilité horripilante, limite absente. Stylé arcade, on ne peut pas dire que le plaisir de conduite soit immédiat. Peut-être même s’agit-il d’une utopie. Que ce soit sur le bitume ou sur le bas-côté, votre vitesse n’en pâtit pas. Et lors des collisions, mal gérées soit dit en passant, la perte de vitesse n’est que minime et n’influe guère sur la course. Une immersion dans le jeu ratée accentuée par des véhicules à la conduite savonneuse. Allez ! Et comme je ne suis pas avare en compliments, je pourrais dire que la bande-son du jeu est digne des radios de Vice City. A savoir rock’n roll, funk et house aux limites du kitsch qui sont plutôt risibles qu’entraînantes !

Et sous le capot alors ?

Avec une carrosserie aussi amochée que ça, il est difficile pour tout joueur d’en apprécier le potentiel. Et pourtant, Ford Racing 2 bénéficie de plusieurs modes de jeu intéressants à travers le menu Défi Ford. Il s’agit d’un ensemble de challenges qui vous permet de débloquer une trentaine de véhicules (légendes, urbaines, concept, pick-up, custom …), une quinzaine de pistes et de nombreux modes de jeu. Et parmi ces derniers, on retrouvera, outre les classiques course contre la montre et course contre plusieurs adversaires les modes : trajectoire, temps bonus, aspiration ou encore élimination. Chaque modes proposent trois niveaux de difficulté et à chaque fois des bonus à débloquer ainsi que des trophées. Tous vos gains seront utiles pour le mode Collection Ford où vous pourrez customiser vos parties. Rouler dans le désert du Nevada au volant d’une Ford Focus ou bien tenter un duel face à une Mustang de 71, rien ne vous est impossible. Une initiative originale de la part de RazorWorks.

Tout suit une règle pré-établie. Et Ford Racing 2 ne déroge pas à la règle : un jeu de voiture à licence unique est assurément médiocre. Alors que le jeu avait les moyens de plaire grâce à ses modes de jeux sympathiques, le tout prend l’eau à cause d’une réalisation antédiluvienne.