Test également disponible sur : Xbox One - PS4

Test FlatOut 4 Total Insanity : non vraiment, il ne fallait pas...

Test FlatOut 4 sur PS4
La Note
note FlatOut 4 : Total Insanity 8 20
Il n’y a pas grand-chose de positif à retenir de FlatOut 4 : Total Insanity, ne nous voilons pas la face. OK, le mode "FlatOut" est fun et permet de retrouver quelques sensations que l’on croyait perdues à tout jamais ; mais derrière, c’est le désert. La réalisation est datée, l’I.A. est dopée, le moteur physique part en sucette, et le mode "Carrière" est on ne peut plus linéaire. On veut bien comprendre qu’il s’agisse d’un jeu de course arcade et fermer les yeux sur certaines approximations, mais FlatOut 4 : Total Insanity est juste l’antithèse de la conduite automobile.

Les plus
  • Le mode "FlatOut" qui limite la casse
  • Des circuits variés
Les moins
  • Le mode "Carrière" soporifique
  • Les chutes de framerate
  • La réalisation datée
  • L’I.A. invincible
  • Le moteur physique complètement largué
  • Pas de multijoueur en écran splitté
  • Aucune sensation au niveau de la conduite


Le Test

À la rédaction, quand ça discute jeux de course, les Forza, Gran Turismo, F1, Project CARS et autres Assetto Corsa sont ceux qui reviennent le plus souvent. Nostalgie oblige, WipEout est régulièrement évoqué aussi, et puis on espère que la Nintendo Switch permettra le retour de F-Zero et de Wave Race. D’ailleurs, en parlant de come-back, ça fait un petit moment que les Français de Kylotonn – épaulés par Tiny Rebel Games – travaillent sur un nouveau FlatOut, une série que l’on n’avait plus revue depuis le catastrophique Chaos & Destruction (PC). Lamentable sur le plan technique, le jeu faisait honte à ses prédécesseurs. Du coup, FlatOut 4 : Total Insanity s’annonce comme l’épisode de la rédemption, celui qui permettra à la franchise de retrouver ses lettres de noblesse. Est-ce le cas ? Eh bien, non.


FlatOut 4 : Total InsanityL’essence même d’un FlatOut réside dans ses environnements destructibles et la foultitude d’obstacles à éviter, ce qui suppose un moteur physique aux reins solides. Or, celui de FlatOut 4 : Total Insanity est à la ramasse, et le moindre impact est susceptible de provoquer une sortie de route en disproportion totale avec l’ampleur du choc. On devient fou, vraiment, et cette incohérence finit par tuer l’intérêt des courses. Le plus rageant, c’est que l’I.A., de son côté, semble imperméable à ce désordre : même en se prenant un mur de plein fouet, elle est capable de se remettre à l’endroit et de franchir la ligne d’arrivée en tête. Hallucinant. On en sourit en rédigeant ce test, mais sur le moment, les insultes ont fusé. Autre forme d’injustice caractérisée : quand on est dans l’impossibilité de reprendre la piste immédiatement. En fait, sans doute dans un sursaut de bon sens, les développeurs ont jugé utile d’intégrer une fonctionnalité (en pressant Triangle ou Y) qui permet de repartir rapidement quand la voiture se retrouve sur le toit, où lorsque l’on est bloqué dans le décor. Sur le papier, l’idée est astucieuse, mais on se rend compte assez vite que le système est mal fichu. Par exemple, lorsque l’on va partir dans une série de tonneaux, l’icône pour se remettre en selle n’apparaîtra qu’au bout de quelques secondes, voire pas du tout. Idem quand on est coincé entre une épave et un élément du décor : il faut parfois patienter quelques instants avant d’être remis sur la piste. Mais le plus fabuleux, c’est lorsque l’icône apparaît puis s’efface subitement parce que l’on est en position de se dégager soi-même. Bien sûr, entretemps, tous les concurrents nous aurons fait un petit coucou. Bref, même si FlatOut 4 : Total Insanity est avant tout un jeu de course arcade, on aurait aimé qu’il offre un meilleur équilibre afin de ne pas avoir cette désagréable impression que la victoire dépend essentiellement de la providence, et non de nos talents de pilote.
 

Il n’y a pas grand-chose de positif à retenir de FlatOut 4 : Total Insanity, ne nous voilons pas la face. OK, le mode « FlatOut » est fun et permet de retrouver quelques sensations que l’on croyait perdues à tout jamais ; mais derrière, c’est le désert.


FlatOut 4 : Total InsanityJustement, la conduite est tellement insipide que l’on a du mal à cerner les différences de comportement d’un véhicule à l’autre. Pourtant, il paraît qu’il en existe entre l’accélération, le freinage, la vitesse maximale, le poids et la maniabilité, mais ça ne nous a absolument pas sauté aux yeux. En revanche, c’est vrai que les améliorations facilitent la tâche quand l’I.A. se met à se rebeller. C’est déjà ça. Les choses ne s’arrangent pas quand on se penche sur les graphismes du jeu. L’aliasing fait mal à la tête et nuit grandement à la lisibilité, ce qui empêche d’anticiper correctement les virages. Par ailleurs, il y a clairement un manque de maîtrise au niveau des effets ; qu’il s’agisse de la poussière, de la neige, ou encore de la pluie, c’est assez scolaire pour ne pas dire banal. Ajoutons à cela les textures quelconques, les chutes de framerate, le clipping et la modélisation des véhicules qui inspire de la pitié, et vous comprendrez pourquoi FlatOut 4 : Total Insanity a des allures de jeu venu tout droit de la génération précédente. Ah oui, vous pouvez également oublier la vue cockpit, il ne faut pas déconner. À la limite, le blur qui accompagne chaque coup de Nitro procure presque des sensations de vitesse, et les développeurs ont fait l’effort de varier les environnements. Mais bon, ça reste quand même en-dessous de la moyenne. Du côté du contenu, on a droit à un mode « Carrière » découpé en plusieurs championnats, eux-mêmes divisés en différentes épreuves. En plus de courses classiques, il faudra également prendre part à des contre-la-montre, ainsi qu’à des courses dites Assaut. Plus concrètement, il s’agira de se débarrasser des concurrents en ayant recours à des armes, quatre pour être précis (la bombe magnétique, l’onde de choc, les bornes, la boule). Ce n’est pas du niveau d’un Mario Kart, d’un WipEout ou d’un Blur, mais ça a au moins le mérite de nous sortir un peu de notre torpeur.
 

C'EST FAT ? NON, C'EST FLAT


FlatOut 4 : Total InsanityLes puristes se jetteront sans doute sur le mode "FlatOut", et ils auront raison. En effet, c’est là que FlatOut 4 : Total Insanity parvient à sortir la tête de l’eau avec tout ce qui fait le sel de la série. On retrouve donc le fameux mode "Cascade" qui nécessite non seulement beaucoup d’adresse, mais aussi un sens aigu du timing. Le mode "Carnage" fait aussi son grand retour, tout comme le mode « Match à mort » où certains items (bouclier, Nitro infini entre autres) peuvent bouleverser le déroulement d’une partie. Enfin, on a également passé du temps sur le mode "Contre la bombe" où l’on doit franchir des checkpoints avant que la voiture n’explose. Mises bout à bout, ces activités s’avèrent être d’excellents défouloirs et permettent d’évacuer toute la frustration accumulée un peu plus haut. Pour ce qui est du multi, le jeu en ligne offre jusqu’à 8 pilotes l’occasion de froisser de la tôle en piste, sachant que les développeurs ont laissé l’écran splitté au placard. À la place, le multi local consiste à se passer la manette afin de réaliser le meilleur score au mode "Cascade". Un choix qui risque de faire grincer quelques dents, mais on n’est plus à ça près avec FlatOut 4 : Total Insanity, hein ?


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