Test également disponible sur : Xbox - PC - PlayStation 2

Test FlatOut 2

Test FlatOut 2
Les Notes
note FlatOut 2 14 20 note multi-utilisateurs FlatOut 2 4 5

Finalement, FlatOut 2 ne parvient pas à faire mieux que son prédécesseur la faute notamment à un manque de nouveautés. Mais le jeu de Bugbear Entertainment en conserve tout de même les charmes, de ses courses musclées pimentées par des décors destructibles, à ses éjections de pilotes délirantes en passant par un mode multijoueur réussi ou une bande-son étonnante.


Les plus
  • Réalisation explosive
  • Facile de prise en main
  • Les nombreuses épreuves et mini-jeux
  • Des musiques excellentes
Les moins
  • Plutôt chiche en nouveautés
  • Circuits peu variés
  • Quelques problèmes de collisions
  • Une physique parfois problématique
  • Mode Online absent sur PS2


Le Test

Lorsqu’on évoque les carambolages à répétition, on ne peut que penser à l’excellente série des Burnout mais il ne faut pas non plus en oublier un titre qui a particulièrement marqué les esprits malgré sa sortie proche de Burnout 3 : Takedown, je parle bien entendu de FlatOut. Fort d’un très bon accueil, les développeurs de Bugbear Entertainment ont donc tout logiquement plannifié un deuxième opus qui déboule avec force et fracas sur consoles et PC. Please, welcome FlatOut 2.


Ce n'est non sans une certaine amertume que l’on regrette de ne pas voir débarquer un Destruction Derby digne de ce nom. Lorsqu’on voit la médiocrité de Destruction Derby Arenas sur PlayStation 2, n’ayant pas peur des mots, on regrette la douce époque du Destruction Derby 2 de Psygnosis. Mais heureusement la série initiée par Reflections a trouvé un digne successeur avec FlatOut. Si d’apparence le jeu de Bugbear Entertainment ne met pas en scène des courses de stock-cars limitées exclusivement à des circuits fermés, il a su en conserver les émotions et le plaisir de défoncer quelques guimbardes rouillées. Mais ce n’était pas tout ! En transposant ces derbys au beau milieu de Dame Nature, les développeurs nous ont offert un spectacle étonnant fait de débris de barrières, d’explosions de containers et d’éjections de pilotes. Malheureusement c’est avec quelques difficultés qu’Empire Interactive a réussi à se démarquer de la masse, la faute au succès important d’un autre titre dans la même mouvance le bien nommé  Burnout 3 : Takedown. Mais l’école de conduite "je casse tout, je dégueulasse ma bagnole et le fair-play je m’assoie dessus" a porté ses fruits puisqu’un an et demi après la sortie de FlatOut, Bugbear remet le couvert. Et à défaut de faire dans l’originalité, le studio se contente d’exploiter à nouveau une recette gagnante.

 

Ça passe et ça casse

 

Ainsi donc les casse-cous de la première heure ne seront pas dépaysés par la conduite très arcade de ce FlatOut 2 qui puise sa force dans l’utilisation de la jauge de Nitro. A la manière des Burnout, des NFS Underground et bien d’autres jeux de courses encore, vous pouvez à tout moment pousser le régime moteur de votre bolide afin de grappiller quelques places supplémentaires grâce à une vitesse de pointe améliorée. Mais comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas être trop gourmand. A défaut de faire une crise de foie, vous allez crier famine en martelant comme un beau diable le bouton de boost. Et c’est là l’aspect doucement stratégique de la série : savoir utiliser à bon escient cette énergie épuisable. Si d’emblée, on a tendance à appuyer sur le champignon en pleine ligne droite pour griller ses adversaires, c’est souvent peine perdue car eux aussi ont la même technique de jeu. Il est donc plus intelligent de booster lorsque ces derniers ne s’y attendent pas. Donc si accélérer dans une avenue n’est pas la meilleure solution, mettre la gomme en amorçant un virage peut s’avérer fort utile pour ne pas perdre de vitesse et gagner quelques km/h de plus au compteur. Un virage mal négocié et ce sont souvent 3, 4 voire 5 places que vous perdez en un instant. Bien que très arcade, il faut savoir bien décélérer dans une courbe pour mieux accélérer ensuite. Le frein ne sert vraiment qu’en dernier recours, lorsque votre voiture tire tout droit ou s’enfonce dans la nature après avoir percutée une barrière. Mais comment faire lorsque cette jauge d’accélération est à sec ou même dans un premier lieu réussir à la remplir ? Tout simplement en défonçant tout ce qui traîne sur votre passage. Qu’il s’agisse des décors destructibles des circuits ou des voitures adversaires, tout est bon à prendre de plein fouet. Il en est de même pour les sauts et les cascades involontaires. Plus la manœuvre est importante, plus la jauge se remplit. Pas besoin de sortir de l’ENA pour comprendre la vitesse est votre meilleure arme dans ce cas-là. Tout accident de la route est gratifié d’un nombre d’étoiles plus ou moins importants selon les dégâts infligés à vos concurrents. Chaque choc réduit la résistance des bagnoles jusqu’à l’explosion en course. A ce moment-là, à vous le pactole ! Cependant vous pouvez toujours tenter d’éjecter les pilotes adversaires en bourrinant leur carrosserie. Cela dit il n’est pas simple d’y arriver car eux aussi feront tout pour vous mettre en pièce, n’hésitant pas à braquer subitement dans votre direction même si vous êtes coincé contre un mur. Ils sont tout aussi vicieux que vous l’êtes mais faites attention aux excès car une mauvaise appréciation des distances ou des décors et c’est votre avatar qui s’écrasera sur le bitume. Autant dire que les championnats sont plus qu’excitants et les revirements de situation nombreux. D’autant plus nombreux que certains tracés se terminent en véritables boucheries. Quelques tours de circuits suffiront à transformer votre caisse en épave. La gestion des dégâts sur la carlingue rend hommage à vos prises de risque même si on regrette parfois quelques bugs d’affichage comme le pare-choc qui se traîne derrière vous alors qu’il est complètement détaché ou encore la portière qui s’enchevêtre dans la carcasse. Des petits détails que l’on retrouve bien trop souvent en courses.

 

Crash Test

 

Parlons-en des courses ! Le Mode Carrière se découpe en trois épreuves bien distinctes : Derby, Courses et Rues. Au fur et à mesure de votre progression, vous pourrez concourir sur des circuits de plus en plus urbains et utiliser des bagnoles bien plus impressionnantes. Mais d’abord, vous devrez vous faire la main avec des voitures de Derby, tout rouillées, prêtes à rendre l’âme à tout moment et sentant le chien mouillée. Au défaut d’être esthétiques, elles ont le mérite d’être suffisamment robustes pour tenir 3 à 4 laps à la différence des automobiles de courses ou des sportives plus rapides mais aussi plus fragiles. Et si vous commencez avec un vieux tacot, sachez qu’il sera possible par la suite d’en acheter des nouveaux mais aussi d’améliorer leurs compétences en faisant un détour par le Mode Atelier Améliorations. Freins, moteur, suspensions, boîte de vitesse, échappement, pneus et châssis permettront un gain de vitesse ou d’une endurance. Cependant, certains choix réduiront d’autres statistiques. Quelques sacrifices sont donc envisageables. Pour pouvoir ramasser un maximum de thunes, c’est sur les circuits qu’il faudra faire ses preuves soit en remportant les différentes épreuves, soit en étant le plus rapide au tour ou soit en étant le plus dévastateur. Toujours est-il que même dans la défaite pour pouvez remporter une petite somme d’argent. Mais cela ne vous permettra pas de débloquer de nouveaux championnats, voitures ou évènements. Les évènements, ce sont ces petits défis déjà vus dans FlatOut qui permettaient d’expédier son pilote le plus haut, le plus loin et le plus fort possible sur des cibles. Et bien dans FlatOut 2, on retrouve ce même principe avec bien entendu des épreuves inédites. Aux côtés des arènes dignes de Destruction Derby, on retrouve le saut en hauteur, le bowling, le saut à ski, le curling, les anneaux de feu, le basket-ball, le royal flush, le football américain, la cible de fléchettes, le football ou le baseball. Bref rien de tel pour se décontracter le cerveau après un long championnat épuisant et crispant à cause de quelques défauts.

 

Même joueur joue encore

 

Parmi ces défauts, on pense notamment à une physique des objets plutôt étranges. Par exemple, on défonce sans problème les rouleaux de nettoyage d’une station-service et soudainement la bagnole rebondira en roulant sur un grillage posé au beau milieu de la route. On peut également critiquer la physique de votre bonhomme lorsque celui-ci se retrouve éjecté. Elle n’a guère été améliorée depuis le premier opus mais l’effet ragdoll est toujours aussi hilarant à voir. Dans les autres petits trucs énervants, on pourrait parler de certaines réactions des véhicules lorsqu’ils partent en tête-à-queue. Quand vous bousculez un adversaire en lui touchant les flancs, celui se retrouve perpendiculairement à la route. Jusque-là rien de très grave si ce n’est qu’il vient se blottir systématiquement devant votre pare-choc. Et là impossible de s’en débarrasser à moins de ralentir ou de foncer droit dans un mur pour tenter de s’en dépêtrer. Mais force est de constater que cette manœuvre souvent utilisée par les forces de l’ordre (pour que vous visualisiez un peu la scène) ne sert finalement pas à grand chose. Ces petits défauts, tout comme certaines collisions avec les murs, peuvent régulièrement vous défavoriser en course surtout que les adversaires ne traînent pas pour revenir à vos trousses. A la manière de Burnout, il est également impossible de les semer, afin que le challenge soit présent du début jusqu’à la fin de la course. Même si FlatOut 2 est plutôt long malgré le manque de diversité de ses courses, la durée de vie rallonge encore un peu plus à travers le mode online (sur PC et Xbox) qui fourmille en options de jeu. Bien sûr, il est possible de concourir contre des adversaires humains à travers plusieurs épreuves et même comparer ses lancés de pilotes à travers le Mode Mini-Jeux Avatar. Pour terminer, on soulignera l’excellente bande originale du jeu qui donne franchement la pêche aux courses et même si elle a tendance à pencher du côté de la série de Criterion Games, Bugbear Entertainment s’en distingue avec des artistes comme Megadeth, Rob Zombie ou Motley Crüe aux côtés de Yellowcard, Audioslave, Rise Against et Papa Roach pour ne citer qu’eux.




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