Test également disponible sur : PSP

Test Fired Up

Test Fired Up
La Note
note Fired Up 7 20
 

Les plus
  • Mode multi en game sharing
Les moins
  • Graphiquement pauvre
  • Trop facile
  • Trop court
  • Trop bourrin
  • Bande son lassante
  • Dérapages incontrôlés par moments


Le Test

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, l'écran 16/9 de la PSP ne permet pas de faire des miracles : une bouse reste une bouse. Malgré cet avertissement répété à maintes reprises dans nos colonnes, quelques inconscients persistent à emprunter un chemin d'habitude réservé aux premiers de la classe. Ca passe ou ça casse, comme ils disent. Eh bien ici, ça casse !


Fired Up fait partie de ces jeux auxquels on jette un coup d'oeil en regardant MacGyver à la télé, tellement il est linéaire, prévisible et peu accrocheur. Il tente maladroitement de surfer sur la même vague que les Twisted Metal et autres Grand Theft Auto, mais il a certainement du faire l'école buissonnière pour être aussi mauvais dans son genre. Le cocktail soi-disant explosif promis par SCE Studio London s'éteint de lui-même dès les premières minutes de jeu. Le principe est on ne peut plus simple : mener à bien différentes missions de rébellion pour s'opposer à la République, une superpuissance militaire qui sème la terreur dans plusieurs régions du monde. Pour chaque opération coup de poing, on dispose d'un véhicule gavé de missiles, mitraillettes, lasers, roquettes et grenades en tous genres. Une fois les munitions épuisées, il est toujours possible de s'en procurer en se baladant sur des maps plutôt vastes.

 

Fired Down

 

Fired Up se révèle être un excellent défouloir de fin de journée, juste avant de regarder le journal télévisé de 20 heures. Bourrin à mort, il est loin de baigner dans la subtilité et l'intelligence. Pour activer l'une des missions qui composent un level en Mode Histoire, il suffit de se rendre dans une zone verte où l'on a droit à un rapide briefing. Les activités menées par les rebelles font semblant de changer de tenue, mais au final c'est toujours la même culotte qu'elles portent, quel que soit l'endroit dans lequel on se trouve. Escorter des alliés à l'artillerie légère, récupérer des caisses de ravitaillement, protéger un quartier de la ville des attaques ennemies, porter secours au grand-père du coin, voilà un exemple des festivités auxquelles il va falloir participer. Au bout de trois heures de jeu, on a l'impression de répéter les mêmes gestes d'il y a une heure. Les doigts ne lâchent pas L et R, et la tactique n'est vraiment pas de mise. Les fusillades s'enchaînent, les explosions se multiplient et, à vrai dire, on ne sait plus trop qui tire sur qui. Le boss des lieux sort de sa tanière au bout de quatre missions accomplies, et l'affrontement ne dépasse pas généralement les quelques minutes, vu le faible niveau de l'opposition. D'ailleurs, le niveau de difficulté global du jeu n'atteint pas des sommets, ce qui rend la présence des jauges de bouclier et d'énergie anecdotique. On y fait rarement attention, seulement dans les moments censés être délicats

 

Les grands plats dans les petits

 

La réalisation graphique de Fired Up ne flirte franchement pas avec l'excellence. Contrairement à ce que l'on a pu entendre ça et là, le potentiel artistique de la PSP n'est pas mis à l'honneur ici. Textures manquant de saveur, environnements vides, impression de vitesse inexistante, c'est digne d'un stagiaire qui veut percer dans la profession. Pour le design des engins, bof, bof. Mouais, on pourra toujours se gargariser d'un anti-aliasing impeccable et de l'absence de clipping, mais on parle là de normes obligatoires que doit comporter n'importe quel jeu de notre époque ! Les programmeurs de SCE Studio London ont certainement du sécher les cours de physique concernant la loi de la gravité, la moindre petite bosse dans Fired Up donnant lieu à des envolées de dix mètres, si ce n'est plus. Du coup, on prend son temps avant de rouler sur un trottoir ou une canalisation, ce qui peut rapidement agacer lorsque l'on doit accomplir une mission chronométrée. Pour ne pas décourager ceux qui comptaient se procurer le jeu, reconnaissons tout de même que la prise en main est immédiate et les commandes peu nombreuses. De même que la navigation sur les maps n'est pas laborieuse, et on sait clairement où l'on met les pieds avec les objectifs marqués par une zone jaune. Certes, l'adrénaline n'est pas au rendez-vous, mais c'est déjà ça de pris.

 

S'il y a un gros point positif à retenir de ce Fired Up au bord de la débâcle, c'est son mode multi en game sharing qui offre à 8 joueurs la possibilité de s'affronter dans différents modes de jeu, deathmatch entre autres. Pour le reste, il est évident qu'on est face à un jeu première génération qui s'est lamentablement cassé les dents sur la PSP. Généreux dans ses idées, il les a trop mal exploitées pour prétendre occuper une place dans votre ludothèque. Musicalement pauvre et artistiquement raté, Fired Up prendra feu...dans la cheminée.




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