Test également disponible sur : Xbox - PlayStation 2

Test Fight Club

Test Fight Club
Les Notes
note Fight Club 6 20 note multi-utilisateurs Fight Club 2 5

Le vieil adage "encore une licence gâchée" est encore et toujours d’actualité avec Fight Club. D’un film mémorable on passe à un jeu de baston ignoble qui n’arrive même pas à la cheville de l’excellent Def Jam : Fight For NY. Après avoir jouer à ce jeu, une 9ème règle me vient à l’esprit : il est interdit d’acheter Fight Club, le jeu !


Les plus
  • Modélisation fidèle des personnages
  • Bande son agréable
  • L'effet radio lors d'un bris d'os
Les moins
  • Personnages patauds
  • Jouabilité rigide
  • Peu de coups disponibles
  • Mode online bourré de lags


Le Test

Alors que certains s’efforcent d’adapter des films en jeux vidéo au moment de leur sortie en salles, Vivendi Universal Games puise dans la culture cinématographique un film coup de poing afin d’en faire un jeu de baston mémorable. Fight Club restera dans les mémoires mais pas comme l’aurait souhaité VU Games.


Règles n° 1 & 2 : il est interdit de parler du Fight Club

 

1999, David Fincher nous balance en pleine poire un film destroy élevé au rang de film culte par la génération montante de cette fin de siècle. Outre une tête d’affiche séduisante (Brad Pitt et Edward Norton) et un scénario béton, Fight Club dépeint avec exactitude la déshumanisation de la société de consommation, la manque de confiance en soi et la monotonie ambiante qui régissent les années 90. Et dans ce monde désabusé, la rencontre de deux personnalités va donner naissance à un club de combat underground : le Fight Club. Jack, alias Edward Norton, est un petit bureaucrate formaté par les catalogues de vente par correspondance qui éprouve un soupçon de plaisir dans le malheur des autres, en suivant des clubs de réconforts (Alcooliques anonymes, cancer…etc.). De l’autre côté, on trouve Tyler Durden. Charismatique, beau gosse (Brad Pitt oblige !) et anarchiste, il est à des années lumières de la personnalité de Jack. Mais cette association aura pour conséquence la création du Fight Club dont les deux premières règles m’interdisent d’en parler. Après tout, on est là pour parler du jeu ! Vivendi Universal Games et Genuine Games ont décidé de faire un jeu de baston et par conséquent ont laissé de côté la philosophie nihiliste et anarchiste, moteur essentiel dans le succès du film. En ce concentrant uniquement sur les combats violents proposés dans l’œuvre de David Fincher, Fight Club se veut être avant tout le concurrent de Def Jam : Fight For NY. Mais à se frotter à Electronic Arts, VU Games risque d’en perdre quelques dents, deux côtes et pourquoi pas une clavicule.

 

Règle n° 4 : deux personnes par combat uniquement

 

Quelle tâche difficile que de trouver des protagonistes pour un jeu de baston quand le film met en avant un duo de choc ! Tâche beaucoup plus compliquée lorsque Brad Pitt et Edward Norton refusent de prêter leur image pour cette adaptation vidéoludique. Eux aussi ont du pressentir la catastrophe ? Et bien, la découverte de Fight Club va de mal en pi. Jack et Tyler ressemblent étrangement aux acteurs précédemment cités mais sans pour autant être leur sosie officiel. Pour le reste de la distribution, il faut le reconnaître un effort a été fait au niveau de la modélisation des visages et de la morphologie de tout un chacun. Lou, Détective Stern, Bob, Irvin, Ricky, Face d’Ange ou Raymond sont facilement reconnaissables. Cependant, peu d’entre eux ont leur place au sein du Fight Club si l’on s’en réfère au film. Mais peu importe, c’est l’heure de se prendre des mandales, des coups de genou ou pour les plus gourmands d’entre-vous des coups de boule.

 

Niveau jeux de baston, cette fin d’année nous a gâtés en titres divers et variés. Du gameplay technique de The King Of Fighter 2000/2001, au défouloir de MK Mystification en passant par la customisation de Def Jam : Fight For NY, on assiste ici à la superficialité et la rigidité de Fight Club. Les personnages ne possèdent que peu de coups malgré trois styles de combat différents (Arts Martiaux, Corps à Corps, Combat de Rue) : deux coups de poings, deux coups de pieds, deux prises au corps à corps et une garde. Bref par de quoi fouetter un chat surtout que le gameplay est mou et que les coups sortent lentement. Quant aux combos, les enchaînements comptent grand maximum 5 attaques. Le seul plaisir malsain que l’on a de jouer à Fight Club, c’est grâce aux « fatalités » de fin de combat. Lorsque la jauge de santé de votre adversaire frôle le zéro, vous pouvez lui infliger un coup dévastateur qui aura pour conséquence de lui briser le bras, la colonne vertébrale ou les côtés. A la manière de Tenchu, un radio aux rayons X vous montre l’os se briser en deux. Pourtant la violence de cette prise ne se fait pas ressentir plus que ça puisque votre adversaire ne hurle pas de douleur. Il s’écroule bêtement au sol déclarant forfait. Les plus courageux continueront à se battre diminués du fait de leurs blessures. Autour des arènes de combat, c’est le même topo. Le public ne réagit pas, et se contente de s’exclamer au mieux de temps à autre. L’ambiance n’est donc pas au rendez-vous, et c’est bien dommage !

 

Règle n° 8 : si c'est votre premier soir, vous devez vous battre

 

Fight Club étant l’unique concurrent de Def Jam II (sachant qu’Eidos Interactive a reporté la sortie de BYW 2 : There Comes The Neighborhood), il y a beaucoup de similitudes. Les environnements dans lesquels vous allez combattre sont logiquement interactifs. Cependant, l’interactivité est loin d’égaler le jeu de baston d’Electronic Arts, et il vous faudra vous contenter de quelques bris de vitres ou des déformations sur certains containers. L’autre similitude concerne la création du combattant. A la manière de Def Jam, vous allez créer un personnage afin de le réutiliser dans tous les modes de jeu disponibles. En vous rendant dans Members Service, vous allez customiser votre fighter de la tête aux pieds : morphologie, tatouages, tenue vestimentaire, style de combat ou couleur de cheveux, Genuine Games a pensé à presque tout mais en quantité limitée malheureusement. Une fois votre personnage modélisé, vous devrez lui assigner des points de compétences selon que vous voulez un perso rapide, puissant, endurant ou technique. Les points vous les gagnez bien évidemment à la sueur de votre front et au sang giclant de votre arcade et  petit à petit vous pourrez améliorer votre combattant afin qu’il devienne le meilleur élément du Fight Club.

 

Pour remporter ces précieux points, plusieurs modes de jeu s’offrent à vous. Je passerais rapidement sur les Modes Arcade, Versus et Survival, communs à tous jeux de baston, pour me concentrer sur le Mode Story et le Mode Network. Pour ce qui est de l’histoire, celle-ci est tout bonnement affligeante. En résumé, vous incarnez un homme au charisme aussi élevé que Bernard Minet à la recherche de Tyler Durden. A la rigueur, ce maigre scénario aurait pu donner naissance à de splendides cinématiques. Il n’en est rien. L’intro pète plutôt bien mais par la suite on tombe hélas dans la facilité avec des images fixes doublées en anglais. En ce qui concerne la durée de vie du Mode Story, une vingtaine de minutes suffisent pour en venir à bout. La déception est une nouvelle fois de la partie lorsqu’on découvre le Mode Network, comprenez Online. Il est très rare de trouver une partie du fait que les joueurs aient déserté ce jeu et si par bonheur un malheureux a créé une partie tout n’est que ralentissements et lags perpétuels. Préférez largement un Mortal Kombat : Mystification. La version Xbox de Fight Club propose toutefois du téléchargement en ligne, et depuis le mois de décembre, un pack musical est disponible gratuitement. C’est toujours ça de gagner !




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