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Comme pour NBA Live 06 ou Madden NFL 06, Electronic Arts a épuré son soft au profit d’une nette amélioration graphique. Mais la magie next gen’ ne prend pas malgré les prouesses techniques notables sur le faciès de nos sportifs. Cela étant dû en partie à un gameplay finalement monotone mais surtout à une durée de vie ridicule de par l’absence des clubs et des modes de jeu. Bref, à 70 € mieux vaut passer son chemin et préférer FIFA 06 sur les autres consoles bien plus complet ou mieux encore Pro Evolution Soccer 5 (finalement je l’aurais placé !).
- L’évolution graphique
- La modélisation faciale
- Une I.A. améliorée
- L’ambiance toujours énorme
- Des commentaires améliorés…
- …mais pas toujours convaincants
- La durée de vie étriquée
- Les automatismes de jeu
- Gameplay monotone
- Physique de la balle à revoir
- Où sont les passés les clubs ?!
- 70 € : scandaleux !
Au crépuscule de l’année 2005, la série FIFA refait parler d’elle avec l’arrivée sur le marché de la première console nouvelle génération. Fidèle à ses habitudes, Electronic Arts adapte son unique simulation de football dans une version revisitée et rebaptisée pour l’occasion FIFA 06 : En Route pour
Avant d’entamer la dissection en bonne et due forme du nouveau jeu d’EA Canada, il faut faire la part des choses entre FIFA 06 et FIFA 06 : En Route pour la Coupe du Monde de la FIFA
Beau comme un camion !
Mais avant tout chose, l’intérêt premier porté à ce FIFA 06, c’est son arrivée sur Xbox 360. L’avènement de l’ère next gen’ étant désormais une réalité, l’heure est au constat graphique. Nos pupilles ne savent plus où donner de la tête dès lors qu’on entame en match amical ou officiel. Tout est là même pour convaincre les fans indécrottables de Konami de passer de l’autre de la barrière. Accueilli comme il se doit par une mise en scène très télévisée, hymnes nationaux, affichage des formations, du banc des remplaçants et tutti quanti, le jeu fourmille d’améliorations graphiques notables. Simple détail mais non des moindres, le public est désormais modélisé en 3D même durant la rencontre. Il suffit de longer les lignes de touches et de frapper un coup de pied de coin pour s’en rendre compte. Mais la plus grosse évolution est sans conteste la modélisation des stars du ballon rond proche du photo-réalisme (NDMaxime : de la poupée de cire tu veux dire...), point d’honneur des développeurs d’Electronic Arts comme à leur habitude. Le souci du détail facial est tout bonnement stupéfiant pour peu qu’on suive assidûment les tribulations de ses équipes préférées.
Bien entendu cette précision dans la modélisation concerne essentiellement les footballeurs célèbres. Prenons le cas de notre Equipe de France, puisque ce sera celle qui remportera la majorité des suffrages par chez nous. Elle affiche un large panel de modèles. Tout d’abord, nous avons droit à la modélisation suprême, celle qui concerne le joueur emblématique, dans le cas présent Zinédine Zidane. Calvitie prononcée, grain de peau particulier et forme de visage unique, le mimétisme est parfait tant et si bien que même sa propre femme pourrait être leurrée. Vient ensuite le travail effectué sur les footballeurs stars des divisions européennes. Ici malheureusement, le travail est en demi-teinte car les développeurs se sont souvent cantonnés à un seul et unique détail, rendant donc le visage de nos joueurs moins reconnaissable. On pense notamment à David Trezeguet et son bouc ou à Djibril Cissé avec ses tatouages et ses coiffures démentielles. Puis, on se retrouve face aux joueurs de second plan tels que Boumsong ou Sagnol. Aussi étrange que cela puise paraître, leur modélisation est digne de notre Zizou national. Enfin pour les footballeurs qui ne s’exportent pas ou très peu (Malouda, Coupet, Dhorasso, Rothen …), il est très difficile de les reconnaître. Cette modélisation en dent de scie, aussi spectaculaire soit elle, nous laisse un arrière-goût d’inachevé du fait d’être du même acabit pour les autres équipes, les entraîneurs, l’arbitre et de bénéficier d’expressions faciales limitées. Malgré cette sensation d’imperfection, l’évolution est belle et bien là de la pelouse, aux mouvements des maillots ou aux effets de lumière.
La partie immergée de l’iceberg
Mais comme à chaque fois, si FIFA séduit sur le plan graphique, son gameplay déçoit une fois la manette en main … Mais FIFA 06 : En Route pour la Coupe du Monde de la FIFA a décidé d’inverser la vapeur, en tous cas par rapport aux autres moutures de FIFA 06. Si les versions PC, Xbox, GameCube et PlayStation 2 affichaient une Intelligence Artificielle défaillante, le titre 360 propose un challenge beaucoup plus intéressant. Fini les défenseurs adverses dégageant à l’arrache au moindre pressing de votre part. Ils n’hésitent pas à conserver le ballon quitte à faire quelques grigris pour se débarrasser de leurs gêneurs. Dommage cependant qu’ils ne fassent pas suffisamment circuler la balle car lorsqu’on a compris leur petit manège, il suffit de presser le footballeur avec un joueur que l’on ne contrôle pas (bouton X) et d’attendre patiemment qu’il change de direction pour surgir subitement avec son avatar du moment afin de lui piquer le ballon proprement. Bien sûr la défense adverse, lorsque vous partez à l’attaque, a elle aussi subit une légère refonte. Ainsi donc, il sera beaucoup plus difficile de la transpercer sans avoir recours aux gestes techniques. Si le stick analogique droit gère toujours ces mouvements, il faudra souvent le combiner avec les boutons LB et LT afin de ralentir la vitesse de sa course ou changer brusquement de direction.
Cependant, FIFA 06 : En Route pour la Coupe du Monde de la FIFA abuse un peu trop de ces gestes ce qui rend le jeu moins crédible de par leur vitesse d’exécution toujours aussi rapide. Mais malgré tout, on tente d’autres approches offensives afin de voir ce que propose le titre. Et au fur et à mesure du jeu, on se rend compte que le gameplay n’a guère changé par rapport aux autres versions. La physique du ballon est toujours aussi étrange avec cette fâcheuse tendance à rendre les balles flottantes sur les tirs, les centres ou les têtes. Electronic Arts n’a rien fait pour l’améliorer et il est en de même concernant les attitudes des gardiens. Campant sur leurs positions, ils ne sortent que très peu de leur cage même durant les duels, vous laissant le temps d’ajuster votre angle de tir. Privilégiez donc une tactique de contre-attaque pour décupler vos occasions et par conséquent vos buts au compteur. Même si on prend un certain plaisir à jouer à ce FIFA 06 : En Route pour la Coupe du Monde de la FIFA, le gameplay souffre d’automatismes aussi bien en défense qu’en attaque rendant les matchs moins intéressants au fur et à mesure des rencontres.
Vache à lait
Mais bon ! Il y a une qualification à la clef et si c’est le seul moyen de voir les Bleus en haut de l’affiche, alors il faudra prendre sur soi et entamer le Mode En Route pour