Test FIFA 06

La nouvelle console portable de Nintendo s’ouvre de plus en plus aux jeux de sport après une timide percée avec Tiger Woods PGA Tour 2005. Electronic Arts, toujours doté d’un line-up sportif impressionnant, offre aux gamers avides de sensations tactiles leur premier jeu de football : FIFA 06. Mais suite à la déception des versions PlayStation 2, Xbox, GameCube et PC, c’est avec appréhension que l’on redoute de fouler la pelouse dans cette adaptation dès plus fidèles où l’on retrouvera avec plaisir les différents modes de jeux incontournables de la série (Coup d’Envoi, Carrière, Défis, Carrière, Saison, Coupes et Multijoueurs), 25 divisions étrangères et 39 équipes nationales. Pas de doute ! FIFA 06 brille par son grand nombre de licences même si quelques pays manquent à l’appel. Mais on ne va pas chipoter non plus. L’absence de Chypre ou des Iles Féroé, qui s’en préoccupe… Cependant, FIFA 06, ce n’est pas que des modes de jeux intéressants ou des licences alléchantes. C’est aussi un gameplay a priori innovant si l’on se fie à Electronic Arts et aux capacités offertes par la DS.

"Il faut muscler ton jeu ! Si tu ne muscles pas ton jeu, attention !" (Aimé Jacquet)

Hélas le stylet n’est pas d’une grande utilité dans FIFA 06. Se balader dans les menus, modifier ses stratégies de jeu, donner de l’effet dans la balle lors des coups francs ou des penalties et enfin faire mumuse durant les replays, il faudra se contenter de peu ! Contrôler son footballeur à l’aide de l’écran tactile et du stylet n’est pas à l’ordre du jour. Cependant, la maniabilité intuitive du jeu nous fait vite oublier cette ombre au tableau tant la prise en main est enfantine. Les quatre boutons A, X, Y, B sont associés aux différentes techniques de jeu offensives ou défensives (changement de joueurs, passes, tirs, centres, passes en profondeur, pressing, tacles et sortie de gardien). La course nécessitera d’appuyer sur R, ce qui aura pour effet de diminuer la jauge de fatigue du footballeur. Le L, quant à lui, vous permettra d’exécuter quelques gestes techniques, notamment des dribbles afin de transpercer les défenses adverses. Cependant le panel de gris-gris disponibles a été revu à la baisse avec une prédominance des roulettes et autres passements de jambes qu’on laissera tomber bien vite par manque de clarté dans leur exécution. Une fois les bases acquises, on est chaud bouillant pour mettre une pétée au Real de Madrid, Juventus de Turin, Arsenal et compagnie. Et là, le même défaut que les versions FIFA 06 de salon nous saute à la figure flaquant, par la même occasion, une sévère dérouillée à l’intérêt de jeu. L’Intelligence Artificielle porte bien mal son nom. Les adversaires, défenseurs ou attaquants, ne font preuve d’aucune jugeotte balle au pied. Se contentant de trottiner tranquillement sur la verte pelouse des quelques stades disponibles ou exécutant par-ci par-là quelques gestes artistiques, ce n’est pas ainsi qu’ils réussiront à planter un pion. Et en augmentant le difficulté du jeu (Débutant, Amateur, Professionnel et International), vous multiplierez par 2 ou 3 le nombre de passes mais c’est bien tout. Pas de quoi fouetter un chat ! Par conséquent, lorsque vous partez en contre, la défense est prise au dépourvu et c’est avec surprise que l’on se retrouve assez tôt en face-à-face avec le gardien. Parlons-en du goal ! Aussi peu évolué que ses congénères, il accumule les buts comme d’autres enfilent des perles. N’appréhendant jamais vos contre-attaques, ses sorties sont foireuses et tardives. Tout est donc réuni pour terminer les rencontres avec un tableau d’affichage atteignant les 7-0. Déception, quand tu nous tiens !

Dis Maman, comment on fait d’la 3D ?

Cependant, on sera clément sur l’aspect graphique du jeu de par l’absence d’un Pro Evolution Soccer ou d’un tout autre jeu de football sur la machine. Visuellement, on revient quelques années en arrière, à l’époque où la 3D faisait la joie des possesseurs de PSone. N’essayez pas de deviner quel joueur est sur le terrain, la modélisation est tout bonnement inexistante. Seule la coupe de cheveux pourra vous mettre sur la voie. Autre détail troublant, les joueurs comme l’arbitre ont sans arrêt la bougeotte à tel point qu’ils font mine de courir alors qu’ils sont parfaitement à l’arrêt, saluant leur public. Mais une fois en match, l’essentiel est respecté à savoir un jeu clair sans aucun problème de ralentissement avec des replays vivants que vous pouvez à loisir bidouiller à l’aide de l’écran tactile. Ainsi vous pourrez admirer avec quelle précision les développeurs d’Exient ont travaillé les intérieurs et extérieurs du pied. A cela, il faut rajouter une ambiance sonore joliment retranscrite qui du fait du support est dénuée des chants des supporters si charismatiques à la série FIFA. Dommage cependant que les commentaires exclusivement en anglais soient si répétitifs.