17 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test de F1 2012
- Les licences officielles
- Accessible et fin à la fois
- Du contenu
- Encore plus authentique
- La météo dynamique
- L'I.A. qui se sert de sa tête
- Graphiquement solide...
- ...mais se repose sur ses lauriers
- Le netcode pas au point
- Encore quelques incohérences
- Pas de coopération en écran splitté
Conscients que la série n’a plus rien à prouver en termes de gameplay, les développeurs de F1 2012 se sont focalisés sur le contenu qui dispose de quelques innovations bienvenues. A commencer par le mode "Champions" avec lequel le joueur se voit offrir l’opportunité de défier les six derniers pilotes (Lewis Hamilton, Jenson Button, Michael Schumacher, Fernando Alonso, Sebastian Vettel, Kimi Räikkönen) à avoir été couronnés, à travers des défis répartis sur trois niveaux de difficulté. Refaire son retard sur piste humide, remporter la course en signant le meilleur temps, ou encore empêcher l’adversaire de nous dépasser, voilà un exemple des challenges qu’il va falloir relever, sachant que l’ultime épreuve nous opposera aux six darons de la discipline. Toujours en ce qui concerne les modes de jeu de F1 2012, il y a moyen de faire de belles choses avec le multijoueur. Pas uniquement en écran splitté, mais aussi en LAN ou en ligne (jusqu'à 16 joueurs). La seule chose que l’on regrette finalement, c’est qu’il soit obligatoire de passer par le réseau pour lancer un championnat en coopération, d’autant que le netcode est loin d’être infaillible. En effet, les quelques courses que nous avons pu boucler sur le PlayStation Network étaient pourries par du lag, et on a même eu droit à des déconnexions intempestives. Chouette. On ne sait pas ce qu’il en est du Xbox LIVE, mais voir ses efforts ruinés par des soucis techniques met plutôt de mauvaise humeur. Si F1 2012 s’adresse avant tout aux puristes – ne nous racontons pas d’histoires –, le titre de Codemasters Birmingham se veut néanmoins accessible par le biais du mode "Test des Jeunes Pilotes" qui se déroule sur le circuit de Yasmina, à Abu Dhabi. Là-bas, les néophytes auront l’occasion de se familiariser avec les bases de la conduite d’une Formule 1, et une panoplie d’exercices leur permettront de mesurer leurs progrès. Le moment ou jamais d’apprendre à avoir une trajectoire propre par exemple, et de réaliser ainsi des chronos honorables ; sans oublier les avantages qu’offre une bonne gestion du KERS et du DRS, notamment au niveau des dépassements. Notons que même s’il n’est pas indispensable de remplir toutes ces formalités, elles réduisent considérablement les chances de se taper la honte une fois plongé dans le mode "Carrière".
Il y a aussi la répartition du freinage en temps réel qui rend la négociation des virages moins mécanique, mais c’est surtout au niveau des pneumatiques que les développeurs ont abattu un travail de titan."
Dans le fond, la formule demeure identique à celle appliquée dans les opus précédents, et il faudra une nouvelle fois aider son poulain à gravir les marches de la hiérarchie mondiale, en débutant tout d’abord dans une écurie de seconde zone (Marussia F1 Team, Scuderia Torro Rosso au hasard). Attirer l’attention des top teams (Ferrari, Red Bull Racing, Mc Laren entre autres) passera forcément par des bons résultats en piste, mais aussi par un statut de n°1 dans son écurie. On devra donc veiller également à avoir de meilleurs résultats que son coéquipier, ce qui permettra en outre d’avoir la priorité sur les améliorations pensées par le département R&D. Le jackpot, quoi. Deux gros bémols cependant : l’impossibilité de démarcher soi-même les teams qui nous intéressent lorsque l’on a du talent à revendre, et cette nécessité permanente de faire ses preuves dans une nouvelle écurie alors que l’on est fraîchement auréolé d’un titre de champion du monde. Une incohérence qui frise avec l’idiotie quand on connaît le degré d’exigence des équipes de Stephen Hood. Côté immersion, on regrette que les interviews en compagnie de Christophe Malbranque aient disparu du paysage de F1 2012, même s’il faut reconnaître qu’elles n’avaient pas vraiment d’impact sur le déroulement du jeu. En revanche, les développeurs de Codemasters Birmingham ont ajouté quelques cut scenes de célébration pour s’y croire un peu plus, et puis l’interface a elle aussi été remaniée. Plus classe, elle s’efforce de conserver une certaine sobriété et la navigation dans les différents menus ne brise pas les yeux. Pour le reste, on a toujours le choix entre participer à toutes les étapes qui définissent un Grand Prix (séances d’essai 1 & 2, phases qualificatives, course), ou raccourcir le week-end en zappant certaines sessions. Quoi qu’il en soit, les réglages sont d’une importance capitale dans F1 2012, que l’on aime passer sa vie avec son ingénieur de course ou pas. Il faut piloter comme un chef, c’est sûr, mais le choix des gommes par exemple peut aussi s’avérer crucial pour grapiller quelques centièmes ici et là.
Pole position
Pour ceux qui tiennent à leur vie sociale, le mode "Défi de saison" permet de lancer une carrière mais en accéléré. La saison s’étale sur 10 courses (au lieu de 20 en temps normal), les qualifs se font sur un tour lancé, et écraser ses rivaux successifs permet de se faire débaucher par leurs écuries en un claquement de doigts. Certes, on ne trouve pas logique que HRT Formula 1 Team nous contacte alors qu’on met le feu avec Ferrari, mais bon. Là où F1 2012 met tout le monde d’accord en tout cas, c’est au niveau du gameplay qui donne une nouvelle fois le tournis. On a beau avoir l’impression de le connaître par cœur, Codemasters Birmingham parvient toujours à intégrer des améliorations qui rafraîchissent l’expérience de jeu. Déjà, il faut désormais cravacher dur pour exister face aux concurrents lorsque l’on pilote une monoplace de bas de tableau ; en full simu on entend. Car avec toutes les assistances activées, il suffit de tourner le volant et garder le pied sur l’accélérateur, ce qui ne met jamais les nerfs à rude épreuve. Mais le fait qu’il y ait une réelle différence entre les écuries de pointe et les teams du tiers monde met clairement la pression quand on souhaite décrocher un baquet plus prestigieux, et le réalisme de F1 2012 ne s’en trouve que renforcée. Il y a aussi la répartition du freinage en temps réel qui rend la négociation des virages moins mécanique, mais c’est surtout au niveau des pneumatiques que les développeurs ont abattu un travail de titan. Dan Greenawalt et Turn 10 avaient fait les dingues avec Forza Motorsport en ce qui concerne la gestion des gommes, mais Codemasters Birmingham n’a absolument rien à leur envier. Chaque blocage de roue viendra bouffer les pneus et augmentera les risques de crevaison, et si on s’amuse à faire le cow-boy en persévérant avec des pneus en lambeaux, le comportement du véhicule sur la piste s’en ressentira immédiatement. Même la montée en température des gommes est une donnée importante à prendre en compte, et il est quasiment impossible de claquer un chrono de ministre juste après être sorti des stands.
Mais le fait qu’il y ait une réelle différence entre les écuries de pointe et les teams du tiers monde met clairement la pression quand on souhaite décrocher un baquet plus prestigieux, et le réalisme de F1 2012 ne s’en trouve que renforcée."
En ce qui concerne l’I.A., elle a également bénéficié de quelques ajustements et se calque sur la réglementation 2012 fixée par la FIA. Du coup, les pilotes ne zigzaguent plus pour défendre leur position – ce qui arrivait parfois dans F1 2011 –, sachant que l’on se fera également pénaliser si l’on change de ligne sans la moindre raison valable. Dans ces conditions, inutile de chercher à couper un virage pour économiser du carburant ou gratter une place : ce sera sanction direct ! Ah oui, il y aussi la météo qui est bien retranscrite dans F1 2012, puisqu’elle évolue au fil de la course. Mieux encore, il est possible qu’il pleuve sur une partie de la piste alors qu’à l’autre bout de celle-ci, le bitume sera encore sec. Terrible. Enfin, pour glisser quelques mots sur la réalisation du jeu, celle-ci s’inscrit dans la lignée des opus précédents, avec la plupart des monoplaces qui adoptent ce fameux "nez cassé" désormais de rigueur, plus pour des raisons d’efficacité aérodynamique que d’esthétisme. Piloter sous la pluie est une véritable épreuve, et si l'on opte pour la vue subjective ou cockpit, on recevra d'énormes gerbes d'eau provoquées par les concurrents qui nous précédent, et il faudra alors s'écarter de la trajectoire préférentielle pour y voir plus clair. Grisant.