Test F1 2009

En termes de contenu, F1 2009 n'a quasiment rien à craindre. Le jeu de Sumo Digital propose fort naturellement tout le plateau de la saison 2009 remportée cette année par Jenson Benton, qui succède à Lewis Hamilton au palmarès de la discipline. On retrouve donc l'intégralité des écuries (Brawn GP, Ferrari, McLaren Mercedes, Force India, Renault, Red Bull, Toyota, Toro Rosso, BMW, Williams) ainsi que leurs pilotes respectifs (Rubens Barrichello, Robert Kubica, Fernando Alonso, Kimi Raikkönen, Sebastian Vettel, Felipe Massa, Sebastien Bourdais entre autres). Même rigueur en ce qui concerne les circuits qui répondent tous à l'appel - Monaco, Melbourne, Barcelone, Suzuka, Yas Marina, Bahreïn, Silverstone pour ne citer que ceux-là. Bref, les passionnés du genre trouveront vraiment leur compte dans F1 2009, d'autant plus que les développeurs se sont efforcés d'appliquer le règlement à la lettre. Cela ne se voit pas toujours à vrai dire (surtout dans les dépassements où, théoriquement, il n'est autorisé de changé de ligne qu'une seule fois), mais couper la route à un concurrent où le percuter à l'arrière sans aucune raison valable vaudra un drive through, ou un stop and go encore plus pénalisant. Lors des week-end de Grand Prix, on a droit aux habituelles séances d'essais libres (deux le vendredi et une le samedi), avant d'attaquer la séance de qualification qui se déroule en trois étapes. Lors de la première phase (Q1), les voitures ayant réalisé les moins bons temps se partagent les dernières places de la grille de départ. Pour la deuxième partie de la séance (Q2), les chronos sont remis à zéro et les pilotes doivent de nouveau prendre la piste pour réaliser le meilleur tour possible. Les concurrents les moins rapides se retrouvent alors entre la 15ème et la 11ème place sur la grille. Enfin, pour la dernière session (Q3), les dix derniers pilotes encore présents sur la piste se disputent la pole-position pour occuper la première place sur le grille de départ. On peut bien entendu zapper toutes ces formalités pour attaquer directement la course, mais il faudra alors débuter celle-ci en dernière position.

Les environnements sont d'une pauvreté affligeante, et la modélisation des circuits donne par moments l'impression que l'on roule sur des tracés anguleux."

F1 2009 écorche sévèrement les yeux, surtout quand on a déjà eu l'occasion de voir tourner Colin McRae : DiRT 2 sous DirectX 11, toutes proportions gardées bien évidemment. Les environnements sont d'une pauvreté affligeante, et la modélisation des circuits donne par moments l'impression que l'on roule sur des tracés anguleux. Même si les Grand Prix sont rarement l'occasion d'assister à des feux d'artifice, les couleurs sont fades et c'est un vrai balai de grumeaux quand plusieurs véhicules se trouvent à l'écran. On regrettera également que le Grand Prix d'Abu Dhabi ne se déroule pas en plein coucher de soleil, alors que c'était l'une des principales attractions cette saison. En revanche, les développeurs de Sumo Digital n'ont pas oublié d'inclure la sortie des stands tordue du circuit qui avait tant fait jaser. Chacun ses priorités. La prise en main de F1 2009 peut se faire de trois façons différentes : soit avec la Wiimote et le Nunchuk dans chaque main, soit avec la télécommande – que l'on peut insérer dans un volant pour une plus grande immersion – tenue à l'horizontale, soit enfin avec une manette classique. C'est cette dernière configuration qui nous a semblé la plus confortable et la plus intuitive, surtout sur les circuits dits techniques. Les sensations de pilotage ne sont pas terribles dans F1 2009 qui, avec toutes les aides désactivées, se montre beaucoup trop laxiste pour prendre son pied. La plupart des contacts ne font pas dévier le véhicule de sa trajectoire et ne se répercutent pas forcément de façon proportionnelle sur la conduite ; percuter un mur à plus de 200 km/h n'endommagera que l'aileron avant par exemple. Et en insistant un peu plus, on aura peut-être la chance de briser la suspension avant gauche. Superbe. Puisqu'il faut bien placer quelques syllabes sur l'I.A., celle-ci fait preuve d'une fourberie extraordinaire. Elle n'hésite pas en effet à forcer le passage alors que la porte est fermée, quitte à ruiner la partie du joueur. Disposant d'une vue cockpit, F1 2009 a par contre oublié les rétroviseurs à la maison, ce qui oblige à regarder derrière soi constamment ; une manoeuvre trop périlleuse pour y avoir recours systématiquement. En plus du mode "Carrière" qui permet d'intégrer une écurie et de se faire un nom dans le monde très select de la F1, on peut également disputer un championnat classique, organiser une partie à deux joueurs en écran splité, et même relever quelques défis pour varier les plaisirs. Les objectifs à accomplir (dépasser le plus de concurrents possible, checkpoints, face à face, franchir un maximum de portes, etc.) sont archi-basiques mais gonflent la durée de vie d'un F1 2009 mou du genou finalement.