Test également disponible sur : Xbox One - PS4

Test EA Sports UFC : le jeu qui met KO la next gen' !

Test EA Sports UFC sur PS4 et Xbox One
La Note
note EA Sports UFC 17 20
Désolé d'être vulgaire mais Electronic Arts ne s'est vraiment pas foutu de notre gueule avec EA Sports UFC. Au-delà de ses graphismes qui forcent le respect, c'est surtout la profondeur du gameplay qui fait prendre son pied, même si les moins téméraires prendront peur dès le tutoriel. Après, c'est aussi l'exact reflet du free-fight qui demande du sang, de la sueur et des larmes avant d'arriver au sommet de la discipline. Dès sa première itération, la licence frappe un grand coup donc mais certaines imperfections restent à corriger, comme le code réseau loin d'être au point, le mode "Carrière" un peu trop répétitif à notre goût, ou encore les attaques qui manquent cruellement d'impact. Sur ce dernier point, pour un jeu aussi brutal qu'EA Sports UFC, reconnaissez que ça fait quand même désordre.
Retrouvez plus bas la suite de notre test d'EA Sports UFC

Les plus
  • Beau à mourir
  • Bruce Lee
  • La qualité de l'habillage
  • Authentique
  • Quasiment une centaine de personnages
  • Le système de soumission
  • Les quotes des stars de l'UFC
  • La profondeur du gameplay...
Les moins
  • ...qui peut vite décourager
  • Le mode "Carrière" répétitif
  • Les temps de chargement trop longs
  • Du lag en ligne
  • Des coups qui manquent d'impact


Le Test
Si les fans de Cristiano Ronaldo et de LeBron James peuvent se délecter d'un FIFA et d'un NBA 2K chaque année, les adeptes de free-fight, eux, rongent leur frein depuis le dernier UFC Undisputed 3 sorti en 2012. Suite aux déboires financiers de THQ, qui aura donc assuré le cassage de gueules et de tibias pendant six ans, les droits d'exploitation de la licence UFC ont été récupérés par Electronic Arts dont le très médiocre EA Sports MMA est loin d'avoir laissé un souvenir impérissable. Pour éviter de se taper une nouvelle fois la honte, l'éditeur a mis aux commandes du projet les équipes derrière la série Fight Night qui n'a plus rien à prouver en matière de boxe virtuelle. Du très lourd donc pour EA Sports UFC qui, pour un coup d'essai, est un véritable coup de maître.

EA Sports UFCLoin de nous l'idée de faire genre et de vous prendre pour des abrutis : le free-fight n'est absolument pas le sujet de prédilection au sein de la rédaction. N'empêche, lors de la présentation d'UFC Undisputed 3 à Las Vegas, nous avions eu l'occasion d'échanger avec quelques-unes des stars de la discipline telles qu'Erick Koch, Joe Lauzon ou encore Chuck Liddell ; sans oublier notre visite de l'UFC Training Center où quelques soumissions figuraient au programme. Et puis, il y avait aussi l'UFC 137 qui s'était tenu dans le cadre prestigieux du Mandalay Bay, avec comme point d'orgue le combat opposant B.J. Penn à Nick Diaz. Bref, on dispose quand même des bases pour parler d'EA Sports UFC, qui impressionne en premier lieu par la qualité de sa réalisation. Les combattants sont tout simplement hallucinants de réalisme, et jamais, ô mon dieu jamais la peau n'a été aussi bien reproduite. Les efforts répétés font rougir les personnages, les font transpirer comme des boeufs, et on ne parle même pas des muscles qui se contractent à chaque appui sur le sol, à chaque droite violente qui fait mouche. Les pectoraux, les abdominaux, les quadriceps, tout est modélisé avec une beauté incroyable. On peut même apercevoir les mouvements de respiration, avec le ventre qui se gonfle quand l'athlète inspire, et se vide au moment d'expirer. Ma-gni-fi-que ! Naturellement, les blessures ont fait l'objet de la même attention et c'est un véritable régal de voir le corps des combattants se dégrader au fil des coups infligés. Arcade sourcilière ensanglantée, pommette coupée, cocard, peau qui vire progressivement au violet, un travail d'orfèvre a été réalisé sur les dégâts. Quand l'affrontement se fait encore plus brutal, des giclées de sang viennent repeindre l'octogone ainsi que le corps des personnages, qui affichent des expressions faciales saisissantes.

 

 

EA Sports UFC impressionne en premier lieu par la qualité de sa réalisation. Les combattants sont tout simplement hallucinants de réalisme, et jamais, ô mon dieu jamais la peau n'a été aussi bien reproduite.

 

 

EA Sports UFCQue peut-on donc reprocher à la plastique d'EA Sports UFC ? Sans doute une animation rigide par moments, mais rien de bien gravissime. En revanche, on tique un peu plus sur le manque d'impact des coups. La sueur a beau éclabousser l'écran quand la mâchoire prend cher, les cheveux ont beau voler dans tous les sens lorsqu'un uppercut arrive à destination, on ne ressent pas ce punch qui caractérise les combats de free-fight. On pensait que les développeurs auraient su rectifier le tir depuis Fight Night Champions,  mais il faut croire que le motion blur ne sert encore une fois qu'à dynamiser les déplacements des combattants. Frustrant. En tout cas, le gameplay d'EA Sports UFC regorge d'un milliard de subtilités, au point de frôler l'indigestion. De mémoire, seul Street Fighter III 3rd Strike était, jusqu'à maintenant, parvenu à nous faire atteindre un tel degré de supplice - toutes proportions gardées bien sûr -, c'est dire l'intransigeance extrême dont fait preuve le jeu. Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de passer par un tutoriel composé d'une vingtaine de cours (18 exactement), le temps de comprendre que non seulement avoir un sens aigu du timing est vital pour espérer sortir de l'octogone en un seul morceau, mais qu'il est également nécessaire d'apprendre à scruter le moindre mouvement de l'adversaire afin de mieux anticiper ses attaques. C'est surtout vrai pour le jeu au sol où les transitions ont très peu de chances d'aboutir si on ne prête pas attention aux tentatives adverses. Idem lorsque l'on est en position offensive : distribuer des droites au pif est le meilleur moyen de se faire contrer bêtement et de se retrouver, en une fraction de seconde, en sur le dos. Tout n'est pas perdu pour autant, soyons clairs, mais à choisir il est préférable d'être au-dessus de son opposant pour mieux le contrôler.

 

"BE LIKE WATER MY FRIEND"

 

EA Sports UFCC'est aussi plus pratique pour passer en side control et placer ainsi quelques coups de genou dans les côtes. A partir de là, il y a même moyen de tenter une soumission dont le système est plutôt bien fichu dans EA Sports UFC. Plus concrètement, le joueur qui tente de s'échapper de l'étreinte mortelle a la possibilité de presser l'une des quatre directions du stick droit, tandis que son opposant doit tout faire pour l'en empêcher en choisissant la même direction ; ce qui a pour effet de stopper la progression du curseur vers la sortie de la prise. Si la proie ne parvient pas à se défaire rapidement de la soumission, une invite d'avancement furtive via le stick gauche permet à l'assaillant d'accentuer un peu plus la pression, sachant qu'il existe cinq niveaux de souffrance. A chaque level franchi, le jeu du chat et de la souris repart de plus belle, et l'arbitre met immédiatement fin au combat dès que l'ultime palier est atteint. Comme le jeu prend aussi en compte la fraîcheur physique des combattants, il est généralement vain de tenter une soumission dès le début de combat. A moins de tomber sur un sac ou un adversaire ayant une faible résistance aux soumissions, mieux vaut opter pour une autre tactique d'autant que chaque effort consomme de l'endurance, qu'il s'agisse d'un coup de pied, d'un takedown, d'une manchette ou d'une simple esquive. En clair, il est impératif de faire preuve de précision et d'éviter les coups dans le vide, afin de ne pas ouvrir une fenêtre de riposte à l'adversaire. On vous assure que recevoir un crochet en plein foie calme tout de suite les ardeurs, surtout que le personnage est pendant quelques secondes incapable de donner le moindre coup.

 

 

Pour en revenir au mode "Carrière" à proprement parler, les développeurs ont mis les petits plats dans les grands, à l'image de l'habillage qui a de la gueule. Plus immersif, tu meurs.

 

 

EA Sports UFCDans le même ordre d'idée, un combattant qui encaissera un trop grand nombre d'attaques sur la jambe se mettra à boîter sérieusement. Pareil pour le bras : impossible de frapper avec un poignet engourdi. Pour mieux visualiser les dommages subis ici et là, il suffit de jeter un oeil à l'ATH sur lequel chaque membre rougit plus en moins en fonction des coups adverses. Pratique pour ne pas finir le combat K.O.. Le gameplay d'EA Sports UFC offre encore plus de finesses dans le mode "Carrière" où le but est, comme on peut s'en douter, devenir un légende du free-fight. Après avoir sacrifié aux obligations administratives et déterminé l'apparence physique de son poulain (manuellement ou à partir du Game Face), il est possible d'affiner son profil en répartissant les points d'expérience remis au terme des matchs et des sessions d'entraînement. Vitesse du coup de pied, puissance de la main gauche, capacité à s'extirper d'une soumission par étranglement, robustesse, endurance, qualité du takedown, contrôle de clinch, on compte pas moins de 24 paramètres. Attention à dépenser les points intelligemment : plus notre athlète progresse, plus les améliorations coûtent cher. En sus, on peut définir trois stratégies différentes avec, à l'intérieur, cinq compétences supplémentaires. Certaines augmenteront les chances de déséquilibrer l'adversaire après un contre par exemple, tandis que d'autres accéléreront l'apparition de l'invite d'avancement lors d'une soumission. Il y a aussi celles avec lesquelles on pourra économiser de l'endurance, ou encore augmenter les dégâts des coups de pied et genou. Bref, avec 36 compétences sous la main, les combinaisons sont multiples. Et on n'oubliera certainement pas de parler des coups additionnels que l'on peut ajouter à la command list, toujours dans l'optique de modeler le personnage selon le style de combat que l'on souhaite lui donner.

 

"When you lose, say little. When you win, say less."

 

EA Sports UFCPour en revenir au mode "Carrière" à proprement parler, les développeurs ont mis les petits plats dans les grands, à l'image de l'habillage qui a de la gueule. Plus immersif, tu meurs. Des clips vidéos viennent systématiquement ponctuer les moments-clés de notre carrière, et on a droit aux encouragements permanents des figures incontournables de la discipline, aussi bien dans la victoire que dans la défaite. Il est possible de consulter à tout moment le classement, afin de savoir pendant encore combien de temps on va devoir se coltiner des matchs de la carte préliminaire. Dans l'ensemble, chaque combattant dispose de sa propre entrée et fend la foule sous une musique censée prendre les tripes. Dernières vérifications du médecin avant l'entrée dans l'octogone, les caméras placées tout autour de l'arène, Bruce Buffer au micro pour annoncer les humiliations, c'est total régal comme dirait l'autre. En plissant les yeux, on peut même griller Dana White, le patron de l'UFC, dans le public jouxtant le théâtre du crime. Non, sincèrement, Electronic Arts a abattu un travail de titan pour faire d'EA Sports UFC un jeu digne des stars qu'il contient. Nous n'allons pas tous les citer ici car la liste est longue (quasiment une centaine), mais on soulignera néanmoins la présence de toutes les catégories (poids mouche, lourd, lourd-léger, moyen, welter entre autres) ainsi que celle des femmes telles que Ronda Rousey ou encore Cat Zingano. On le sait depuis un moment maintenant, pour ceux qui n'auraient pas précommandé leur exemplaire du jeu, Bruce Lee est d'ores et déjà disponible en téléchargement au prix de 1,99€ quelle que soit la classe choisie, ou bien alors il faut débourser 5,99€ pour se procurer chaque classe du bonhomme en un seul pack.

 

 

 

Dernières vérifications du médecin avant l'entrée dans l'octogone, les caméras placées tout autour de l'arène, Bruce Buffer au micro pour annoncer les humiliations, c'est total régal comme dirait l'autre.

 

 

EA Sports UFCCôté jeu en ligne, le contenu répond aussi présent et plusieurs divisions (blanche, bleue, violette, marron, noire) permettent de différencier les vrais des débutants, en plus du profil FighterNet. Même topo en ce qui concerne les tournois (novice, amateur, champions) auxquels on ne peut pas participer n'importe quand, malheureusement. Pour parler un peu du code réseau, on doit bien admettre que celui d'EA Sports UFC n'est pas des plus probants. En fait, à aucun moment nous n'avons réussi à boucler un combat sans le moindre lag. Ca reste jouable, mais quand on connaît l'importance du timing, il y a de quoi prendre les nerfs après s'être fait coucher de manière hasardeuse. Sans doute l'un des points que devront améliorer les développeurs dans la prochaine itération. Au contraire, l'aspect communautaire est bien là grâce à la rubrique UFC Spotlight qui permet de visionner les temps forts uploadés par les joueurs du monde entier, avec un système de Like tant qu'à faire. Enfin, mention spéciale aux quotes qui apparaissent pendant les (longs) temps de chargement. Le "Be like water my friend" de Bruce Lee fait toujours mal à la tête, mais on a aussi aimé le "Une ceinture noire ne couvre que 5 cm de vos fesses. A vous de couvrir le reste", de Royce Gracie. Bien vu, là aussi.

 


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