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Retrouvez plus bas la suite de notre test de DriveClub
- Des sensations de vitesse vraiment grisantes
- Conduite très accessible
- La variété des environnements
- Le cycle jour / nuit
- Toutes les vues sont parfaitement jouables
- Loadings plutôt rapides
- Une interface claire et qui a du style
- Plutôt joli graphiquement…
- …mais ce n’est pas une claque next gen’
- Une I.A. beaucoup trop scriptée
- Une bande-son en retrait
- On aurait aimé plus de voitures
- La météo en DLC
- Ca manque de folie parfois...
Cette année, plus que les autres, les jeux de courses vont se bousculer au portillon des fêtes de fin d’année. Forza Horizon 2, DriveClub, F1 2015, Project Cars et enfin The Crew, jamais les éditeurs n’auront montré autant d’engouement pour les sports mécaniques. D’ailleurs, outre un large choix pour le consommateur, c’est surtout cette approche systématiquement différente qui est in fine intéressante pour nous gamers. Après Microsoft qui a dégainé son excellent Forza Horizon 2, c’est au tour de Sony de nous présenter son exclu PS4 : DriveClub. Retardé d’une année pour des besoins de finition, le titre développé par Evolution Studios déboule dans un contexte difficile. A-t-il bien fait de prendre son temps ? Notre verdict sans plus attendre.
Société d’origine britannique, Evolution Studios est bien connu des joueurs PlayStation puisque c’est à elle qu’on doit la série – festive et décontractée – des MotorStorm. Après trois épisodes bien remplis et une génération entière à travailler sur PS3, les développeurs anglais avaient l’opportunité de se lancer dans un nouveau projet pour le lancement de la PS4."La console next gen’ de Sony était pour nous l’occasion de repartir d’une feuille blanche et nous avons aussitôt saisi l’opportunité" nous lance le community manager de DriveClub lors de l’événement presse organisé par Sony Computer Entertainment à Paris près de Montmartre. Avant d’ajouter : "Même si DriveClub est loin de l’ambiance décontractée des MotorStorm, on voulait néanmoins offrir un jeu à l’approche grand public avec une conduite arcade facile d’accès et de prise en main." C’est d’ailleurs ce pilotage accessible qui caractérise si bien DriveClub et le jeu n’aura aucune peine à séduire le premier profane venu. Sans non plus verser dans le Burnout ou le Need For Speed, la conduite de DriveClub autorise pas mal d’écarts et se montre assez permissif dans les collisions. Que l’on heurte un concurrent devant soi ou qu’on se retrouve dans le décor suite à un virage mal négocié, on revient très facilement dans la course et recoller au peloton de tête est assez facile. Du moins dans les premières heures de jeu… Un gameplay au final assez basique, il faut bien le reconnaître, et qui risque de diviser les joueurs.
DES SENSATIONS PURES
Toujours dans cette optique de plaire à un grand nombre, DriveClub ne prend pas non plus en compte les types de surface et conduire sur les routes ensablées de l’Inde ou les tracés enneigés de la Norvège n’aura aucun impact sur le pilotage. Un choix totalement assumé par les développeurs qui misent avant tout des sensations de vitesse qui se révèlent être particulièrement grisantes. Cela dit, avant de passer à autre chose, sachez que se prendre un mur lancé à pleine vitesse ne sera pas synonyme de game over, puisque les dégâts sur les véhicules ne sont que purement cosmétiques et ne viendront en rien perturber la conduite. Un autre parti-pris qui pourra choquer les fervents défenseurs de la simu. Ce qui n’est pas notre cas. En revanche, on aurait aimé que les développeurs aillent jusqu’au bout de leur délire et ne se contentent pas uniquement de quelques éraflures, bris de glace et chocs sur la carrosserie.
Sans non plus verser dans le Burnout ou le Need For Speed, la conduite de DriveClub autorise pas mal d’écarts et se montre assez permissif dans les collisions.
Si le manque de subtilité dans le pilotage de DriveClub risque de faire grincer des dents une certaine catégorie de joueurs, ces derniers en revanche ne pourront pas nier les excellentes sensations de vitesse procurées par le jeu. Au volant des bolides les plus performants, on atteint des vitesses de pointe vertigineuses, qui nous rappellent qu’il est quand même préférable d’anticiper les virages en appuyant sur la pédale de frein, ou s’aidant du frein à main pour ne pas finir dans le décor. Il est d’ailleurs vivement conseiller de savoir maîtriser les drifts, car quand bien même DriveClub se montre permissif dans les collisions, des handicaps viendront vous pénaliser si jamais vous avez tendance à conduire agressivement, sans oublier que le jeu regorge de défis à relever. En effet, le titre misant sur le tout connecté, il n’est pas rare de voir apparaître des challenges en pleine course demandant de battre le record de vitesse ou de drift d’un concurrent / copain. Une sorte d’émulation permanente qui pousse le joueur à se surpassant, tout en gardant à l’esprit qu’il faut qu’il termine la course dans le trio de tête ou réussissant le maximum d’objectifs possible.
CLUB ÉCHANGISTE
Il ne fait d’ailleurs aucun doute que la grande force de DriveClub réside dans son aspect social, tant vanté par Sony et Evolution Studios. La promesse est tenue et si le jeu est aussi bâti pour les joueurs solitaires, vous serez amené très rapidement à créer votre Club ou intégrer celui d’un copain. Jusqu’à 6 personnes peuvent faire partie d’un Club et c’est d’ailleurs ensemble qu’on va pouvoir faire grimper les niveaux plus facilement et se mesurer à d’autres Clubs adverses. Ce qui est pratique aussi, c’est qu’en faisant grimper son niveau individuel, on offre aussi des points de compétence à son Club. Bien vu. Tout dans DriveClub a été pensé pour jouer ensemble : des voitures à débloquer aux logos et autres stickers à récupérer, l’idée est de faire-valoir le partage et la sociabilisation, sans doute l’aspect le plus réussi du jeu.
La modélisation des véhicules est somme toute très réussie, les décors sont riches en éléments, proposent du relief, donnent l’impression d’être vastes et misent sur une bonne variété en nous faisant voyager à travers le monde.
L’autre aspect de DriveClub pour lequel nous avions encore quelques doutes se situait au niveau des graphismes. Loin de faire honneur aux performances de la PS4 lorsqu’on l’avait découvert pour la première fois à l’E3 2013, le titre a depuis fait de sacrés progrès. La modélisation des véhicules est somme toute très réussie, les décors sont riches en éléments, proposent du relief, donnent l’impression d’être vastes et misent sur une bonne variété en nous faisant voyager à travers le monde. Aussi, pour nous prouver que nous sommes sur une console next gen’, les développeurs n’ont pas lésiné sur la présence de particules pour donner un peu de vie aux courses. Il n’est donc pas rare de voir des feuilles mortes (ou des pétales) voler au passage des voitures, d’assister à un lâcher de ballons ou bien encore d’apercevoir un sac plastique passer devant son pare-brise. Autant de petits détails pas forcément indispensables mais qui permettent d’améliorer l’expérience visuelle. Pour ce qui est du frame-rate, Evolution Studios a opté pour du 30 fps stable et solide. A aucun moment, le jeu nous a pris en défaut et même lancé à vivre allure à bord d’une Hyper, la fluidité n’a jamais vacillé. Un bon point.
KAVINSKY ?
Ce qui est regrettable en revanche, c’est l’absence de météo qui aurait permis de donner un peu plus de caractère aux courses. Alors certes, Evolution Studios a promis de l’intégrer via un DLC, mais encore une fois, on a le sentiment d’avoir un jeu pas tout à fait complet au moment de sa sortie. Un regret renforcé par le fait que les développeurs ont pensé à intégrer le cycle jour-nuit, capable de changer l’ambiance d’une course en l’espace de quelques minutes. C’est d’ailleurs dans la nuit que DriveClub nous fait voir ses plus beaux atours, avec une gestion des éclairages vraiment réussie. Ceci dit, s’il y a bien un élément vraiment fâcheux dans le jeu et qu’il serait urgent de revoir, c’est l’intelligence artificielle, un brin archaïque et qui se contente bêtement de suivre la meilleure trajectoire donnée. A l’heure des drivatars chez la concurrence, il est assez déplorable de voir qu’il est toujours possible de rentrer dans le cul des concurrents sans que cela ne les affecte véritablement. De même, ces derniers n’anticipent jamais notre position et comme dans un Gran Turismo, c’est dans les virages qu’il est possible de les dépasser, car en ligne droite, c’est souvent mission impossible.