Test également disponible sur : X360

Test Drive Unlimited

Test Drive Unlimited
Les Notes
note Test Drive Unlimited 14 20 note multi-utilisateurs Test Drive Unlimited 4 5

Avec sa durée de vie faramineuse, Test Drive Unlimited a de quoi tenir en haleine tous les joueurs même ceux coupés du Xbox Live. Mais son appellation MOOR est sans conteste un plus car rajoutant une bonne centaines d’épreuves supplémentaires aux 220 défis solos. Maintenant, c’est vrai que pour se prendre de passion pour Test Drive Unlimited, il faut adhérer à sa conduite arcade on ne peut plus basique et fermer les yeux sur sa gestion des collisions inexistantes, son I.A. souvent à la rue, ses problèmes techniques ou son interface GPS brouillonne. Mais malgré ces quelques défauts, Test Drive Unlimited reste prenant de bout en bout sans pour autant s’imposer comme un incontournable sur Xbox 360.


Les plus
  • Une île gigantesque
  • Plus de 320 épreuves !
  • Les nombreux véhicules
  • Durée de vie colossale
  • Un mode multijoueur réussi
  • Les aides du GPS
  • Les bruitages
Les moins
  • Aucune gestion des dégâts
  • Des collisions catastrophiques
  • Quelques problèmes techniques et graphiques
  • Un trafic stupide
  • Les motos
  • La pluie et la nuit manquent à l’appel
  • L’interface du GPS
  • Peu de musiques


Le Test

Les derniers épisodes de la série Test Drive n’ont pas laissé un souvenir impérissable dans la tête des joueurs. Mais avec Test Drive Unlimited, Atari abat sa carte de la dernière chance aussi bien pour le studio en perpétuel ballottage financier que pour la franchise initiée en 1987 par Accolade. En vingt ans, la saga a muté à tel point qu’elle est devenue méconnaissable avec les opus Offroad Wide Open et Driven To Destruction pour pratiquement toucher le fond. Mais Atari s’est chargé de redorer le blason de la série en confiant le projet Test Drive Unlimited aux petits français d’Eden Games qui auraient pu faire quelque chose de grandiose avec quelques mois en plus ou une petite année supplémentaire.


C’est sûr, ces dernières semaines ont été très critiques pour Atari avec la perte de licences ou la suspension de ses cours boursiers. Mais le studio a tenu bon pour sortir en temps et en heure, malgré un retard de plus d’un an, Test Drive Unlimited alors que certaines mauvaises langues pensaient déjà à un rachat du jeu par un autre éditeur tiers comme on a pu le voir avec Juiced. Mais, il est là et bel et bien là le premier jeu d’un genre nouveau dans l’univers des courses virtuelles. C’est la première fois que les abréviations MMO (Massively Multiplayer Online, ndlr) sont utilisées pour parler d’un jeu de voitures sur console. Bien évidemment, il existe déjà Auto Assault sur PC mais Atari a décidé de frapper fort en criant sur tous les toits et à qui voulait bien l’entendre que son Test Drive Unlimited n’était pas comme les autres. MOOR, kézako ? Cette appellation pour le moins suspecte signifie "tout simplement" Massively Open Online Racing et caractérise Test Drive Unlimited par une option multijoueur online intégrée à la carrière solo. Bien plus qu’une simple option, on a affaire ici au fer de lance du jeu, sans quoi on perdrait tout le charme peaufiné par Eden Games.

 

On peut parcourir 1000 miles une fois …

 

Mais avant d’entrer dans le mystère MOOR, il faut savoir que Test Drive Unlimited respecte à la lettre la charte mise en place 20 ans plutôt. Comme à la belle époque d’Accolade ou durant l’ère 32-bits, vous serez amené à conduire les plus belles bagnoles existantes. Et force est de constater qu’Atari n’a pas lésiné sur les moyens et les licences pour s’accorder les droits d’utilisation des bagnoles des plus grands et respectés concessionnaires mondiaux. Ferrari, Audi, Nissan, Ford, Mercedes, Kawasaki, Lotus, Volkswagen, Pagani, Lamborghini, Alfa Romeo, Maserati, Chevrolet, Saturn, Noble, Pontiac, Jaguar, Aston Martin, Koenigsegg, Wiesmann, Spyker, MV Agusta, AC, Caterham, Ascari, Triumph, TVR, Farboud, Saleen, Chrysler, Dodge, McLaren, Ducati … Vous l’aurez compris il en y a pour tous les goûts même jusqu’aux fans de Joe Bar Team avec la possibilité de piloter quelques motos qu’il faudra débloquer en trouvant tous les concessionnaires de l’île d’Hawaii, votre terrain de jeu. Au total, ce ne sont pas moins de 125 engins que vous pourrez acheter, revendre, louer ou tuner pour terminer tous les challenges qui vous attendent dans le jeu. La folie des chiffres ne s’arrête pas en si bon chemin. Accrochez-vous bien à votre souris, le mode solo de Test Drive Unlimited compte au bas mot 220 épreuves différentes ! Vous allez me dire qu’une course reste une course qu’elle soit contre la montre ou contre des adversaires. Ce n’est pas faux bien évidemment mais là où Test Drive Unlimited se démarque de ses autres petits camarades, c’est par la diversité des trajets proposés.

 

En effet, l’île est composée de plus de 1000 miles de bitume et autant dire que réussir un tour complet de l’archipel demandera plus de 2 heures de conduite sans compter les autoroutes, les nationales et autres départementales qui traversent Hawaii de part en part. Alors avec ça, la diversité des circuits saute aux yeux. Bien évidemment, si on prend le cas des Courses de Vitesse, leur durée n’excède que très rarement les 3 minutes. Le but de la manœuvre est soit d’atteindre une limite de vitesse donnée ou encore de passer comme un fou furieux devant les radars afin d’optimiser sa moyenne. Et n’espérez pas conduire uniquement sur de longues et belles lignes droites, les développeurs sont plus intelligents que ça ! Plutôt que de vous faire piloter sur des autoroutes désertes, il n’est pas rare de devoir appuyer sur le champignon dans des chemins escarpés à flanc de montagnes et le challenge s’avère plus pimenté qu’il n’y parait surtout que certaines épreuves nécessitent d’utiliser une certaine catégorie de véhicules allant de G à A. Au fur et à mesure des lettres, vous gagnerez en vitesse au risque de pénaliser la tenue de route ou le freinage. Pas besoin d’être génie pour comprendre qu’il faudra mettre la main à la poche pour débloquer de nouveaux défis en achetant bagnoles sur bagnoles.

 

Mais on ne peut pas parcourir 1000 fois un mile. Enfin, si...

 

Mais le fric ne se gagne pas par la simple volonté du Saint Esprit. Il faudra enchaîner courses sur courses pour augmenter son pactole surtout que la vie hawaïenne est on ne peut plus onéreuse. Le fait de claquer du pognon dans de belles décapotables vous obligera à faire d’autres dépenses matérielles. Les concessionnaires ne font pas garage à leurs heures perdues. Vous devrez donc vous loger pour pouvoir stocker vos premières caisses. Mais au fur et à mesure de vos investissements automobiles, il faudra également faire un détour par les nombreuses agences immobilières afin de s’offrir un garage plus spacieux et pouvant stocker jusqu’à 10 voitures en même temps. Mais à 3.000.000 de dollars la demeure, mieux vaut se concentrer sur les courses. En plus des 26 épreuves de Vitesse, vous disposez d’une cinquantaine de courses contre les bots. Ces dernières peuvent être sur plusieurs tours, directes ou à élimination avec toujours la contrainte d’utiliser la classe de voiture adéquate. 76 défis pour l’instant et on n’en a pas encore fait le tour car le deuxième type de challenges omniprésent sont les courses contre la montre. Au nombre de 44, elles permettent de gagner gros mais il faudra souvent prendre sur soi, décrocher le téléphone et ne pas répondre aux alertes MSN pour ne pas être déranger.

 

En effet, certaines épreuves dureront jusqu’à une heure et plus selon votre dextérité à manier les bolides. 200 km, ça ne s’effectue pas en un claquement de doigts ! Bien sûr, les défis des Milliardaires ou le Tour de l’Île ne sont pas légion sur Hawaii. Elles ont le mérite d’apporter un soupçon d’endurance que n’ont pas d’autres jeux du même genre, hormis un certain 24 Heures du Mans. Et heureusement que les développeurs ont eu la sage idée d’intégrer un trafic et des forces de l’ordre pour ne pas tomber dans l’ennuie au bout de 20 minutes de courses. Le moindre accrochage vous envoie direct dans le décor quand il ne réduit pas de moitié votre vitesse et à cela vous verrez apparaître à l’écran un écusson de police signifiant que les forces de l’ordre sont à votre recherche. Si vous avez atteint le total de 3 symboles à force de taper dans tout ce qui bouge, vous êtes bon pour les barrages routiers et les véhicules de flics qui vous rabattront sur les bas-côtés avant de vous faire payer une amende bien salée. Hélas, il faut quand même avouer que la gestion des automobilistes du trafic n’est pas à envier ! Ils roulent au ralenti, changent de voies comme bon leur semble avec ou sans clignotant, tentent de vous éviter en vous fonçant droit dedans ou se fige au moindre accident. Il n’y a pas à dire, on peste plus que ce que l’on applaudit ! Et forcément, la moindre course en plein trafic devient la croix et la bannière même pour un pilote hors pair.

 

Le temps, c’est de l’argent !

 

Ce constat est d’autant plus énervant lorsqu’on bascule sur les missions annexes. Par annexes, comprenez les défis qui remplissent votre compte en banque sans pour autant avoir une influence sur votre rang de pilote. Qu’il s’agisse de ramener des auto-stoppeurs, de convoyer une voiture ou de donner un coup de main à un Top-modèle en mal de taxis, vous avez toujours une jauge de pilote ou de confiance lorsque vous activez ces épreuves. D’emblée, elles sont à leur maximum et il ne tient qu’à vous d’atteindre le point d’arrivée avec le même nombre de points. Mais c’est sans compter sur la stupidité des automobilistes ! Le moindre accrochage diminuera ces fameuses jauges et les sorties de routes s’occuperont de la vider entièrement. C’est l’échec assuré ! Il faut donc être appliqué au volant et rouler avec prudence pour s’assurer le "Parfait" à l’arrivée et débloquer plus d’argent ou de bons d’achat pour les fringues.

 

Les top-modèles ne sortent pas la liasse de billets pour vous remercier d’avoir jouer le rôle de chauffeur de taxi. Ces dernières vous refilent quelques coupons de réductions pour acheter des fringues aux quatre coins de l’île. Et là aussi, Atari s’est chargé de dégotter quelques grandes marques du prêt-à-porter (Ben Sherman, *Ecko Unltd …) histoire de gonfler votre garde-robe et de personnaliser un peu plus votre avatar que vous aurez façonné à votre image dès les premières minutes de jeu. Pour en revenir à nos moutons, sachez qu’il existe 100 missions bonus de ce type. Et là, où la durée de vie en solo devient intéressante, c’est que les épreuves ne sont pas débloquées d’office. Il faudra parcourir l’île en long, en large et en travers pour voir apparaître sur son GPS façon Google Earth de nouveaux défis, de nouveaux concessionnaires, des villas à acheter, des locations de voitures, des ateliers de peintures ou de tuning ou encore des magasins inédits. Ce n’est qu’à travers le Mode Mode Free Ride que vous découvrirez tous les concessionnaires utiles pour s’offrir des bécanes. Autant dire que ce n’est pas demain la veille que vous terminez Test Drive Unlimited !

 

Faites la MOOR, pas la guerre !

 

Et les choses deviennent beaucoup plus prenantes dès lors que vous êtes connecté au Xbox Live. L’option MOOR se concrétise tout d’abord par le dispatching de challenges multijoueurs au beau milieu de l’île, chose qui n’apparaît pas en jouant hors ligne. Vous pouvez donc rejoindre à tout moment, et sans passer par une interface lourdingue, des parties classées avec des joueurs du monde entiers. L’autre bonne nouvelle, c’est que du fait d’être connecté en solo vous pouvez voir apparaître sur "votre" île d’autres joueurs en balade et pourquoi pas engager des défis d’un simple appel de phares. That’s all folks ? Et bien non ! Car Test Drive Unlimited se veut avant tout un jeu communautaire et la création d’une communauté passe d’abord par la gestion de clubs. Une fois 500.000$ en poche, vous pourrez créer votre propre clan et recruter n’importe qui dans vos rangs dans le seul but d’organiser des courses contre d’autres clubs ou contre ses propres collègues. Autant dire que le spectacle est assuré pour de très longues heures !

 

Eden Games a également pensé aux joueurs solitaires qui veulent tout de même comparer leurs performances à celles des autres. En plus des courses accueillant jusqu’à 8 participants, en vous rendant dans les Drive-in de l’île, vous découvrirez des challenges personnalisés mis en ligne par un joueur alpha, bêta ou gamma ultra. En le remportant, vous gagnerez la somme mise en jeu par le maître de cérémonie qui récupèrera 10% de ce gain au passage. Bien sûr, l’entrée est payante avec les dollars virtuels du jeu. Il faut bien vivre ! Et cette possibilité vous est également offerte. Vous avez donc le droit de mettre en scène un circuit alambiqué et de le proposer aux milliers de joueurs sur Xbox Live. On terminera cet aparté online en précisant qu’il est possible de se rendre dans un garage virtuel ou E-Achat afin de télécharger, de vendre ou d’acheter des véhicules si l’option daigne bien marcher !

 

Ah, wah, aïe !

 

Maintenant qu’on a fait le tour des 1000 miles de l’île, il est temps de s’attarder sur la réalisation générale du jeu qui est à double tranchant. En effet, le premier point à aborder est sans conteste le gameplay. Oubliez Project Gotham Racing 3 ou Forza Motorsport 2 ! Ici, on nage en plein jeu d’arcade avec une conduite simple d’accès mais relativement basique. Même en désactivant les aides à la conduite, on a l’impression de jouer à Need For Speed : Most Wanted avec les mêmes inconvénients. Si on se fait bien vite au gameplay arcade du jeu qui ne convient pas du tout aux motos et à sa direction un peu rigide, il est inexcusable de devoir se coltiner une gestion des dégâts inexistantes et des collisions foireuses. Avec un peu plus de temps (et d’argent ?), Eden Games aurait pu s’offrir des accidents dignes de ce nom. On ne demande pas la Lune et encore moins des effets à la Burnout Revenge. Mais ici, on assiste plus à des rebonds de bagnoles contre les rambardes de sécurité avec des trajectoires alambiquées qu’à de vrais chocs. Le constat est le même lorsqu’on a le malheur de se ruer sur un lampadaire, un arbre, un caillou ou une maison. Le résultat n’est pas du tout crédible et les réactions de la bagnole ont de quoi énerver.

 

Au contraire les bruitages moteurs réagissent cependant très bien aux accidents avec le régime moteur qui montent en catastrophe, le sifflement des arbres qui défilent pendant que vous perdrez le contrôle, le klaxon des automobilistes apeurés ou les mises en garde de la police vous sommant de vous ranger sur le côté. Imaginez un peu ces séquences en Dolby Digital ! Dommage, cependant que les musiques nous tapent sur le système du fait d’être très limitées car d’un point de vue audio, Test Drive Unlimited s’est sort avec les honneurs. On n’en dira pas tant de la réalisation graphique opérée par Eden Games. Certes le jeu est beau, très beau même au goût de certains mais hélas les problèmes techniques surviennent à tout bout de champs : ralentissements, saccades, clipping, aliasing ou disparitions subites de véhicules. De plus, on regrettera amèrement que les développeurs ne se soient contentés que d’éclairages diurnes. Impossible de rouler de nuit ! A croire qu’il fait toujours jour sur Hawaii et que la pluie est aux abonnés absents. Mais on ne va pas rester sur une note négative ! La modélisation des bagnoles est vraiment réussie de l’intérieur comme de l’extérieur avec de somptueux reflets sur la carrosserie grâce à un jeu de lumière des plus crédibles.




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