Test Dragon Quest Monsters Joker 2 sur DS

Il a fallu attendre dix années pour voir les monstres de Dragon Quest Monsters Joker débarquer dans nos contrées. Même si son succès par chez nous reste contestable, cela n'a pas empêché le Square Enix dimporter d'éditer sa suite sur le Vieux Continent. Ainsi, dans Dragon Quest Monsters Joker 2, nous incarnons un jeune héros souhaitant devenir le meilleur dresseur de la planète. Pour ce faire, il embarque clandestinement à bord d'un vaisseau amenant les dresseurs au fameux championnat, chargé de déterminer qui d'entre eux mérite le titre. Mais tout ne se passe pas comme prévu puisque notre héros est découvert par l'équipage et dans son malheur, le vaisseau s'écrase sur une île peuplée de créatures féroces. Notre protagoniste doit donc capturer et dresser les monstres alentours pour espérer quitter sain et sauf cette île dangereuse. Pas vraiment intéressant, le scénario ne rend pas honneur à la série des Dragon Quest, et ne se cantonne qu'au minimum syndical. Et pour ceux qui espéraient exprimer leur âme de Christophe Colomb, sachez que dans cette nouvelle itération, l'aspect exploration du premier volet est beaucoup moins présent. Les traversées en jet-ski du premier épisode disparaissent et les différentes petites îles à visiter ont été remplacées par un seul et même continent constitué de huit zones à découvrir.

Monstres et Compagnie

Il faut donc avant tout profiter d'une 3D vraiment convaincante et du chara-design de Toriyama plus que plaisant. Seuls quelques environnements restent encore trop vides et feront fuir les plus claustrophobes. Cependant, rien de bien méchant au vue de la capacité de la DS et la grandeur de certains terrains de jeu que l'on visite bien volontier. A la composition, on retrouve Koichi Sugiyama qui nous offre à la fois une bande-originale de qualité, mais également l'un des thèmes de combat les plus discutables. Côté bestiaire, Dragon Quest Monsters Joker n'avait rien à envier à la licence Pokémon à ses débuts avec ses plus de 200 créatures à dresser. Cette suite relève la barre avec cette fois-ci pas moins d'une centaine de monstres inédits. La grande nouveauté cependant est l'ajout des bêtes géantes. Bien trouvés, ces mastodontes font facilement figure de boss annexes et une fois l'histoire bouclée en une quinzaine d'heures, partir à leur trousse rallonge considérablement la durée de vie. Qui plus est, il est également possible maintenant de capturer des monstres occupant plusieurs cases en combats. Un nouveau facteur tactique à prendre en compte lors des affrontements. Du point de vue de la capture,  pas de changements. Lors des combats, nos compagnons ont certes le lourd tribut de nous ramener en vie, mais également d'appâter les monstres rencontrés. Point de Pokéball, c'est encore par l'intimidation, symbolisée par un pourcentage, que se déroule le processus. Plus ce dernier est élevé et plus les chances d'intégrer le monstre augmentent. Facile à assimiler, il suffira donc de se munir de ses bestioles les plus imposantes pour espérer titiller l'égo de l'adversaire tout en évitant de les vexer sous peine de les voir s'énerver pour de bon.

Mais Dragon Quest Monsters Joker 2 annonce également le grand retour de la synthèse. Comme dans le précédent opus, les joueurs devront donc fusionner leurs créatures pour alimenter leur enclot et obtenir des bêtes plus puissantes."

Mais Dragon Quest Monsters Joker 2 annonce également le grand retour de la synthèse. Comme dans le précédent opus, les joueurs devront donc fusionner leurs créatures pour alimenter leur enclot et obtenir des bêtes plus puissantes. Sa prise en main est toujours aussi intuitive, notamment grâce à une personnalisation des compétences très complètes et une interface claire. Et les affrontements dans tout ça ? C'est toujours à l'aide d'une équipe composée de trois combattants et trois remplaçants que les combats au tour par tour, bien dosées dans l'ensemble, s'effectuent. Malheureusement, le levelling est un véritable calvaire et fait toujours preuve de sadisme. Ceci est d'autant plus gênant lors des synthèses, le monstre créé débutant au niveau 1, ce qui demande au joueur de remettre son équipe à niveau continuellement pour progresser dans l'aventure. Enfin, on regrette que le titre ne se résume qu'à tourner en rond en multipliant certaines combats sans saveur à travers une mise en scène en général assez plate. Heureusement, cette nouvelle itération gagne en intérêt grâce à l'avènement des combats en ligne. Une fois bien avancés dans l'histoire, les joueurs pourront ainsi mesurer leurs talents de dresseurs en ligne. Ceci se fait par l'intermédiaire des combats tombola ou d'un tournoi dans lequel il s'agit d'affronter les Dream Teams via des affrontements contrôlés par l'I.A. ou par des inconnus. Un plus non négligeable qui manquait affreusement chez son grand frère.

TEST VIDÉO DRAGON QUEST MONSTERS JOKER 2