17 20
- Un grand nombre de personnages
- Un bande sonore entêtante
- Un dessin animé à chaque cinématique
- Un gameplay complet
- Le beat’em all épouse parfaitement le J-RPG
- Le lien entre Luceus et Aurora
- Beaucoup de quêtes annexes
- Des objectifs répétitifs sur quelques niveaux
- Quelques difficultés avec l’auto-lock sur les adversaires
- Des ennemis que l’on retrouve assez souvent
Square Enix nous avait habitué avec la série Dragon Quest à de vraies aventures réfléchies, posées, où l’importance du scénario et des personnages prend le pas sur les combats. Avec son beat’em all Dragon Quest Heroes : le Crépuscule de l’Arbre du Monde, l’éditeur japonais fait totalement l’inverse. Sans se rater pour autant, le jeu amenant un véritable vent frais à une saga mature, qui fêtera ses 30 ans l’année prochaine.
Dans le royaume d’Arbera, tout va pour le mieux. Le soleil brille, les oiseaux chantent, et les monstres s’entendent à merveille avec les Humains. En ce jour de fête foraine, Luceus et Aurora, les deux héros de Dragon Quest Heroes, cherchent à mettre à l’épreuve leurs talents sur les attractions proposées. Mais l’espace d’un instant, le temps se fige et tout ce qui entoure les deux chefs de la Garde Royale prend une tournure bien étrange. D’un seul coup, les monstres se retournent contre les Humains et envahissent le royaume. Bien entendu, Luceus et Aurora ne peuvent pas rester sans rien faire. Immédiatement, les membres de la garde royale se fraient un chemin jusqu’à leur souverain Doric, qui, on l’apprendra plus tard, occupe en fait un rôle bien plus important. C’est parti, les monstres vont prendre une belle dérouillée, du moins si l’on suit la tactique si chère à Luceus. Dans Dragon Quest Heroes, la réussite de chaque niveau est plus ou moins question de stratégie. Il faudra veiller à composer minutieusement son équipe de quatre combattants pour s’en sortir le plus rapidement possible.
(PRESQUE) SEUL CONTRE TOUS
Si jamais vous avez un peu de mal, vous avez à votre disposition un outil génial qui permet d’invoquer des monstres après avoir récolté leur médaille. Chacun dispose d’une résistance plus ou moins élevée, peut défendre la zone dans laquelle il est déployé, mener l’offensive pour réduire les troupes ennemies, ou bien apparaître momentanément afin d’offrir ses pouvoirs. Autant vous dire que parfois, la réussite d’une mission pourrait bien dépendre de l’utilisation faite de vos médailles de monstres. Mais pas que. Bien sûr, il faudra savoir caser les bons combos aux bons moments, pour se débarrasser en un rien de temps d’un maximum d’adversaires. Surtout, il faudra faire un usage parfait de son temps de tension, qui fait sauter toute limite de Points de Mana et permet d’enchaîner les attaques spéciales avant de finir par une offensive dévastant tout sur son passage. Si vous avez en plus de la chance, la possibilité de changer de personnages en cours de partie vous permettra d’enchaîner les moments de tension. Et quand ça vous arrive en plein combat de boss, croyez-moi, le sourire vous monte jusqu’aux oreilles.
UN DÉFILÉ DE TÊTES CONNUES
Attention, Dragon Quest Heroes n’est pas un J-RPG comme nous avait pourtant habitué la série. Non, c’est dans un tout nouveau style que la saga se présente à nous, celui du beat’em’all. Si l’idée peut faire tiquer les fans ardus de Dragon Quest, elle séduit cependant très rapidement, simplement parce qu’il s’agit d’un alliage réussi entre RPG et dégommage de masse. Tout dans Dragon Quest Heroes s’identifie au J-RPG : les dialogues des personnages, tantôt ambigus tantôt décalés, la progression des personnages, qui prennent des niveaux et développent des capacités grâce à leurs points de compétence, ou encore les nombreuses quêtes annexes aux motifs perturbants qui se débloquent en récoltant des cartes au trésor au beau milieu des champs de bataille. Les codes de Dragon Quest, parlons-en. Lorsque l’on évoque la saga, on pense bien évidemment à ses personnages et ses univers haut en couleurs. Rien ne déroge à la règle dans Dragon Quest Heroes, où l’on passe d’une ville désertique et aride à une grotte humide mais lumineuse en un claquement de doigt. En terme de personnages également, le jeu nous donne accès à une belle collection de visages connus, comme par exemple Alina et Kyril (L’Épopée des Élus), Tommy (Le Royaume des Songes), Yangus et Jessica (L’Odyssée du Roi Maudit), Bianca et Nera (La Fiancée Céleste), et bien d’autres encore. Si avec ça, vous n’arrivez pas à renouveler constamment votre escouade de quatre, honnêtement…
Non, c’est dans un tout nouveau style que la saga se présente à nous, celui du beat’em’all. Si l’idée peut faire tiquer les fans ardus de Dragon Quest, elle séduit cependant très rapidement, simplement parce qu’il s’agit d’un alliage réussi entre RPG et dégommage de masse.
Bien sûr, un bon Dragon Quest se repère également par ses mélodies. Nous avions déjà eu un aperçu des thèmes musicaux en août dernier, la joie ressentie alors à l’écoute s’est bel et bien confirmée sur le long terme. Si l’orgue soufflant à chaque sauvegarde est toujours un plaisir à entendre, il est loin d’être la seule option sonore agréable du jeu. Montre en main, j’ai littéralement posé la manette près d’une dizaine de minutes, juste pour le plaisir d’entendre quelques-unes des notes fluides et flottantes tourner dans mes oreilles. Puis, très vite, j’ai repris les commandes pour voir les sons envoûtants se conjuguer à merveille avec les sublimes graphismes dessinés d’Akira Toriyama. Avec ces deux éléments et un gameplay musclé, rythmé et efficace, Dragon Quest Heroes : Le Crépuscule de l’Arbre du Monde a clairement les capacités de devenir un beat’em all référence de la PS4. C’est clair, Dragon Quest Heroes est une jolie surprise qui permet d’attendre sans trop réfléchir le marathon de cette fin d’année, et de nous préparer gentiment à l’arrivée de Dragon Quest XI, attendu en 2016 au Japon.