Test également disponible sur : PC - X360 - PS3 - Xbox One - PS4

Test Dragon Ball Xenoverse sur PS4 sur PS4

Test Dragon Ball Xenoverse sur PS4
La Note
note Dragon Ball Xenoverse 12 20

Pour le premier épisode de la grande saga DBZ à se téléporter sur PS4 et Xbox One, Bandai Namco Games a fait un choix pour le moins étrange, puisque Dragon Ball Xenoverse n’est pas vraiment le jeu de baston classique que les fans attendaient. Bâti sur les ossements du MMO Dragon Ball Online – qui n’a pas fait long feu d’ailleurs –, Dragon Ball Xenoverse a un peu le cul entre deux chaises. Ni véritable MMO ni bon jeu de baston, le titre développé pourtant par le studio Dimps virevolte sans cesse entre deux genres qu’il n’arrive jamais à maîtriser. Le gameplay, trop simple et basique, nous empêche de prendre notre pied côté baston, tandis que la progression pénible, pachydermique et souvent illogique ne permet pas non plus d’offrir une expérience online gratifiante. Le jeu gagne peut-être en intérêt lorsqu’on évolue en groupe ou avec des amis, mais les missions à la difficulté aléatoire et sans aucune logique auront vite fait de lasser même les plus motivés d’entre vous. C’est dommage car après plusieurs épisodes médiocres, ce Dragon Ball Xenoverse avait de l’idée et de l'ambition à revendre.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Dragon Ball Xenoverse 


Les plus
  • Un concept qui change
  • Un scénario pas inintéressant
  • Des combats qui ont la patate
  • Le doublage japonais
  • L'aventure est plus digeste en coop'
  • Des bonnes idées quand même
Les moins
  • Graphiquement, c’est très décevant
  • Gameplay trop basique et qui manque de profondeur
  • Les animations archaïques des PNJ dans Toki Toki City
  • Progression laborieuse et illogique
  • Caméra folle par moments
  • Personnalisation de son avatar limitée
  • Une I.A. quasi inexistante
  • Difficulté des missions dosée avec les pieds
  • Character design grossier
  • Casting un peu chiche
  • Avatar muet


Le Test

Nombreux sont les  joueurs à se plaindre de l’annualisation des licences, un fléau que tout gamer normalement constitué aimerait voir disparaître pour de bon. Si l’on évoque à chaque fois les séries FIFA, Call of Duty, Assassin’s Creed ou bien encore Just Dance, il ne faut pas non plus oublier que du côté de chez Bandai Namco Games, on a aucun scrupule à faire un usage abusif de la franchise Dragon Ball Z, et ce depuis plus de 20 ans. Après un Dragon Ball Z : Battle of Z complètement à côté de la plaque (noté 7/20 sur JEUXACTU), voici venir la cuvée 2015, baptisée cette fois-ci Xenoverse. Au-delà d’un nom à coucher dehors, il s’agit surtout d’une petite révolution dans la saga, qui s’offre de légers relents de MMO. Et pour des gens comme nous, c’est un peu la désillusion…


Dragon Ball XenoverseAprès avoir fait confiance à un nouveau studio l’année dernière, Artdink en l’occurrence, qui a payé cher son manque d’expertise en la matière avec un Battle of Z catastrophique, Bandai Namco Games a décidé de jouer la carte de la sûreté en faisant appel à Dimps, le studio à l’origine de l’excellente série Budokai sortie sur PlayStation 2. Un gage de qualité qui n’en est plus vraiment un, la firme japonaise ayant déjà prouvé qu’elle était aussi capable de sombrer dans la médiocrité, en témoignent les épisodes de Saint Seiya sur PS2 puis PS3. Malgré tout, aux yeux des dirigeants de Bandai Namco, Dimps était le studio de la situation, d’autant que les développeurs sont venus avec de nouvelles idées. Lesquelles ? Celles du tout-connecté, de l’échange social entre joueurs du monde entier, de l’envie de faire des Kaméhamé à plusieurs, bref du jeu online dans toute sa splendeur. Ca tombe bien car DBZ a toujours été une licence où le multi se résumait à des affrontements entre copains sur le même écran de télévision. Alors, pour tenter l’aventure, Dimps est allé puiser ses idées du côté de Dragon Ball Online, ce MMO asiatique que les Occidents n'ont pas connu à l'époque. Rien de grave dans les faits, les retours sur le jeu n’étaient pas franchement positifs à l’époque.

 

XENO, LE GUERRIER ?

 

Dragon Ball XenoverseBâti sur les restes de ce MMO guère convaincant, Dragon Ball Xenoverse exige forcément au joueur de créer son propre personnage. C’est une grande première dans la galaxie DBZ, qui prend ainsi le risque de choquer une partie des fans qui payent cher leur galette pour pouvoir incarner les plus grands héros de l’œuvre d’Akira Toriyama. Mais passons cette préférence purement subjective et concentrons-nous sur cet avatar, personnalisable en fonction de 5 races différentes. Il y a pour commencer les Terriens, les Saiyans, les Nameks, les Majins et enfin la race de Freezer. Pour ces deux derniers, impossible de choisir son sexe, ils sont tout simplement asexués. Evidemment, votre choix ne doit pas se faire uniquement sur la base du faciès, mais aussi via les composantes techniques qui sont indiquées. Les Saiyans sont peut-être les personnages les plus équilibrés, mais si vous préférez être plus résistant aux coups, la race des Namek fera davantage l’affaire. Ceux qui préfèrent la rapidité miseront plutôt sur les cousins de Freezer, qui pêchent en revanche par leur manque de défense. Chaque race possède ainsi avantages et inconvénients. A vous de bien faire votre choix, et au pire, si vous changez d’avis en cours de route, il est possible de créer plusieurs avatars en même temps. La chouette idée.
 

Dimps est allé puiser ses idées du côté de Dragon Ball Online, ce MMO asiatique que les Occidents n'ont pas connu à l'époque. Rien de grave dans les faits, les retours sur le jeu n’étaient pas franchement positifs à l’époque. 


Dragon Ball XenoverseAutrement, on peut bien évidemment façonner la morphologie, le visage et la tenue de son personnage. Les possibilités ne sont pas folles mais il y a le minimum syndical pour parvenir à se distinguer dans la ville-hub de Toki Toki City. C’est à partir de là que tout s’articule, à savoir lancer les missions principales pour faire avancer l’histoire, les quêtes annexes, améliorer les compétences de son avatar, changer de vêtements, faire l’inventaire des objets glanés ici ou là, et enfin faire la rencontre des autres joueurs du monde entier. Si l’on en croit Bandai Namco Games, pas moins de 200 personnes peuvent se retrouver dans les trois zones riquiqui de Toki Toki City. On n’a pas encore rencontré ce chiffre mais on peut d’ores et déjà vous dire que les trois zones principales sont, de base, trop petites pour donner envie d’y rester. Sans compter que graphiquement, la ville a tendance à faire fuir, avec son architecture inexistante, ses textures sommaires et ses NPC qui ne ressemblent à rien. Mais ça, c’était couru d’avance, surtout quand on décide de laisser libre cours aux joueurs qui n’ont pas toujours le monopole du bon goût…

 

LA LOGIQUE ? CONNAIS PAS…
 

Dragon Ball XenoverseL’autre sujet sensible quant au parle de Dragon Ball Xenoverse, c’est aussi sa progression. A l’image des MMO, il va falloir enchaîner les combats moisis pour faire grimper les compétences de son personnage et voir son losange de statistiques être l’équivalent d’un Goku Super Saiyan 3. La route sera longue et parsemée de galères avant de pouvoir se mesurer aux grands ténors de la série. Attendez-vous à enchaîner les combats face aux insupportables Saibamens et Forces Spéciales, avec probablement quelques ragequits à la clef. C’est d’autant plus rageant qu’il est impossible de faire fi des inintéressantes quêtes annexes pour se focaliser uniquement sur mode "Histoire". Non, impossible de rester avec Trunks et réparer les erreurs du temps, Dragon Ball Xenoverse est fait de la sorte qu’il est obligatoire de se taper plusieurs quêtes annexes avant de revenir sur la trame principale, avec en prime un retour systématique dans Toki Toki City. Pire, certaines missions vous demanderont de partir à la recherche d’objets cachés dans le décor, pendant que des ennemis vous prennent en chasse. Why not, mais le hic, c’est qu’il est nécessaire d’activer le détecteur, ce qui implique de passer en vue subjective, qui est tout simplement injouable. Les incohérences ne s’arrêtent pas en si bon chemin malheureusement, puisqu’en termes de difficulté, Dragon Ball Xenoverse est très mal optimisé. Il ne sera pas rare de se retrouver dans des missions à la difficulté extrême pour juste après se taper un combat d’une facilité déconcertante, cassant ainsi le rythme du jeu. Une progression pénible, archi lente, franchement pas logique et qui procure davantage de la frustration que du plaisir.

 

Bon, on reste encore à des années lumières de ce qui nous avait été proposé avec les inattaquables épisodes Budokai Tenkaichi et au moins, les combats ressemblent un peu près à quelque chose, avec du punch et de la patate à revendre.

 

Dragon Ball XenoversePour relever la barre, Dragon Ball Xenoverse peut compter sur son gameplay, nettement plus convaincant que celui qu’on nous avait imposé dans l’exécrable Battle of Z. Bon, on reste encore à des années lumières de ce qui nous avait été proposé avec les inattaquables épisodes Budokai Tenkaichi et au moins, les combats ressemblent un peu près à quelque chose, avec du punch et de la patate à revendre. Bon c’est vrai, à plusieurs, les affrontements virent souvent à la cacophonie visuelle et la caméra a bien du mal à suivre l’action frénétique mais le lock parvient à limiter la casse, avec possibilité de changer de cible. Pour ce qui est du système de combat en lui-même, Dimps a favorisé la facilité avec des attaques qui s’exécutent en combinant deux touches maximum. Envoyer une série de combos au corps-à-corps ou balancer une vague d’énergie dévastatrice sera du ressort de n’importe qui. Seulement voilà, à trop vouloir faire simple, les développeurs ont oublié d’y mettre un peu plus de profondeur et les habitués des jeux de castagne resteront sur leur faim. La command list est en effet trop limitée et la marge de progression tout simplement inexistante pour combler ceux qui cherchent dans ce Dragon Ball Xenoverse un bon jeu de baston.

 

TROP PAS SOIN


Dragon Ball XenoverseIl n’y a pas que dans son game system que Dragon Ball Xenoverse était attendu, graphiquement aussi, puisqu’il s’agit du premier épisode à sortir sur les consoles nouvelle génération. Depuis le départ, Dimps et Bandai Namco Games n’ont eu de cesse de nous rabâcher que cet épisode intégrait des choses impossibles jusqu’à présent en termes de graphismes, comme les expressions faciales par exemple. Certes, ils y sont mais on aurait voulu que le reste de la réalisation bénéficie aussi du même soin. Le cel-shading reste peut-être la meilleure technique pour rendre hommage à l’œuvre de Toriyama mais le character design s’en éloigne pas mal, avec un coup de crayon assez grossier, un manque de détails flagrant dans les textures, des décors qui font encore peine à voir (le public en aplat de texture dans le décor du Championnat, c’est quelque chose), l’absence d’éléments destructibles et les impacts au sol qui disparaissent aussi vite qu’un Birba volatile. Sans oublier cette ville immonde de Toki Toki City dans laquelle on passe le plus clair de notre temps et ces animations obsolètes des PNJ, à peine digne de l’ère PS2, ce qui nous permet de conclure que les efforts n’ont pas été les mêmes pour toute la production. Techniquement, c’est faible et la promesse next gen’ est loin d’avoir été tenue.

 


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