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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Doom 3 BFG Edition
- L’ambiance !
- 5 jeux sur un CD
- C’est Doom quoi !
- Une remasterisation HD timide
- L’arsenal qui a mal vieilli
- Plus besoin de switcher entre la lampe et l’arme
- Un peu cher
Si en 2013 la licence Doom soufflera sa 20ème bougie, id Software n’allait pas rester les bras ballants jusque-là. L’an passé, le studio nous avait pondu l’excellent Rage. Cette année, il se contentera de compiler Doom 3 sur une galette haute définition que les amateurs de FPS lorgneront du coin de l’œil. Mais attention, tout n’est pas bon à prendre avec les compilations HD. Si les premières présentaient un travail soigné pour séduire les fans, les dernières productions du genre semblent plutôt bâclées, histoire de faire du neuf avec du vieux. Alors qu’en est-il vraiment de ce Doom 3 BFG Edition ? Nous n’allons pas refaire ici la genèse de Doom, ni s’attarder très longuement sur le scénario de Doom 3. Les PCistes et les possesseurs de Xbox première génération ont eu tout le loisir de le découvrir dans les années 2004-2005 et Wikipédia est là pour ça. Pour les autres, cet opus reprend dans les grandes lignes ce qui a fait la force de la série depuis plusieurs décennies, à savoir une entité maléfique qui a pris possession de Mars et de ses occupants, car en 2145 la planète rouge est devenue une colonie humaine. Et forcément le chaos a décidé d’attendre votre arrivée pour se mettre en action. Et c’est donc armé jusqu’aux dents que vous allez devoir survivre et mettre fin à cette malédiction. L’arsenal du parfait petit Marines est au rendez-vous. Pistolet, shotgun, fusil-mitrailleur, fusil à plasma, grenade, lance-roquettes et les incontournables BFG-900 et cube des âmes seront vos meilleurs alliés. Et s’il y a 8 ans, leur puissance de feu était indiscutable, en 2012, force est de constater qu’on a l’impression de tirer avec des armes en plastique, la faute au recul ou aux bruitages moins impressionnants. S’il n’y a pas eu de modifications sur l’arsenal, les développeurs ont par contre changé l’utilisation de la lampe-torche. A l’origine, lorsque vous déambuliez dans les couloirs obscurs de la station martienne, vous deviez constamment switcher entre la lampe et votre arme, ce qui rajoutait encore un peu plus de frisson dans l’exploration. Lorsque plongé dans le noir, il faillait se repérer à la lueur du faisceau tout en étant attentif au moindre bruit, autant dire qu’il fallait faire confiance à ses sphincters ! Dans Doom 3 BFG Edition, vous n’avez plus ces soucis-là. Maintenant vous pouvez mixer arme et lampe-torche. Les puristes regretteront ce choix, les moins valeureux se sentiront un peu plus en sécurité, mais ce n’est pas pour autant que vous n’allez pas sursauter ! Entre les bestioles qui surgissent à l’ouverture d’une porte, les visions maléfiques façon F.E.A.R. et les cris persans de vos coéquipiers en train de se faire massacrer, vous ne serez pas au bout de vos peines. Et même ceux qui ont terminé en long, en large et en travers le jeu à l’époque ne seront pas à l’abri de quelques frayeurs. L’ambiance est presque identique au même titre que sa réalisation finalement !
Get doomed !
L’aspect HD de Doom 3 BFG Edition, ce n’est pas simplement faire tourner le jeu avec un câble HDMI. Les développeurs ont légèrement remanié le soft ; entendez par-là un rendu de certaines textures amélioré et une luminosité mieux gérée. Sur le papier ça semble convaincant, en pratique on a surtout l’impression de voir tourner le même jeu. Et en 8 ans, le titre a pris quelques rides. Il donne la vague impression de jouer à un titre du même acabit qu’un Prey ou un Quake IV, les premiers jeux de la génération HD. Evidemment, on ne s'attendait pas non plus à retrouver un FPS lifté avec un nouveau moteur graphique, mais on ressort forcément déçu par cette remasterisation finalement légère. Les possesseurs d’écran 3D auront quant à eux le plaisir de découvrir Doom 3 en relief, mais c’est bien-là la seule et unique prouesse technologique de cette compilation ! A noter que Doom 3 BFG Edition comprend en plus du jeu original, son extension Doom 3 : Resurrection of Evil, l’add-on inédit The Lost Mission et les sempiternels mais cultissimes Doom et Doom II. Doom 3 : Resurrection of Evil délaisse les couloirs de l’Union Aerospace Corporation pour fouiner dans les ruines martiennes, faire joujou avec un pistolet anti-gravité façon Half-Life 2 ou découvrir les pouvoirs cachés d’un ancien artefact alien. Oh et bien sûr défourailler tout ce qui viendra entraver votre route. Doom ne fait pas dans la demi-mesure et The Lost Mission en prend la direction. Sans être particulièrement originale, cette extension inédite vous plongera un peu plus dans l’univers de Doom 3 que ce soit dans son exploration de couloirs, que dans ces frags endiablés en Enfers. Côté multijoueur, quelques modes sont passés à la trappe et pas des moindres, puisqu’il s’agit de la partie coopération de Doom 3. Pour jouer en coop’, il faudra faire avec les pixels de Doom et Doom II pour canner du démon à 4 joueurs (en ligne, hors-ligne mais que sur consoles). Du multi en ligne, on en retrouve avec les classiques modes Deathmatchs qui auront bien du mal à séduire face à la profondeur des jeux online actuels...