Test également disponible sur : PlayStation 2

Test DJ : Decks & FX

Test DJ : Decks & FX
La Note
note DJ : Decks & FX 11 20
 

Les plus
  • La playlist de Radio FG
  • La boîte à effets
Les moins
  • Champ d’action limité
  • Réservé aux débutants
  • Peu intuitif
  • Interface graphique pauvre


Le Test

Lorsque l'on pénètre dans les locaux de JeuxActu, il est rare d'entendre de la bonne musique en guise de fond sonore. Mis à part la B.O. de Burnout 3 : Takedown balancée par Laurent ou les génériques de Naruto de Maxime pour digérer un déjeuner mexicain bien copieux, c'est le Sahara. Et ce ne sont pas les quelques morceaux de variété française de Ludovic qui vont changer la donne. Alors forcément, lorsque la joyeuse bande reçoit DJ : Decks & FX, tout le monde se regarde en se grattant la tête pour savoir qui va se coltiner le titre de Relentless Software. Adeptes du djing depuis maintenant quelques années, SCSK et AK'1 se sont donc amusés à disséquer ce jeu peu ordinaire sur consoles, mais qui appartient à un genre nettement plus répandu sur PC. Sponsorisé par Radio FG, DJ : Decks & FX compte bien rivaliser avec les logiciels du même acabit sur la machine préférée de Bill Gates.


Gratter le sillon sur PlayStation 2

 

Happy Hour avec Antoine Baduel, Breakfast FG avec Alessandra, B4 FG avec Greg Di Mano, Le Dancefloor avec Jean-Jérôme, Hit List FG avec Paul, autant d'émissions qui concentrent la crème de la crème du son électronique de la bande FM et des charts britanniques et américains. Radio FG, c'est aussi plus d'une soixantaine de DJ aux styles musicaux différents qui se déchaînent derrière les platines pour nous offrir des décibels d'une qualité inestimable. DJ : Decks & FX se présente donc comme une synthèse du répertoire de ce que nous propose tous les jours la Team FG sur la fréquence 98.2. La tracklist du jeu est plus que complète, avec des titres joués dans les plus grandes boîtes du monde : Satisfaction (Benny Benassi), Lola's Theme (Shapeshifters), I Feel For You (Bob Sinclar), E Samba (Junior Jack). Bref, sachant qu'une édition Maxi d'un vinyle (l'équivalent du single pour le CD) revient en moyenne à 8 euros, et qu'il y a une centaine de morceaux contenue dans la galette numérique de DJ : Decks & FX, le calcul est simple et rapide. Pour les DJs en herbe amoureux de la musique électro, une économie de 800 euros ça fait réfléchir. DJ : Decks & FX étant un jeu qui aspire à mettre l'apprenti en condition de soirée, les gars de chez Relentless Software ont eu l'idée de diviser les morceaux en plusieurs catégories : instrumental, vocal, a cappella et percussion. Cette petite attention permet de s'y retrouver plus facilement, et donne l'impression de posséder plusieurs bacs comme les DJs professionnels de l'Amnésia ou du Red Light. D'un point de vue graphique, DJ : Decks & FX ne casse vraiment pas la baraque. Même s'il ne s'agit pas d'un critère de sélection majeur pour ce type de jeu, la rétine ne se régale pas des couleurs fades du tableau. Les différents menus ne sont pas particulièrement attractifs, et les textures brillent par leur absence. Le strict minimum vital en somme, même si les différentes informations affichées à l’écran sont claires et lisibles. La trackbar permet de visualiser correctement les disques que l’on joue, les cellules vertes délimitant les mesures, et les lignes blanches les phrases qui regroupent ces mêmes mesures.

 

Libre comme l’air ?

 

DJ : Decks & FX a le mérite de ne pas nous jeter directement dans la cage aux fauves, puisqu’un tutorial permet de se familiariser avec les commandes du jeu. Dès que l’on a terminé de faire connaissance avec l’un des éléments qui compose ce matériel de DJ virtuel, l’accès au suivant s’ouvre. Dès lors, quelques minutes suffisent pour apprivoiser le crossfader, le sampler ou bien encore la boîte à effets. Nous voilà prêts à enflammer la piste de danse avec des sets réussis mais trop carrés. Car après avoir passé quelques heures à fouiner dans les entrailles de DJ : Decks & FX, nous avons été déçus par les limites imposées par le jeu, et l’assistance quasi permanente du CPU qui, du coup, enlève cette dose de stress jouissive. Les imperfections dues à l’erreur humaine sont gommées, ce qui laisse au joueur une infime marge de créativité. Pour un rageux du diamant, il est tout de même frustrant de voir que les morceaux se synchronisent de façon automatique sur le même tempo. En théorie, si on lance une musique calée sur du 126 BPM, et que l’on souhaite enchaîner avec une autre mélodie réglée sur une fréquence de 130 BPM, la logique voudra qu’au bout des premières mesures le mix obtenu fasse l’objet d’un joyeux décalage inaudible, puisque les deux pistes ne sont pas ajustées sur le même rythme. Or, DJ : Decks & FX se la joue K2000 et cale immédiatement les deux pistes pour que le tout soit prêt à jouer. Nous pourrions vous citer d’autres défauts techniques de DJ : Decks & FX, comme le fait d’être obligé de laisser passer au minimum deux mesures avant de lancer son mix par exemple ; ce qui peut s’avérer très gênant par moments. Il y a également le sampler qui, là encore, n’accepte d’ingurgiter un sample qu’à partir de deux mesures. Ces quelques défauts ne font pas oublier pour autant les bons points que possède le titre de Relentless Software. La boîte à effets est une petite merveille, et chaque son peut être cuisiné de plusieurs façons différentes en déplaçant le curseur sur l’écran à cristaux liquides avec le stick analogique gauche. La possibilité de créer son propre mix, et de le sauvegarder sur la carte mémoire est également intéressante. Histoire de se la raconter auprès de ses potes…

 

Pour être susceptible d’apprécier ce DJ : Decks & FX à sa juste valeur, il faut répondre à deux conditions : aimer la house music et ne pas être un fin connaisseur en matière de djing. Car lorsque cela fait un moment que l’on scratche sur des Vestax PDX-2000, et que l’on mixe sur des Numark CDN 88, le plaisir est nettement plus limité. Pourtant, cela n’a pas empêché Greg Di Mano de prendre son pied lors d’une démonstration officielle du jeu au V.I.P., il y a une quinzaine de jours. Coiffé du casque USB de la Playstation 2, indispensable pour la traditionnelle pré écoute, l’animateur de Radio FG a réussi à animer une partie de la soirée avec une console 128 bits. Pour notre part, nous sommes loin d’être convaincus par DJ : Decks & FX qui, nous l’espérons, connaîtra une mise à jour qui le rendra plus crédible aux yeux des spécialistes du genre. Une prise en main simplifiée et une plus grande liberté de création ne devraient pas être de trop.




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