Test également disponible sur : 3DS

Test Dead or Alive Dimensions

Test Dead or Alive Dimensions
La Note
note Dead or Alive : Dimensions 15 20
Sans être aussi brillant que SUPER Street Fighter IV : 3D Edition, Dead or Alive : Dimensions se montre néanmoins solide et permet, enfin, de profiter d'un jeu de baston efficace sur une console portable de Nintendo. C'est vrai que la 3D ne sert quasiment à rien, mais une fois celle-ci désactivée, la réalisation étonne par la fluidité de l'animation et la qualité de la modélisation des personnages. Le gameplay n'est peut-être pas le plus abouti pour un jeu de baston, mais il a le mérite d'offrir des combats dynamiques à défaut d'être précis et techniques ; et les raccourcis tactiles raviront à n'en pas douter les néophytes. Au final, on regrette surtout que le mode "Chroniques" n'ait pas profité d'une meilleure finition, ainsi que certaines tolérances qui risquent de faire fuir pas mal de puristes.

Les plus
  • Réalisation solide
  • La griffe Dead or Alive
  • La richesse du casting
  • Gameplay accessible et dynamique...
Les moins
  • ...mais trop tolérant
  • La 3D relief inutile
  • Le mode Chroniques pas assez travaillé


Le Test
Les amoureux de droites et de balayettes sont décidément gâtés sur 3DS. En effet, après la sortie très remarquée de SUPER Street Fighter IV : 3D Edition le 25 mars dernier, c'est maintenant au tour de Dead or Alive Dimensions de régaler avec son style si caractéristique. Pas vraiment élitiste, pas réellement permissif non plus, le jeu de baston de Team Ninja va surtout s'efforcer d'exploiter l'affichage en 3D relief, l'atout n°1 de la 3DS. Pari réussi ? Notre réponse dans ce test de Dead or Alive : Dimensions.

Autant tuer le suspense tout de suite : oui, Dead or Alive : Dimensions est beau, non, la 3D stéréoscopique n'apporte strictement rien à la réalisation du jeu ; comme la majorité des titres sortis sur 3DS d'ailleurs. C'est simple, dès que l'on décide de l'activer, les combats se mangent un crochet dans le foie en termes de fluidité, et l'aliasing vient écorcher les yeux avec les coudes et les genoux carrés. Sincèrement, Dead or Alive : Dimensions gagne en finesse, en détails et en rondeurs exclusivement en 2D. L'animation des combattants devient alors exemplaire, et les couleurs mettent en valeur des arènes vraiment bien fichues. Même si on continue d'avoir un faible pour SUPER Street Fighter IV : 3D Edition, il est difficile de faire la fine bouche devant un character design aussi soigné, sans oublier les multiples effets de lumière qui viennent ponctuer chaque combo dévastateur. Techniquement, Dead or Alive : Dimensions tient largement la route donc, mais tout le monde risque de ne pas être séduit par son gameplay. Toutes proportions gardées naturellement, le système de jeu se rapproche plus d'un Tekken que d'un SoulCalibur, avec des chain combos à connaître sur le bout des doigts pour espérer sortir vivant du tatami. Le problème avec Dead or Alive – et qui ne se pose pas avec Tekken –, c'est que n'importe quel néophyte peut débarquer et mettre la misère à un ancien ; on exagère à peine. Et s'il est vrai que la 3DS est avant tout une machine destinée au grand public, il faut bien admettre que Dead or Alive : Dimensions offre une marge de progression minime. Parler de timing n'a quasiment aucun sens, puisque même lorsque l'on exécute un contre avec plusieurs frames d'avance, la manoeuvre est prise en compte par la console. Rageant. Idem quand on se fait déchoper par l'adversaire, alors que celui-ci a pris une tasse de thé et une tranche de cacke avant de presser le bouton d'attaque. Bref, Dead or Alive : Dimensions fait partie de ces jeux de combat qui procurent énormément de frustration, ce qui explique pourquoi la notoriété de la série a pris un sacré coup auprès des puristes du genre.

Même si on continue d'avoir un faible pour SUPER Street Fighter IV : 3D Edition, il est difficile de faire la fine bouche devant un character design aussi soigné, sans oublier les multiples effets de lumière qui viennent ponctuer chaque combo dévastateur."


Cela dit, on veut bien admettre que les wall combos (enchaînements contre le mur) nécessitent une dose de skill pour être réalisés à la perfection. Rien de bien insurmontable, mais c'est sans doute un bon prétexte pour passer quelques heures sur Dead or Alive : Dimensions. Toujours dans cette optique de plaire aux noobs qui ont peur de se briser les phalanges, en combinant avec les différents boutons de la console, le jeu affiche sur l'écran tactile l'intégralité de la command list du personnage incarné, en plus des trois slots dédiés à la garde, au contre et à la projection. Ainsi, en cliquant sur une ligne à l'aide du stylet, le combo se lance de manière automatique du premier coup jusqu'au dernier, ce qui pose quand même un souci d'ergonomie pour les gauchers. En effet, en tenant le crayon en plastique de la main gauche, le joueur ne peut plus contrôler le personnage pour placer correctement ses attaques. Et s'il est toujours possible de changer de main, le confort de jeu n'est plus du tout le même, et se tromper de ligne de commandes dans un round serré est souvent synonyme de défaite. Dommage que les développeurs de Team Ninja n'y aient pas pensé. Autre particuliarité des combats de Dead or Alive : Dimensions : les arènes destructibles. Après avoir encaissé un enchaînement particulièrement puissant, le personnage passera à travers le mur, où chutera de plusieurs mètres avec des dégâts qui viendront grignoter la barre de vie. Là encore, on aurait aimé que le gameplay offre des possibilités de bounce dans ces moments-là, afin de récompenser celui qui sera passé à l'offensive au lieu de privilégier la "campe". Quoi qu'il en soit, le casting de Dead or Alive : Dimensions se veut solide, et les aficionados de la saga retrouveront avec plaisir les Hayabusa, Hayate, Ayane, Jann Lee, Bass et autres Hitomi que l'on ne présente plus. En gros, pas moins de 25 personnages qu'il est possible de customiser en choisissant parmi les trois tenues dont dispose chacun.

Enter in a new dimension !

Et puisque l'on parle de Dead or Alive : Dimensions, on notera la présence du mode "Chroniques" qui offre l'occasion de revisiter l'histoire de la franchise. Si les habitués apprécieront certainement l'initiative, le background des combattants sonne plutôt creux, au rsique même parfois de frôler la niaiserie. Comme souvent dans les jeux de combat, le mode "Survie" consiste à enchaîner les matches jusqu'à mordre la poussière, tandis que le mode "Défi Duo" propose de relever un certain nombre de défis avec l'aide d'un partenaire à ses cotés. A ce propos, on se demande pourquoi les développeurs n'ont pas opté pour un système permettant de contrôler les deux combattants de l'équipe, au lieu d'attribuer l'un d'eux à l'I.A.. D'autant qu'il arrive qu'elle fasse les mauvais choix durant le combat, de quoi en vouloir à la Terre entière quand la victoire se joue sur un coup vicieux. Même s'il est possible de reprendre son souffle pour soigner sa barre vitale, on n'est jamais à l'abri d'un combo mytho. Enfin, on n'oubliera pas de signaler les options online de Dead or Alive : Dimensions, avec lequel il est possible de récupérer des costumes supplémentaires via le Spot Pass. Le Street Pass est également de mise, et permet, quant à lui, d'obtenir les ghosts – et accessoirement le profil – d'autres joueurs croisés dans la rue. Bon à savoir.




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