Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Darksiders PS3 X360 sur X360

Test Darksiders PS3 X360
La Note
note Darksiders 17 20

THQ ne pouvait pas mieux commencer l’année en sortant Darksiders, certainement la grande surprise de ce début 2010. Malgré ses faux airs de beat’em all à la sauce God of War, le titre de Vigil Games se destine finalement à devenir le jeu d’aventure incontournable pour tous les possesseurs de PS3 et de Xbox 360. Beau, doté d’un gameplay solide, facile à prendre en main, captivant et sévèrement burné, Darksiders est un festival de plaisir d’une violence et d’une intensité rares. Que l’on aime ou pas les hack’n slash ou la série The Legend of Zelda, il est inconcevable de passer à côté de ce hit qui vous tiendra en haleine pendant une quinzaine d’heures de jeu. Vivement la suite !


Les plus
  • Le compromis entre beat'em all et aventure
  • Les nombreuses inspirations du jeu
  • La réalisation graphique dans son ensemble
  • L'esthétisme des personnages et des décors
  • La mise en scène spectaculaire
  • Une prise en main intuitive
  • Une VF et une bande-son de qualité
Les moins
  • Quelques légers problèmes d'image
  • Des sauts pas toujours réactifs
  • Des finish-moves pas assez nombreux
  • Des QTE qui auraient mérité davantage de diversité


Le Test

THQ laisse filer une année 2009 bien tristounette malgré les sorties de UFC 2009 Undisputed et du dernier Smackdown VS Raw, mais l’éditeur espère inaugurer 2010 sous les meilleurs auspices. Et c’est d’ailleurs le premier éditeur à dégainer son blockbuster de l’année avec Darksiders, un beat’em all bien jouissif, très inspiré et doté de nombreuses qualités qui risquent de mettre sur la touche ce bon vieux Kratos.


Parce qu’il n’y a pas que le catch et les licences pour kids dans la vie, THQ a décidé de retravailler son catalogue afin de redorer son image quelque peu émoussée par plusieurs années fades en productions dignes de ce nom. Volition l’a aidé avec la franchise Saints Row et Vigil Games est bien en passe de transformer l’essai, au point de rentrer au Panthéon des développeurs dès leur première production. Il faut dire que le studio a mis les petits plats dans les grands afin de nous sortir un jeu qui, à première vue, paraissait être un simple simili God of War pour consoles HD. En effet, depuis son annonce faite en 2007, Darksiders s’annonçait comme un clone (de plus) de la killer app’ de Sony, mais au-delà de cette simple inspiration se cache un titre bien plus complet. Cela dit, il faut bien avouer que Vigil Games n’est pas parti chercher bien loin en s’inspirant du roi Kratos pour réaliser leur produit. Mais afin d’acquérir une véritable identité, Darksiders est devenu au fil des années un grand jeu d’aventure, où nous attendent exploration et moult énigmes à résoudre. Une sorte de Zelda pour adultes en somme !

Apocalypse Now !

Encore une fois, afin de ne pas copier bêtement son initiateur, Darksiders propose un univers totalement différent. Oubliez donc la mythologie grecque et les tenues affriolantes en cuir, l’histoire se déroule à notre époque. Du moins, elle commence sous notre ère. Seul problème, la fin du monde que tout le monde attendait arrive prématurément. La faute à un certain Guerre, le héros du jeu, qu’on préférera appeler War (son nom d’origine) pour des raisons de dignité. Il s’agit en fait du premier cavalier de l’Apocalypse, et le fait qu’il ait été roulé dans la farine déboucha sur une guerre civile entre les Cieux et les Enfers. L’équilibre de la planète s’est donc vu renverser. War, jugé coupable de ces méfaits, a donc été déshonoré de tous ses pouvoirs, mais décide 100 années plus tard de revenir sur Terre afin d’y voir plus clair dans cette affaire, et surtout de laver son linge sale en famille. Le ton est donné ! Il va falloir pactiser avec les Démons et combattre les Anges pour rétablir la vérité. Comme le dit si bien l’adage : "les ennemis de mes ennemis sont mes amis". C’est ainsi qu’au fur et à mesure de sa rédemption, War va se mettre à collaborer avec des forces démoniaques, en prenant le risque de se faire haïr par les êtres de la Lumière. Pour donner cet aspect biblique au jeu, l’univers dans lequel notre héros évolue mélange un peu tous les styles. Le mix héroico-fantastico-apocalyptico-moderne séduit dès la cinématique d’intro du jeu, grâce notamment au coup de crayon de Joe Madureira. Inconnu du grand public, il est pourtant réputé pour ses réalisations chez Marvel. Son savoir-faire et sa patte graphique séduisent aussi bien dans le design de War que dans la création du bestiaire, ou bien encore l’ensemble des décors qui mélangent à merveille buildings ravagés, forêts luxuriantes, égouts crasseux ou bien encore neige immaculée. Du grand art que l’on contemple au fur et à mesure des univers que l’on traverse. Les voyages forment la jeunesse, celui de War lui permet d’acquérir ses pouvoirs perdus et Dieu sait qu’il va en avoir besoin pour éradiquer les monstres qui ont envahi la planète bleue.

A vaincre sans péril…

Dès les premières minutes, on se rend compte à quel point le titre de THQ met particulièrement l’accent sur l’action, rappelant Devil May Cry ou bien encore God of War, puisqu’il faut défourailler toutes les créatures qui se mettent en travers de notre route. Et cela commence par l’apparition de simples cadavres putréfiés qui, en quelques coups d’épée (nommée Absorbeur du Chaos, un bien joli nom), tomberont comme des mouches. Des hors-d’œuvres en attendant de plus gros ennemis, qui ne tarderont d’ailleurs pas à pointer le bout de leur museau. Qu’ils soient terrestres, aériens ou aquatiques, les adversaires de Darksiders vous attaqueront sur tous les fronts. Plus vous les enchaînez, plus vous débloquez de nouvelles attaques et autres armes dévastatrices. En appuyant sur les touches prévues à cet effet, le glaive que vous manipulez offre pléthore de combos si en plus vous l’associez à différentes directions du stick analogique, ou lorsque vous maintenez le bouton en question. Malgré la taille et la lourdeur apparente de l’arme, les coups s’enchaînent avec une certaine simplicité et une grande facilité. Pas besoin de didacticiel, le gameplay de Darksiders est intuitif, à tel point que l’on peut aisément passer d’une attaque groupée à un affrontement en duel, en utilisant le système de lock emprunté à la série Zelda. Un curseur indique à l’écran quelle bestiole vous devez viser et vous pouvez rapidement basculer d’une cible à une autre via le stick analogique droit. La maniabilité est sans prise de tête et ce même lorsque vous débloquez de nouvelles armes, telles que la faux, le gantelet, la Corne de Terre, la lame boomerang, la chaine abyssale ou bien encore le pistolet. Grâce aux nombreux boutons de la manette, vous changez rapidement d'arme, enchaînez les combos et découvrez de nouvelles attaques surpuissantes. Ces dernières ne sont d’ailleurs pas légion en début de partie, et c’est grâce aux âmes que vous libérez en détruisant des objets ou des ennemis que vous obtenez de nouvelles attaques, en faisant un détour par la boutique d’un marchand itinérant. Moyennant finance, vous pouvez récupérer des items de santé mais aussi améliorer vos coups ou vos capacités de courroux, qui se déclenchent d’ailleurs quand vos jauges de furie sont remplies. Il existe trois styles d’âmes : les vertes régénérant la santé, les jaunes pour gonfler votre rage et les bleues servant de monnaie d’échange. De ce fait, on est toujours tenté d’éliminer tous les ennemis d’une même zone et d’exploser caisses, barrières ou véhicules, histoire de se remplir les poches. Et lorsqu’on sait que les niveaux regorgent de trésors, on devient particulièrement minutieux dans l’exploration de nouvelles zones.

Link’s aWARkening

Et parfois, il savoir prendre sur soi et attendre de récupérer tel ou tel objet pour atteindre un coffre jusque-là inaccessible. A l’image de n’importe quel épisode de Zelda, les univers visités permettent de débloquer de nouveaux objets comme le grappin ou le boomerang, qui seront d’une grande utilité pour accéder à certaines zones a priori inabordables. Mais comme dans Zelda, on sait pertinemment que l’item récolté n’a pas qu’une seule et unique utilité. Il sert également pour terrasser le boss de chaque monde. En effet, pas question de parler de niveaux ! Dans Darksiders, on évoque plutôt le terme de donjons, car très franchement, Darksiders nous plonge au cœur même de ce qui a fait la réputation de la série de Nintendo. Outre le fait de devoir tuer plusieurs ennemis dans une même zone afin de débloquer une porte scellée, il faut aussi récupérer des clefs dans divers coffres et résoudre par la même occasion de nombreuses énigmes. Assez variées, ces dernières mettent à l’épreuve votre logique, votre sens de l’orientation, votre rapidité à vous mouvoir mais aussi vos talents d’acrobate. Bref, pour chaque monde, on a droit à un lot de casse-tête plutôt bienvenus, puisqu’ils permettent de rompre la répétitivité des actions. Il en va de même d’ailleurs au moment d’affronter chaque boss, puisqu’il faudra parfois s’y reprendre à plusieurs reprises afin de trouver son point faible et comprendre à quoi sert finalement l’objet que l’on vient tout juste de glaner. Un conseil, n’hésitez pas à observer avant de foncer tête baissée dans l’aventure.

Pas besoin de didacticiel, le gameplay de Darksiders est intuitif, à tel point que l’on peut aisément passer d’une attaque groupée à un affrontement en duel, en utilisant le système de lock emprunté à la série Zelda."

Si taper avant de réfléchir donne satisfaction face aux ennemis classiques la plupart du temps, sachez que les boss – aux proportions démesurées – sont beaucoup plus résistants, les esquives et les contre-attaques n’ayant que peu d’effet sur eux. Il faut en effet réitérer trois ou quatre fois la technique adéquate pour espérer débloquer le finish bien violent. Chaque ennemi peut être en effet exécuté dans une gerbe de sang lorsqu’il est affaibli, laissant place à un véritable festival de boucherie. Démembrement, décapitation, éventration, arrachage d’ailes d’anges, ce sont les amateurs d’hémoglobine et de violence qui risquent d’apprécier le spectacle. Âmes sensible s’abstenir car Darksiders offre parfois des finish-moves bien plus inspirés que ceux de God of War. Petit bémol tout de même : le fait qu’on retrouve souvent les mêmes exécutions pour les ennemis de moindre importance et que les QTE ne consistent qu’à appuyer sur un seul et même bouton, gâchent un peu le plaisir. Toujours est-il que lorsque ces mouvements interviennent durant les cinématiques, on reste admiratif devant une telle débauche d’effets visuels. Car en plus de proposer un gameplay explosif, Darksiders offre un rendu graphique des plus séduisants. Hormis quelques sursauts d’images et de très rares ralentissements, la réalisation est impeccable. Outre un level design bien pensé, une belle gestion des ombres, les effets de lumière et l’utilisation des reflets sont tout bonnement saisissants. Il suffit de se transformer en créature du Chaos, ou simplement chevaucher son fidèle destrier aux sabots en feu, pour s’en rendre compte et en prendre plein les mirettes. Chaque détail, chaque univers est travaillé avec justesse. Et pour ne rien perdre en intensité, le doublage français est lui aussi de très bonne facture. Certaines voix arrivent même à nous donner des frissons dans le dos lorsqu’elles sont accompagnées de thèmes mixant musiques religieuses et ambiances épiques. Du grand art !





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