Test également disponible sur : X360

Test Call of Juarez sur X360

Test Call of Juarez
Les Notes
note Call of Juarez 12 20 note multi-utilisateurs Call of Juarez 3 5

L’arrivée de Call of Juarez sur Xbox 360 ne s’est pas fait sans heurt surtout d’un point de vue du gameplay. La jouabilité à la manette manque de précision et cela se ressent surtout lorsqu’on incarne Billy et ses séquences de jeu monotones basées essentiellement sur l’escalade approximative et l’infiltration anecdotique. D’un autre côté si Ray est beaucoup plus nerveux, on a bien du mal à appréhender l’arrivée des ennemis et à débusquer les objectifs faute à une mauvaise visibilité en jeu. On retiendra surtout, et comme sur PC, que Call of Juarez est avant tout un scénario bien ficelé grâce à une narration exemplaire, une bande-son réussie, de bonnes idées et un moteur graphique dans l’ensemble correct.


Les plus
  • Une bande-son et des doublages de qualité
  • Plein de bonnes idées
  • Deux scénarii pour le prix d’un
  • Deux gameplays bien différents
Les moins
  • Un gameplay sans finesse et approximatif
  • Les séquences de plate-forme ennuyeuses
  • L’infiltration vite rébarbative
  • Graphiquement inégal
  • Pas très long
  • Multi pas folichon


Le Test

Moins d’un an après une sortie remarquée sur PC, Call of Juarez débarque sur Xbox 360 presque dans l’anonymat général. A la différence de Focus Home Interactive, Ubisoft n’a dégainé les premières images que très tardivement, très exactement quatre mois avant son lancement. Techland a du donc réviser sa copie pendant ce court laps de temps pour l’adapter sur console de salon, du moins d’un point de vue du gameplay. Autrement dit, Call of Juarez conserve les mêmes qualités que sur PC et se découvre de nouveaux défauts.


Le western est souvent une période oubliée par les développeurs de jeu mais depuis quelques temps maintenant, et surtout depuis le succès d’un certain Red Dead Revolver, on assiste à un retour en force de l’époque de la conquête de l’Ouest. Tout le monde tente sa chance d’Activision avec Gun, à l’apocalyptique Darkwatch de High Moon Studios, en passant par Oddworld Inhabitants (Oddworld : La Fureur de l'Etranger) ou encore Atari (Dead Man's Hand). Le PC n’était évidemment pas en reste avec un Call of Juarez bourré de bonnes idées. La plus notoire est certainement la division scénaristique orchestrée par les développeurs de Techland. Call of Juarez raconte l’histoire de deux personnages intimement liés par un meurtre. D’un côté on retrouve le jeune Billy « La Bougie » qui après une fugue revient sur sa terre natale. Durant deux longues années, le petit père a appris à vivre au rythme de la culture indiennes sans pour autant abandonner les bonnes habitudes inculquées par ses parents. C’est avant tout pour eux qu’il revient dans le petit village de Hope. Mais son come-back inattendu d’une n’est pas vu d’un bon œil par les résidents du coin et de deux lui jouera des tours puisqu’il deviendra quelques minutes après son débarquement l’assassin de ses propres parents. Sur les lieux du crime au moment où arrive le Révérend Ray, le deuxième personnage jouable de Call of Juarez, Billy n’a qu’une seule solution : prendre ses jambes à son cou et fuir comme un voleur ou plutôt comme un tueur. Il faut dire qu’en face de lui se tient la personne la moins rassurante du village. Malgré son statut d’homme d’église, le révérend Ray a une foi débordante, un peu trop au goût des villageois qui lui rappellent sans cesse qu’il n’est pas aussi pur qu’il le dit. Une brebis galeuse dans un troupeau d’alcoolos, de bandits et de vagabonds qui n’a pas son pareil pour absoudre les pêcheurs. Entendre la confession de ses ouailles, ce n’est pas trop son truc. Ray est un partisan de la gâchette même lorsqu’il dégaine sa bible dans les rocheuses américaines. Le révérend se jette aux trousses de Billy afin de lui faire payer le meurtre de son frère. Au moins comme ça, ils laveront leur linge sale en famille.

 

Live or let die

 

Entre un qui fuit et l’autre qui poursuit, Call of Juarez propose de suivre alternativement ces deux épopées après chaque chapitre. Et pour marquer le coup, les séquences de jeu avec Billy et celles avec Ray sont sensiblement différentes tant et si bien que le jeu de Techland ne donne pas l’impression de jouer à un FPS pur et dur mais plutôt à un jeu d’aventure en vue subjective où se mélangent tout un tas de styles de jeu radicalement différents mais pourtant bien amenés. C’est peut-être la force de ce Call of Juarez. Diversifier au maximum les phases de jeu pour nous tenir en haleine, c’est une bonne chose. Seulement le découpage manque de pêche, notamment lorsqu’on incarne notre jeune fugueur. Si de prime abord, Billy nous donne l’impression d’être un personnage timoré évitant les conflits, c’est simplement parce qu’il n’a rien pour se défendre, ou quand il a une arme à feu, il lui manque les munitions. Dans un premier temps, vous apprendrez à manier le fouet. Plutôt que se s’en servir pour attaquer, Billy l’utilisera pour quelques acrobaties périlleuses au dessus du vide, pour se hisser à une branche d’arbre ou atteindre un rebord. Heureusement pour nous, il est également doué avec les pistolets, les fusils et autres pétoires cependant il est souvent déconseillé de l’utiliser car les séquences avec Billy mettent surtout l’accent sur l’infiltration avec pour principe de se planquer dans les fourrées et d’attaquer sans se faire prendre quitte à utiliser un arc dérobé sur un sioux en décomposition.

 

Tout le contraire de Ray. Ce dernier ne peut pas se planquer mais il a d’autres talents cachés comme celui de défoncer les portes à coup de latte, de filer quelques mandales, de surprendre ses adversaires en récitant la Bible tout en fraggant d’autre part ou encore, et surtout, de pouvoir ralentir le temps et d’affiner sa visée grâce à un mode Bullet Time un peu particulier. Lorsqu’il a ses flingues rengainés, en une fraction de seconde il peut enchaîner plusieurs adversaires d’une traite mais il ne tient qu’à vous de bien viser en jouant avec les deux curseurs à l’écran symbolisant chacune des armes. Vous pouvez à volonté modifier la combinaison de vos armes en fonction de vos trouvailles si bien sûr elles ne sont pas trop imposantes. D’ailleurs, il est rare de conserver longtemps ses flingues dans Call of Juarez car certains sont rouillés, d’autres font beaucoup plus de dégâts ou bien alors vous tombez en rade de munitions. Bref, c’est une quête perpétuelle pour dégoter le meilleur arsenal possible, aussi bien avec Ray que Billy, et on en devient même économe pour ne pas gaspiller de précieuses balles surtout lors des séquences beaucoup plus speeds à cheval, sur un train attaqué par des hors-la-loi ou à bord d’un wagonnet de charbon dans les mines de la ville.

 

« J’ai les roustons qui virent au bleu »

 

C’est souvent dans ces cas de figure que l’on remarque de Call of Juarez manque d’un je-ne-sais-quoi qui pourrait le rendre plus lisible. Tout d’abord, les différents objectifs à atteindre sont mal indiqués même grâce à la boussole affichée à l’écran. Mais ce sont surtout les ennemis qui sont beaucoup plus chauds à débusquer. Ils peuvent tranquillement vous allumer la gueule pendant que vous cherchez à les repérer. Et les zones de couleurs indiquant à l’écran la direction des tirs ne vous aident en rien, bien au contraire on ne sait plus trop où donner de la tête. Evidemment, dans ces conditions on se fait vite toucher bêtement tant et si bien qu’il faut régulièrement battre en retraite pour récupérer sa santé. D’ailleurs, on meurt encore plus bêtement qu’on se fait toucher dans Call of Juarez. Le level-design du jeu, qui paraît pourtant super vaste, est très réduit et parfois une simple dénivellation vous empêche de progresser ou de contourner un adversaire. Et puis lorsque ce ne sont pas les limites de la carte qui nous jouent des tours, c’est sa construction qui devient déplaisante notamment pour les phases de plates-formes. Plus présentes avec Billy qu’avec le révérend, ces séquences vous obligent à répéter inlassablement les mêmes actions en cas d’erreur. Déplacer une caisse pour en atteindre une autre, la replacer un peu plus haut pour pouvoir grimper, ça va deux minutes surtout que les objets utilisés n’ont pas tout le temps droit à une physique crédible. Mais le plus horripilant concerne les aptitudes de Billy à s’agripper à une paroi. Seul problème, ça marche seulement aux endroits clefs et une fois sur deux. Désagréable tout comme l’utilisation du fouet pour s’accrocher à un arbre. Si vous n’êtes pas placé au pixel près, l’action est irréalisable. Décidemment, ce bon vieux Billy « La Bougie » en prend pour son grade.

 

C’est certain, incarner Ray est beaucoup plus agréable même lorsqu’il s’agit de battre en duel un adversaire en dégainant plus rapidement possible et en faisant feu le premier. Bizarrement dans ce cas-là, les développeurs ont souhaité faire virevolter votre viseur dans tous les sens pour simuler un semblant de difficulté. Les idées pour renouveler constamment le plaisir de jouer à Call of Juarez sont là mais malheureusement le gameplay à la manette change radicalement la donne et enfonce le clou dans certains cas. Puisqu’on parle technique, difficile de ne pas tirer notre chapeau aux doubleurs et aux musiques du jeu tout bonnement excellentes. Rien que pour la narration, Call of Juarez vaut le détour et nous plongera dans l’univers sans pitié des westerns sans pour autant oublier les clins d’œil aux bons vieux clichés de l’histoire américaine. Quant à la réalisation graphique du titre, si à l’époque du PC le jeu impressionnait pour peu que l’on avait une grosse config’, pour le coup difficile d’être ému. En moins d’un an, le jeu a pris quelques rides notamment au niveau de la modélisation des personnages. Les décors sont pour leur part vastes et minutieusement détaillés en ville ou dans les bâtiments. Call of Juarez s’essaye également à quelques effets visuels réussis comme les flammes, les ombres et les orages et se ramasse lorsqu’il s’agit de modéliser l’eau ou certains reflets. Comme le gameplay, le résultat est en dents de scie. Et puis pour parler du multi qui intéressera ceux qui ont plié les 15 épisodes du mode histoire en quelques heures, Call of Juarez propose plusieurs options relativement classiques et toutes les cartes du jeu PC mais les serveurs ne sont guère bondés et les matchs manquent de finesse en plus de perdre en qualité graphique.




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